
C’était un 30 juin
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12 février 2008, par
Après deux années de travail, l’ananas Victoria de La Réunion a reçu la certification “Label Rouge” en 2006.
Aujourd’hui, les premiers ananas “Label Rouge” sont sortis de terre et nous assistons maintenant aux premières exportations de cet ananas vers les réseaux de distribution de la Métropole.
En 2002, face au recul observé durant quelques années des exportations de fruits de l’île, les groupements de producteurs exportateurs ont décidé de se réunir et de rassembler la filière Fruit export autour d’un intérêt commun : la reconnaissance et la valorisation des fruits réunionnais. Ainsi, le Syndicat Qualité Fruits Réunion (SQFR) est né.
Dans ce contexte, le syndicat a cherché à faire reconnaître les caractéristiques spécifiques et les qualités distinctes de produits liées à son origine pour se démarquer de la concurrence. Il a souhaité faire reconnaître deux des fruits emblématiques de l’île, l’ananas et le letchi, pour l’obtention du Label Rouge. En effet, il était nécessaire, pour la survie de la filière, de garantir et de certifier la qualité des produits de l’île.
En 2006, l’ananas Victoria a obtenu la certification Label Rouge, et après 2 ans de travail, aujourd’hui, nous assistons aux premières exportations de ce fruit vers le marché métropolitain.
Un cahier des charges strict à respecter
C’est à la station de conditionnement du site Bègue, au Grand Tampon, que les premiers ananas Label Rouge ont été triés, nettoyés, conditionnés, emballés, pour être prêts pour l’exportation.
« Nous avons un cahier des charges strict à tenir. Cela va du choix des plants au nombre de plants à l’hectare, du dosage des produits phyto, etc... Puis, ici, à la station de conditionnement, il y a une sélection parfaite du fruit, nous contrôlons le taux de brix (sucre) dans chaque fruit, s’il y a des tâches noires, nous analysons le calibre, la couleur, etc... », explique Bertrand Bègue, cultivateur d’ananas Victoria Label Rouge, Président de l’association Fruits exotiques du Grand Tampon et membre du SQFR. Sur sa parcelle, 20% de la surface sont consacrés à l’ananas Victoria, ce qui correspond à environ 20 tonnes.
Une fois par semaine, les frères Bertrand et Patrick Bègue rapportent leur récolte à l’atelier de conditionnement. Trois personnes sont affectées à l’atelier tri et nettoyage des ananas (nettoyage au compresseur), et deux personnes à l’étiquetage et à la mise en palette. Chaque étiquette comporte un code où sont indiqués la parcelle sur laquelle l’ananas a été cueilli, le jour de la récolte et le nom du cultivateur. Ainsi, le principe de la traçabilité est respecté. Chaque caissette compte 7 ou 8 ananas selon le calibre. La semaine dernière, les frères Bègue ont exporté 3 tonnes d’ananas Victoria Label Rouge vers Rungis, en Métropole.
Garantir la qualité et la traçabilité
Aujourd’hui, l’ananas Victoria de La Réunion est menacé par ceux de Maurice, de Madagascar et autre pays ACP. Il est donc nécessaire de protéger nos fruits de qualité qui respectent un cahier des charges selon les normes européennes. « Dans les autres pays qui produisent de l’ananas Victoria et qui exportent en Europe, aucun n’a de cahier des charges et ne respectent les normes européennes. Il fallait prouver que l’ananas Victoria de La Réunion est le meilleur au monde. Avec le Label Rouge, chaque produit est identifiable par le consommateur, et ce dernier a l’assurance que l’ananas est de qualité et protégé », explique Guilbert Boulanger, représentant de la Chambre d’Agriculture.
La qualité de l’ananas Victoria réunionnais est aussi garantie par l’OCTROI, organisme certificateur à La Réunion. Selon son responsable, Alain Dambreville, « il est nécessaire que le Label Rouge ne soit pas qu’une étiquette. Nous faisons donc des contrôles externes inopinés chez l’agriculteur pour s’assurer que le cahier des charges est respecté. Car le Label Rouge, c’est un cadre réglementaire mais aussi environnemental. Et il faut savoir que l’exploitant agricole paye pour avoir des contrôles ». C’est donc un signe de bonne volonté et d’honnêteté.
En objectif pour cette première année, la coopérative SCA Fruits Réunion espère exporter 100 tonnes d’ananas Label Rouge sur les 600 tonnes d’ananas Victoria.
Côté prix, en sachant que le producteur réunionnais vend à 3 euros le kilo d’ananas Victoria (1,90 euro de fret, 0,80 euro pour le producteur et le reste pour l’emballage) au grossiste, en tenant compte des marges des uns et des autres, au final, le consommateur parisien débourse actuellement entre 5 et 10 euros pour 1 kilo d’ananas Victoria traditionnels. Il faudra compter entre 10 et 15% de plus pour un ananas Victoria Label Rouge, qualité oblige.
Sophie Périabe
Le Label Rouge depuis 1966
La certification Label Rouge a été créée en 1966. Cette marque collective prestigieuse constitue un gage de qualité reconnu internationalement qui débouche sur « une augmentation systématique des ventes auprès des consommateurs », ont constaté les spécialistes. Parmi les produits certifiés Label Rouge, on peut relever l’ail rose de Lautrec, les betteraves rouges Terr’Loire Prestige, le haricot tarbais, les mirabelles de Lorraine, la pomme de terre Belle de Fontenay, la pomme de terre Pompadour, les prunes Reine-Claude, le porc de Franche-Comté, la viande de bœuf Gascon, les saucisses fraîches de porc du Limousin, le jambon de Bayonne, la crème fraîche fluide d’Alsace, le Brie au lait thermisé et bien d’autres encore... auxquels s’ajoute donc l’ananas Victoria de La Réunion.
Le Label Rouge : un atout au développement d’une filière
Le Label Rouge, c’est :
- 75 à 80% de notoriété auprès des consommateurs,
- une image commerciale haut de gamme qui permet une meilleure rémunération des producteurs,
- un moteur d’une concertation, d’un partenariat au sein d’une filière,
- son obtention donne accès à l’une des protections européennes, telle que l’Identification Géographique Protégée (IGP).
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Messages
24 février 2011, 13:00, par hoarau
bonjour je suis actuellement en formation BPREA et mon projet se porte sur l’ananas et je voulais savoir s’il était possible d’avoir des informations concernant la surface minimale rentable pour une culture d’ananas ainsi que le coût de production d’un hectare d’ananas ; je vous remercie d’avance