Chantier de la Route des Tamarins

Les précisions de la Région

29 janvier 2005

Dans un communiqué diffusé hier que nous reproduisons ci-après, la Région apporte des précisions suite aux propos tenus publiquement par un syndicat professionnel au sujet de l’attribution des marchés de la route des Tamarins. Les intertitres sont de “Témoignages”.

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"Les journaux ont relaté dans leur édition de ce vendredi 28 janvier 2005, une conférence de presse tenue par un syndicat professionnel. Des contrevérités ayant été émises, la Région Réunion tient à apporter les précisions suivantes :
Les marchés publics répondent à des règles strictes. Le non respect de celles-ci entraîne des conséquences graves pouvant aller jusqu’à l’annulation du marché. C’est d’ailleurs sur une question de forme que la procédure de marché pour l’un des viaducs de la route des Tamarins a été annulée. Cette annulation provoque des retards importants, pénalisant l’avancement du chantier, renchérissant l’opération et retardant les créations d’emplois qui y sont liés. La réalisation d’une opération routière aussi conséquente que la Route des Tamarins nécessite la passation de marchés importants, complexes à organiser.

11 lots déjà attribués à des entreprises réunionnaises

L’accès à l’allotissement (répartition en lots du marché) est une procédure répondant à des phases strictes et encadrées. Dans le cadre des contraintes imposées par les règles de marché public, le Conseil Régional a conçu, en relation avec les représentants des professionnels du BTP, un dispositif permettant des allotissements afin de permettre aux entreprises l’accès à ce chantier.
Cette volonté de création de lots accessibles aux petites entreprises a été poussée au maximum dans la limite de sa compatibilité avec la cohérence de l’opération et l’économie du projet. Précisément 11 lots ont d’ores et déjà été attribués à des entreprises réunionnaises pour un montant s’élevant à plus de 15 millions d’euros de travaux : SAS, Matière SAS, SOGEA, PICO, SOGEA-OUEST CONCASSAGE, GTOI, SBTPC. Déclarer que l’on n’aura même pas "les miettes" est donc une contrevérité.

Deux impératifs liés à l’intérêt général

La mise en œuvre de ce chantier doit aussi prendre en compte deux impératifs directement liés à l’intérêt général :

- d’une part la maîtrise des coûts doit être une préoccupation constante ; le maître d’ouvrage constate que ceux qui le critiquent dénoncent le fait que pour décrocher des marchés, des grosses entreprises ont trop baissé leurs prix. Effectivement, dans le cadre légal des procédures, la Région s’efforce d’obtenir les offres aux prix les plus justes ; elle défend ainsi l’intérêt général et les fonds publics. Dans le même temps, certains se plaisent à dénoncer les surcoûts découlant des contraintes du chantier et des paramètres économiques.
Or un orateur de la conférence de presse dit, lui, que les prix obtenus par la Région sont tellement bas que les grandes entreprises imposent aux sous-traitants des conditions inacceptables. La Région est persuadée que si les coûts des marchés obtenus par ces entreprises ne sauraient les mettre en difficulté.
De même, elle considère que c’est un phénomène courant dans tout le monde professionnel que les sous-traitants débattent pour obtenir les meilleurs prix à leur profit. C’est tout le débat interprofessionnel dans lequel la Région n’a pas compétence pour s’ingérer. C’est le même type de problème dans le débat en entreprise sur les salaires entre patronat et salariés, débat où la Région n’a pas non plus à s’ingérer.

- d’autre part, le critère des délais est un élément déterminant à prendre en compte pour ne pas retarder l’aboutissement du chantier à l’échéance attendue.

Créer des emplois pour les Réunionnais

La Région tient également à rappeler qu’au-delà de sa volonté de voir les entreprises réunionnaises accéder aux travaux de la Route des Tamarins, il est fondamental que ce chantier génère la création d’emplois pour les Réunionnais. C’est ainsi que la Région Réunion a financé un important programme de formation pour permettre à toutes les entreprises qui travailleront sur ce chantier de trouver sur place la majorité de la main d’œuvre qualifiée nécessaire : entre 2003 et 2004, 410 personnes ont bénéficié d’une formation dans les différents corps de métier recherchés.
La Région Réunion a, dès le lancement de ce chantier, travaillé dans un esprit de dialogue avec l’ensemble des partenaires concernés. Faisant suite à une demande de rendez-vous formulée, fin décembre 2004, auprès de la Région, le président de la Commission du Développement Economique, Raymond Lauret, a reçu, le jeudi 6 janvier 2005, une délégation conduite par Monsieur Alex Vingadassamy, président du Syndicat Réunionnais des entreprises de Travaux Publics et responsable de la société SAS. Cette précision mérite d’être apportée, aux vues des déclarations formulées par cette personne, qui accusait la Région de ne pas avoir répondu à ses demandes de rendez-vous.
Mais surtout, la Région Réunion tient à préciser qu’en aucun cas, elle ne cédera aux pressions et aux menaces. Menacer de prendre en otage les Réunionnais et toute l’économie de l’île, déclarer que "la guerre va commencer" au moment où de nouveaux appels d’offres vont être lancés constituent des actes suffisamment significatifs pour éclairer l’opinion et interpeller les autorités garantes du respect des règles de droit et de l’ordre public".


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