Alimentation et information

Les professionnels de l’agroalimentaire face aux nouveaux modes de communication

27 novembre 2004

En amont du salon Régal 2004, l’agence de publicité Factories, la société d’études Ipsos et le cabinet conseil Véronique Chéruy Consultants ont organisé des rencontres cette semaine avec les professionnels de l’agroalimentaire réunionnais sur le thème : “Votre communication est-elle toujours en phase avec les attentes des consommateurs ?”

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Les mutations constatées dans l’agroalimentaire ont conduit les agences Factories, Ipsos et Véronique Chéruy Consultants à proposer aux professionnels de la nutrition une communication éthique et efficace à mettre en œuvre dans le cadre d’un développement responsable du secteur agroalimentaire réunionnais.
Depuis une vingtaine d’années, l’agroalimentaire subit des évolutions qui se sont accélérées dans les derniers temps. Les intervenants relevaient entre autres : la psychose et la sécurité alimentaire, les alertes sur l’état de santé général de la population (obésité, diabète...), la réaction des pouvoirs publics français avec la place du programme national “Nutrition santé” (voir encadré) , l’ambivalence des sentiments des consommateurs entre crainte et espoir et l’évolution de l’offre alimentaire.

Les particularités réunionnaises

A La Réunion, le patrimoine culinaire est concurrencé par une gamme de plus en plus large de produits importés et il est menacé par l’américanisation des pratiques alimentaires (snack, fast food...). La santé de la population réunionnaise est déjà dans une situation alarmante, avec des taux de prévalence de l’obésité (15%), du surpoids (35%) et du diabète (17,7%) nettement supérieurs aux moyennes nationales. Des chiffres que les intervenants mettent en relation directe avec l’évolution des habitudes alimentaires et les changements de mode de vie. Le carry est une tradition qui perd du terrain, par exemple, au profit de nouveaux modes de cuissons.
La nutrition constitue un levier efficace en matière de communication qu’on l’aborde sous l’ange de la prévention, de la lutte contre le stress et la fatigue, de l’amaigrissement... Ces différents angles n’échappent pas aux obligations de transparence, de loyauté, d’objectivité et de clarté vis-à-vis du consommateur.
C’est en tirant les enseignements des expériences métropolitaines, en respectant ce code de bonne conduite et en tenant compte des spécificités réunionnaises, que Factories, Ipsos et Véronique Chéruy Consultants souhaitent mettre en place "une communication éthique et efficace".

Eiffel


Les objectifs de “Nutrition santé”

Le programme national “Nutrition santé” comprend neuf objectifs prioritaires en termes de Santé publique : augmenter la consommation de fruits et légumes, augmenter la consommation de calcium, réduire les apports lipidiques, augmenter l’apport glucidique et en particulier l’apport en fibres, réduire la consommation d’alcool, réduire la cholestérolémie, réduire la pression artérielle systolique des adultes, réduire la prévalence du surpoids et de l’obésité, augmenter l’activité physique journalière.
Il comprend neuf autres objectifs nutritionnels spécifiques : réduire la carence en fer pendant la grossesse, améliorer le statut en folates des femmes en âge de procréer, promouvoir l’allaitement maternel, améliorer le statu en fer, en calcium et vitamine D des enfants et des adolescents, améliorer le statut en calcium et en vitamine D des personnes âgées, prévenir la dénutrition des personnes âgées, lutter contre les déficiences vitaminiques et minérales et les dénutritions chez les personnes en situation de précarité, ainsi que chez les personnes suivant des régimes restrictifs, enfin prendre en compte les problèmes d’allergies alimentaires.


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