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Madagascar mise sur les énergies renouvelables
27 décembre 2017, par
Dans les villages, le gouvernement malgache et des opérateurs privés, aidés par la Commission de l’océan Indien et l’Europe, construisent des mini-centrales hydro-électriques. Des projets attendus avec impatience par les habitants.
Dans une explosion sonore et un nuage noir, Olivier allume son engin fonctionnant au diesel : un décortiqueur, qui permet de séparer les balles des grains de riz. Derrière la cabane en bois, les poules picorent, pas gênées par le bruit et la fumée. L’ouvrier, lui, attend avec impatience l’arrivée de l’électricité dans son village d’Ampasimbe, à 5 heures de route à l’Est de Tana, la capitale de la Grande Île. La petite entreprise pourra alors s’équiper d’un moteur plus économe et moins polluant. Comme 94 % des Malgaches vivant à la campagne – la très grande majorité des 26 millions d’habitants - Olivier n’a pas accès au réseau de la Jirama, l’équivalent à Madagascar d’EDF en France.
Alors, pour cuisiner, il faut recourir au charbon de bois et détruire les forêts d’eucalyptus. Pour s’éclairer, les habitants qui en ont les moyens peuvent acheter de petits panneaux photovoltaïques ou des groupes électrogènes. Mais difficile, voire impossible avec ces moyens du bord d’alimenter tous les équipements nécessaires à la vie quotidienne. À Amboasoary, autre village à 200 kilomètres à l’Est de Tana, Florentine tient un hotely, modeste restaurant où elle sert du riz et du ti-lapia, un poisson d’eau douce, aux voyageurs. « Ça va pour les ampoules, mais je ne peux pas faire fonctionner le congélateur », regrette la matrone, qui dispose d’une petite installation solaire sur son toit en tôle. Le coca-cola est donc servi tiède aux clients et les aliments conservés tant bien que mal.
Comment sortir de cette pénurie de watts ? L’Agence pour le développement de l’électricité rurale, une émanation du gouvernement, mise sur les énergies renouvelables, notamment l’hydro-électricité. Le potentiel des rivières serait suffisant pour alimenter tout le pays, selon, Milson Ratsaraefadahy, le directeur technique. Le fluet bonhomme sillonne le pays pour dénicher les cours d’eau dont le débit serait assez soutenu pour alimenter une turbine. « Je cherche, parfois à quatre pattes », sourit-il.
Nous descendons avec lui dans des gorges serpentant à travers des collines autrefois boisées, à quelques kilomètres d’Ampasimbe. Une superbe cascade tombe en escaliers sur des dalles beiges et ocres ; c’est là qu’un barrage va être dressé, pour électrifier quatre villages. L’Union européenne et la Commission de l’océan Indien, qui milite pour le développement des énergies renouvelables dans des îles aujourd’hui dépendantes des combustibles fossiles, ont versé 500 000 euros sur le 1,3 million nécessaire au chantier. Le solde sera pourvu par des opérateurs privés.
Le gouvernement malgache espère desservir 70 % des ménages en 2030, en grande partie grâce à cette ressource en eau. Dix sites ont d’ores et déjà été identifiés dans le pays. Un objectif ambitieux… et compliqué. Quand les mini-centrales ne sont pas la proie des voleurs (les câbles d’aluminium sont convoités, car ils servent à fabriquer des marmites), elles sont parfois victimes des aléas naturels. C’est ce qui s’est passé non loin d’Amboasoary, où une installation a été détruite par une coulée de boue, qui a en outre causé la mort de deux personnes, en 2014. Le barrage a lui tenu, mais derrière la paroi en ciment, en lieu et place de la retenue d’eau, des agriculteurs entretiennent maintenant des rizières.
Paul Rakotondralambo, le patron de l’entreprise BETC qui a obtenu les droits d’exploitation de la centrale, ne s’est pas découragé. À 71 ans, le retraité de la Jirama, l’opérateur national, multiplie les chantiers de cette nature, dans l’espoir de « donner aux gens des campagnes les mêmes droits que les citadins ». Il a déposé à son tour un projet auprès de la COI et de l’Europe et obtenu une aide de 330 000 euros, pour reconstruire une conduite forcée et installer une turbine plus puissante. La centrale produira 70 Kw et pourra subvenir aux besoins primaires de quelque 700 ménages environnants.
Le pays ne pourrait consentir ces investissements sans le partenariat avec le privé – le secteur a été libéralisé en l’an 2000- et les aides internationales. C’est justement pour réduire les coûts que l’association Patmad, dans la banlieue de Tana, fabrique elle-même des turbines hydrauliques. Les premières ne produisaient que 300 watts et n’alimentaient que les ampoules de cinq ou six ménages. « Les autres villageois étaient jaloux, on a arrêté », regrette Bako Andrianirinah, la directrice exécutive. Depuis, les 15 salariés, aidés par des ingénieurs suisses, se sont attelés à des machines un peu plus performantes
dont une turbine « Banki » de 100 Kilowatts. Dans le cadre de ce projet, là encore soutenu par la COI, un « socio-organisateur » aidera les villageois à profiter de la fée électricité pour lancer des activités génératrices de revenus.
2R2D Réseau des Reporters en Développement Durable Océan Indien
Nazir Abderemane Daoud
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