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La chronique économique
22 février 2007, par
Si l’on analyse l’histoire économique, on peut distinguer plusieurs périodes :
1) La période pré-coloniale, où les écarts entre les niveaux de développements économiques et techniques des divers pays étaient peu importants. Selon les estimations d’Angus Madisson, en 1500, les pays occidentaux représentaient 18.2% du PIB mondial, contre 24.4% pour l’Inde et 24.9% pour la Chine.
2) La période coloniale où s’opère un véritable pillage des pays du Sud par les pays occidentaux. Les pays colonisateurs ont imposé à ses colonies des cultures d’exportation uniquement destinées à satisfaire les besoins de la métropole. Le pays colonisateur refuse à sa colonie le droit de s’industrialiser. Il continue d’appliquer aux colonies le système mercantiliste. L’étude A.G. Frank précise que le PNB par habitant, au début de 19ème siècle, était à peu près équivalent en Europe et en Asie (198 dollars en moyenne pour l’Europe et 188 dollars pour l’Asie), soit un ratio de 1 à 1. A partir de 1860, ce ratio est passé de 2 à 1 et de 3 à 1 pour la Grande-Bretagne. Ces chiffres sont « horrifiants », selon l’expression de l’historien Paul Kennedy. A cette désindustrialisation, s’ajoute la traite des Noirs en Afrique où des dizaines de millions d’hommes et de femmes sont emportés afin de travailler dans des plantations pour fournir des matières premières aux industries européennes. Il ne faut pas oublier non plus la conquête des territoires avec extermination des peuples autochtones en Amérique, Australie ou en Nouvelle-Zélande.
3) La période où les pays du Sud accède à l’Indépendance après des années de lutte pour la liberté. Et là, débute le “néo-colonialisme économique” instauré par les pays riches à travers des institutions internationales telles que le FMI (Fond Monétaire Internationale), la Banque mondiale ou encore l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) qui préconisent un libre échange.
En effet, les pays du Sud ont été spécialisés dans la production des matières premières (qui découlent de la colonisation), et les pays riches dans la production des produits manufacturés. La spécialisation des pays révèle les effets pervers du libre-échange.
L’engagement dans des activités à fort contenu en travail peu qualifié a peu de chance de générer des qualifications permettant de grimper dans la hiérarchie des avantages comparatifs. La soumission des pays du Sud aux avantages comparatifs statiques accroît les inégalités de développement au lieu de favoriser la transmission de la croissance. Aussi, une amélioration de la capacité d’offre de certains produits déjà exportés contribue à la baisse de leurs prix sur le marché mondial ; il en résulte une dégradation des termes de l’échange, c’est-à-dire du rapport de l’indice des prix des exportations à l’indice des prix des importations. L’appauvrissement résulte du fait que les pays du Sud doivent offrir une quantité croissante de son produit pour acquérir la même unité de produit d’importation (qui sont des produits manufacturés).
Dans les pays riches, la productivité a sans cesse augmenté. Une baisse des prix des produits manufacturés aurait dû s’en suivre. Mais en fait, ces gains de productivité ont été récupérés, soit par les salariés (par une augmentation de salaires), soit par les entreprises (pour financer des investissements supplémentaires), soit par les pouvoirs publics (afin de financer la croissance et leurs dépenses). Résultat : les prix demeurent constants ou augmentent. En revanche, dans les pays du Sud, producteurs de produits primaires, les augmentations de productivité ont tendance à se répercuter sur les prix. Les revendications de salaires y sont moindres, car l’organisation syndicale est à peine naissante. Dans le cas d’une production réalisée par des agriculteurs, la capacité de dépense des producteurs directs est encore plus faible. La production et, en tout cas, la commercialisation sont tenues par des firmes multinationales (le plus souvent occidentales) qui ont, souvent, tout avantage à transformer les augmentations de productivité en baisses des prix. Elles récupéreront les bénéfices dans les pays industrialisés, où elles possèdent des entreprises de transformations.
Donc, d’un côté, les pays riches peuvent, par leur structure, retenir leurs gains de productivité et les développer ; les pays du Sud sont, au contraire, amenés à les rétrocéder. Les causes de la détérioration des termes de l’échange (du pouvoir d’achat des matières premières) s’enracinent dans les inégalités structurelles des économies et des sociétés. L’évolution différentielle des prix, dans le cadre d’une division internationale du travail, oblige les pays du Sud à fournir des quantités croissantes de produits primaires pour obtenir les mêmes quantités de produits manufacturés. Seuls les renversements de rapport de force et de l’équilibre géopolitique mondiaux peuvent changer cette situation.
4) L’industrialisation de certains pays du Sud (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud...) commence aujourd’hui à renverser ce rapport de force. Dès lors, les pays riches qui préconisaient, il y a un temps, le libre échange reviennent au protectionnisme.
Le développement des pays du Sud fait aujourd’hui peur aux pays développés. Le Président des Etats-Unis dispose même, depuis 1998, d’une arme pour contrer les OPA jugées dangereuses : le Cifus (Committee on Foreign Investments in the United States). Cet organe lui recommande d’interdire tout projet qui mettrait en péril la “sécurité nationale”.
Novartis, troisième laboratoire pharmaceutique mondial, s’attaque au gouvernement indien à propos de la production de médicaments génériques en dénonçant la loi indienne sur les brevets adoptés début 2005. Or, les génériques indiens soignent des populations nombreuses : près de 70% des exportations de médicaments indiens se dirigent vers les pays du Sud, notamment pour le traitement du SIDA.
Invité à la mi-décembre par Dominique de Villepin à ouvrir la conférence sur l’emploi et les salaires, le Démographe Emmanuel Todd ventait les mérites du protectionnisme. « Protection n’est pas un gros mot », reconnaît Nicolas Sarkozy. Lequel prône « une Europe qui protège ses intérêts et ses peuples dans la mondialisation ». Comme le Front National, le programme de l’UMP évoque ainsi une taxe au niveau européen pour parer à l’afflux de produits bon marché fabriqués dans les pays du Sud. Au Parti Socialiste, on affiche un protectionnisme moins voyant. Mais il suggère de « produire des normes et de les imposer au reste du monde, à l’image de ce que font les Américains ». Même à l’UDF, le protectionnisme n’est pas un sujet tabou. Au final, c’est le Parti Communiste Français qui se montre le plus ouvertement hostile au protectionnisme. Le parti veut nouer de nouveaux types d’alliances avec les anciens pays colonisés.
Les pays riches, à travers le protectionnisme, pensent pouvoir empêcher les pays du Sud de se développer et maintenir ainsi leur suprématie sur le monde. N’y aurait-il pas de la place pour tout le monde sur cette Terre ?
N’oublions pas que la faim continue de tuer sur notre planète. Dans les pays du Sud, 2,5 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour dont 1,1 milliard avec moins de 1 dollar.
Risham Badroudine
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Messages
22 février 2007, 17:54, par yann
Encore des idées recues sur le développement, les pays riches ne se sont pas développés en pillant le tiers-monde !
Le sous-développement est essentiellement le fruit d’une expansion démographique trop rapide, d’ailleurs les régions du tiers-monde qui sortes aujourd’hui de la misère (la chine et l’asie du sud-est) sont des régions qui ont terminé leur transition démographique et qui n’ont pas connues d’explosion de la population comme le monde arabe ou l’afrique subsaharienne.
Le développement ce n’est pas s’enrichir sur le dos de l’autre sans quoi nous serions condamné à la guerre et à la misère éternelle. Le développement ne doit pas se faire au détriment des pays riches comme c’est le cas à l’heure actuelle (le déficit commerciale américain atteint 700Md$ par an).
Le développement c’est l’incorporation progressive de solutions techniques pour accroître la productivité du travail, cette hausse de productivité doit s’accompagner d’une hausse des revenues de ce même travail sans quoi on assiste à une poussée du chômage (le chômage mondiale atteint des records). La chine ressemble aujourd’hui à l’occident d’avant Keynes, un travail dont la productivité s’accroît mais dont les salaires stagnent. Or des salaires qui stagne c’est une demande qui stagne les chinois sont donc obligés d’exporter pour éviter la surproduction, mais l’occident qui pèse démographiquement moins lourd que la chine n’a pas vocation à absorber indéfiniment les produits chinois si ces derniers n’augmente pas le revenu de leurs population il y aura à terme une énorme crise économique.
Le progres technique doit conduire à augmenter le revenue des populations et non à accroître sans arrêt le patrimoine de rentier .En chine aujourd’hui 1% de la population détient 60% des richesses ce n’est pas la faute à l’occident mais à la dictature chinoise qui refuse l’inflation et la hausse des salaires.
Pour terminer êtes vous un adepte de l’esclavage, parce que laisser le libre-échange en l’état c’est condamner nos pays au retour à l’esclave. La plupart des salarié des pays développé ne sont pas des "riches" ce qui bénéficies du libre-échange ce ne sont pas les salariés des pays pauvre mais les rentiers et les boursicoteurs de la planète entière.
Vous devriez lire ces livres avant de parler sans savoir :
Paul Bairoch : Mythes et paradoxes de l’histoire économique
Paul Bairoch : Le tiers-monde dans l’impasse
Jean luc Greau : L’avenir du capitalisme
7 mars 2007, 16:40
Dans la réponse que vous apportez à l’article « les riches se protègent », vous abordez plusieurs thèmes que je voudrais reprendre un à un.
1)A mes yeux, le pillage opéré par les pays colonisateurs sur les pays colonisés ne fait aucun doute.
Les pays du Nord ont aussi connu une explosion démographique qui s’est traduit par la conquête et la colonisation du Monde. N’oublions pas que les Amérindiens, les peuples autochtones d’Australie et de Nouvelle Zélande ont été exterminés suite à cette expansion des européens vers d’autres continents.
Selon les estimations de l’économiste Angus Maddison, la Chine et l’Inde représentaient 57 % de la population en 1820 et un peu moins de la moitié de l’économie mondiale.
Pour l’économiste allemand André Gunder Frank « la Chine et l’Inde étaient les deux grandes régions les plus ‘centrales’ dans l’économie mondiale ». L’Inde était compétitive par sa « productivité relative et absolue » dans le secteur des textiles, et par sa « domination du marché des cotonnades » ; celle de la Chine de sa « productivité encore plus grande dans les domaines industriels, agricoles, dans le transport (fluvial) et le commerce ». Alors que l’Europe et les Amériques jouaient « un rôle d’une faible importance » avant 1800.
La fracture fondamentale du monde intervient au 19ème siècle avec l’accélération de la révolution industrielle et surtout l’expansion coloniale c’est-à-dire quand la domination européenne se traduit par une désindustrialisation de l’Asie. Les pays colonisateurs ont imposé à ses colonies des cultures d’exportation uniquement destinées à satisfaire les besoins de la métropole. En Inde, la Grande Bretagne refuse à sa colonie le droit de s’industrialiser. Elle continue d’appliquer à l’Inde le système mercantiliste. C’est à propos du coton et du jute que le problème se pose d’abord. Les industriels anglais entendent que ces fibres soient entièrement exportées brutes vers l’Europe, pour être travaillées exclusivement dans les usines anglaises, et que les Indiens se contentent du rôle d’acheteurs des tissus de la métropole. Le coton accomplit ainsi un circuit de plusieurs milliers de kilomètres, inattendu mais conforme à la division du travail dont l’Angleterre du 19ème siècle entend profiter. Ainsi s’accomplit une véritable désindustrialisation des pays colonisés. Les milieux d’affaires anglais obtiennent même q’une taxe spéciale frappe les produits manufacturés de fabrication indienne vendus en Inde, afin que l’avantage reste aux articles en provenance de la métropole.
C’est pourquoi l’Inde, première manufacturière de cotonnades avant 1800, vit son industrie textile assez rapidement dévastée. Elle devient exportatrice net de coton brut et finir, vers la fin du 19ème siècle, par importer la quasi-totalité de ses besoins en produits textiles.
Quant à la Chine, après deux guerres (1839-1842 et 1856-1858), et suite à des traités qui lui sont imposés, connut une désindustrialisation de secteur sidérurgique.
Cette politique se traduit par un recul général du niveau de vie des peuples colonisés et l’apparition des famines.
A cette désindustrialisation s’ajoute, la traite des noirs en Afrique où des dizaines de millions d’hommes et de femmes sont emportées afin de travailler dans des plantations pour fournir des matières premières aux industries européennes. L’esclavage atteint des sommets avec les grandes découvertes. Un commerce inhumain s’instaure, qui consiste à extraire de leur pays des millions d’Africains pour leur faire produire coton, café, sucre ou épices. Quatre à cinq millions de Noirs vers les Caraïbes, autant vers le Brésil, un demi-millions vers l’Amérique du Nord, …afin d’enrichir les industries européennes. Jamais un continent n’avait été saigné à ce point. En 1635, les Français prennent pied en Guadeloupe et Martinique. Très vite, les Caraïbes deviennent l’enjeu de luttes entre les grandes puissances, tandis que les Amérindiens (Karib) sont expulsés vers des îlots voisins et anéantis. Un système de production coloniale (tabac puis sucre) s’instaure, appuyé sur l’esclavage. Le sucre est ensuite raffiné à Rouen, la Rochelle et Bordeaux. La Réunion n’a pas échappé à l’esclavagisme puis à l’engagisme. Le mot « esclave » apparaît pour la première fois à Bourbon en 1685. Le colonialisme, l’esclavagisme, l’engagisme sont responsable des problèmes actuels des sociétés du Sud.
Rappelons encore une fois que l’esclavagisme a été reconnu comme « crime contre l’humanité » par notre République, la France.
2) Si aujourd’hui les firmes occidentales vont en Chine et en Inde pour conquérir des marchés, c’est qu’on a une explosion de la consommation dans ces pays. Les économistes estiment aujourd’hui la classe moyenne indienne à plus de 350 millions de personnes et la classe moyenne chinoise à plus de 500 millions. Les revenus moyens indien et chinois connaissent une croissance de l’ordre de 8% à 10% par an. L’affirmation selon laquelle « 1% de la population détient 60% des richesses » est donc non fondée.
Aujourd’hui, l’émergence du Sud, n’est qu’un début du rééquilibrage d’un monde déstabilisé par la colonisation. Les progrès réalisés par la Chine et l’Inde sur les trente dernières années sont inéluctables. Ces deux pays représentent aujourd’hui près de 20 % du PIB mondial (en parité de pouvoir d’achat) pour 37.7 % de la population mondiale. Mais il reste encore beaucoup à faire pour réduire les inégalités car le milliard d’habitants de l’ensemble des pays riches (16 % de la population mondiale) continuent de monopoliser près de 80 % des revenus mondiaux en 2004 selon la Banque mondiale. Le revenu par tête des pays riches restent encore 21 fois plus élevé que celui des pays du Sud malgré une forte croissance de la Chine et de l’Inde. 197 grandes firmes américaines continuent en 2006 de compter à elles seules pour 44 % de la valeur boursière des 500 sociétés les plus importantes au monde (les firmes chinoises et indiennes ne représentent respectivement que 1.2 % et 0.8 %). Alors lorsque des firmes comme Tata Steel ou le fabricant chinois d’ordinateur Lenovo font leur entrée en Occident, ce n’est qu’un petit début du rééquilibrage d’un monde encore soumis aux effets de la colonisation. Quant à l’Afrique Subsaharienne avec 32 % de la population souffrant de sous alimentation, elle ne pèse aujourd’hui que 1.3 % de la valeur ajoutée industrielle mondiale contre 74.8 % pour les pays riches. Ce continent a été abandonné par un manque de rentabilité.
3) Il n’y a pas de comparaison à faire entre la situation des « pauvres » dans les pays riches et les pays du Sud. Rappelons que 2.5 milliards de personnes dans les pays du Sud vivent avec moins de 2 dollars par jour et 1.1 milliards avec moins de 1 dollar par jour. La comparaison n’est pas à faire avec le revenu les plus bas des pays riches. Ces derniers demeurent largement supérieurs aux revenus des « pauvres » des pays du Sud.
4) Les pays riches qui préconisaient un libre échange à travers l’OMC reviennent aujourd’hui au protectionnisme. Protectionnisme économique à travers la mise en place de barrière tarifaire et non tarifaire. Les exemples abondent ces derniers temps (ex : patriotisme économique). Les adeptes d’un capitalisme national se protègent au niveau mondial ! Les occidentaux n’acceptent plus les règles de jeu fixées par eux-même. « Protectionnisme humain » par la fermeture des frontières (ex : construction d’un mur de 1 100 km entre les Etats-Unis et le Mexique).
Aujourd’hui ces pays reviennent au protectionniste car ils se sentent menacés par l’émergence de nouveaux pays industrialisés du Sud.
Des grands économistes « libéraux » comme Joseph E. Stiglitz (Prix Nobel d’Economie 2002) ou encore Paul Samuelson (Nobel d’Economie et professeur au Massachusetts Institutes of Technology) analysent aujourd’hui les conséquences négatives du libre-échange pour les Américains, victimes de la pression à la baisse sur les salaires exercée par la Chine et l’Inde.
La concurrence des entreprises des pays du Sud fait aujourd’hui peur aux pays développés. Le président des Etats-Unis dispose même depuis 1998 d’une arme pour contrer les OPA jugées dangereuses : le Cifus (Committee on Foreign Investments in the United States). Cet organe lui recommande d’interdire tout projet qui mettrait en péril la « sécurité nationale ».
A l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), Pascal Lamy a beaucoup de mal à boucler le cycle « de Doha ». Les efforts faits jusqu’à présent sont aujourd’hui remis en cause. Les discussions entre pays industrialisés et émergents n’ont pratiquement aucun résultat. Les Américains refusent d’ouvrir le marché des produits agricoles.
5) Je vous voudrais aussi revenir sur la notion des hausses de salaires notamment à travers les délocalisations des entreprises occidentales dans les pays du Sud. Les salariés de ces entreprises délocalisés sont payés moins qu’en Occident. Ces multinationales profitent de la délocalisation pour payer la main d’œuvre moins chère qu’en Occident et vendent ces produits cher sur leur marché (forte plus value). Pourquoi les Entreprises occidentales qui délocalisent en Chine ou en Inde ne paient pas dans ce cas ces salariés au même niveau qu’en Occident ? Que les firmes occidentales commencent par donner l’exemple.
6) Et enfin pour terminer, je vous prie de trouver une liste d’ouvrages et d’articles afin de parfaire vos connaissances sur le sujet :
- Etudes du Centre de Développement : L’Economie mondiale : Statistiques historiques par Angus Maddison OCDE
- L’Economie mondiale : perspective millénaire de Angus Maddison OCDE
- « Trois outils pour l’analyse du sous développement : la domination, la désarticulation, les coûts de l’homme » de F.Perroux, Cahiers de l’IJEA, 1952
- L. Bergeron « les révolutions européennes et le partage du monde » Rober Laffont 1985
- P.Clastres, préface à M.Sahlins, Age de pierre, âge d’abondance, Gallimard 1976
- « l’endettement des pays en voie de développement : origine et mécanisme » de Georges Corn édition Arnau 1982
- Fernand Braudel « Civilisation, économie et capitalisme, XVe-XVIIIe siècle » coll. Références
- Ernest Mandel : 1969 : la nouvelle montée de la Révolution industrielle.
- André Gunder Frank Économie globale dans l’âge asiatique et le système du monde : Cinq cents ans ou cinq mille.
- La mondialisation capitaliste dans une perspective historique (du 15ème au 21ème siècle) : le blocage du développement du Tiers Monde : élément d’explication et pistes de solution par Eric Toussaint
- Manière de voir 74 ; Avril-Mai 2004 : 50 années qui ont changé notre Monde
- Badroudine Risham : les origines du sous développement, Témoignages du 4 novembre 2005.
- Badroudine Risham : les conséquences de la colonisation, Témoignages du 16 novembre 2006.
- Badroudine Risham : De la colonisation au Tiers-Monde, Témoignages du 30 novembre 2006.
- Badroudine Risham : le retour au protectionnisme, Témoignages du 10 août 2006.
- Badroudine Risham : Patriotisme économique, Témoignages du 13 juillet 2006.
Bonne lecture !
Bhapoo
15 mai 2007, 17:29, par Anti-esclavagistes
Je suis tout à fait d’accord avec votre point de vue sur la protection que s’assurent les riches.
Je trouve intolérable le fait d’exploiter les personnes en grande difficulté financière en leur promettant des salaires normaux alors que ceux-ci sont font à peine la moitié des proportions convenues.
Nous faisont nous-même des recherches en IDD au collège de Vouziers et sommes consternés par l’esclavagisme retrouvé dans des usines et industries populaires dont nous portons tous, ou presque, les vêtements !
Je vous invite donc fort à signer des pétitions et autre documents contre l’esclavage, afin de permettre aux personne concernées par l’esclavage de pouvoir vivre a nouveau "normalement".
Merci pour votre contribution et compréhension.
Un anti-esclavagistes