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En congrès en Guyane
6 juillet 2004
Les sociétés d’économie mixte (SEM) d’outre-mer viennent de tenir leur conférence annuelle en Guyane. L’occasion pour elles d’exposer leurs projets et ambitions et d’analyser leur poids dans l’économie ultramarine.
Le 38ème Congrès des Sociétés d’économie mixte (SEM) se tiendra à Bordeaux, les 12, 13 et 14 octobre prochains. Il aura pour thème central : “SEM, l’entreprise des pouvoirs locaux en Europe”. À l’heure ou l’Europe s’élargit, ce rendez-vous national permettra d’affirmer le "rôle déterminant" de ces sociétés dans la "modernisation des services publics locaux et la force de proposition du mouvement SEM".
De nombreux ateliers et tables-rondes seront proposés aux participants (élus, dirigeants, administrateurs, partenaires), qui pourront ainsi échanger leurs expériences et "imaginer, ensemble, de nouvelles perspectives pour leurs entreprises". Des personnalités éminentes du droit, de l’aménagement, du tourisme et de la culture sont attendues à ces ateliers qui encadreront la traditionnelle assemblée générale de la Fédération des SEM.
Par ailleurs, celle-ci a indiqué qu’elle entendait "promouvoir la démarche dite du bilan global permettant de mesurer et de valoriser le véritable impact économique et social des SEM sur leur territoire".
Avant cette rencontre, les 79 SEM d’outre-mer ont tenu leur Conférence annuelle en Guyane, avec le concours de l’Association régionale des maîtres d’ouvrage sociaux de la Guyane (l’ARMOS Guyane) et le concours des institutions Guyanaises. Cette Conférence a réuni du 29 juin au 2 juillet quelque 200 participants. Elle a permis de dresser le bilan des actions entreprises par les SEM dans les DOM-TOM et de réfléchir avec elles à de nouveaux débouchés.
Dans le cadre de ce congrès, la revue “Le Moniteur” (périodique spécialisé dans le bâtiment), a publié l’entretien qu’elle a eu avec Albert Mahé, président de la fédération des SEM et adjoint au maire de Nantes. Il expliquait ce qu’étaient les particularités des SEM d’outre-mer. "La première des particularités des 79 SEM d’outre-mer est d’être les acteurs incontournables du développement économique des DOM-TOM".
En effet, si la contribution des SEM au développement du territoire métropolitain est significative, "l’action des SEM dans les DOM-TOM se révèle fondamentale. Le recours quasi systématique par la puissance publique à cet outil a permis d’initier, puis de soutenir le développement des territoires ultramarins et spécialement dans le domaine des infrastructures. En Outre-mer, le développement a rimé et rime encore avec SEM".
Des SEM qui ont une deuxième particularité : un champ d’intervention plus large que leurs cousines de métropole : "Aménagement, logement, tourisme, développement économique, transports, culture et loisirs, environnement mais également agro-alimentaire et financements constituent les principaux domaines d’activité des SEM ultramarines".
La troisième caractéristique de ces SEM d’outre-mer réside dans "leur dimension et la composition de leur capital social. Les SEM d’outre-mer sont traditionnellement des structures de taille plus importante que les SEM de métropole". Les chiffres sur l’emploi le confirment (voir en encadré) : "elles emploient en moyenne 64 personnes contre 55 pour les SEM métropolitaines. Par ailleurs, la structuration du capital social des SEM d’outre-mer se révèle différente de celle des SEM de métropole. Les Départements et les Régions s’investissent de façon significative dans le capital des SEM d’outre-mer avec 37% des parts contre moins de 12% en métropole".
À l’inverse, les communes sont moins représentées qu’elles ne le sont dans les SEM de France (18% contre 43% en métropole) "en raison de la fragilité des finances communales face aux investissements colossaux nécessaires à la poursuite du développement".
Enfin, dernière particularité des SEM d’outre-mer : leur dynamisme qui est "un atout tout à fait singulier. Dynamisme sur le front de la construction, notamment, où 12 les SEM immobilières ultramarines réalisent en moyenne 5.000 mises en chantier, soit 53% de la production des 300 SEM immobilières françaises".
Ces SEM ont déjà construit 100.000 logements et en gèrent un patrimoine de plus de 73.000 unités, alors que le parc des SEM en France en gère 525.000. "En matière d’aménagement, 19 SEM réalisent la quasi-totalité des opérations avec un montant annuel d’investissement supérieur à 300 millions d’euros par an" poursuit Albert Mahé.
Il évoque aussi le dynamisme "au regard de l’évolution du nombre de SEM. 12 SEM se sont créées dans les DOM-TOM depuis l’an 2000 et la Fédération y recense aujourd’hui 10 projets de création de SEM ".
Toutes ces raisons, analyse le président, expliquent pourquoi il était nécessaire d’organiser un événement propre à l’Outre-mer, tout en soulignant que "même si les situations sont différentes d’un territoire à un autre, elles sont confrontées à des problématiques similaires qui sont celles des DOM-TOM. À la croissance démographique spectaculaire, laquelle engendre des besoins croissants en logements sociaux et en équipements, s’ajoutent notamment les difficultés liées à l’insularité et à la persistance d’un taux de chômage élevé".
Pour Albert Mahé, c’est cette communauté d’intérêts qui a rendu nécessaire une action spécifique de la Fédération des SEM auprès de ses adhérents en Outre-mer.
Interrogé sur l’avenir des SEM d’outre-mer, il explique que celui-ci est "en premier lieu lié aux besoins des DOM-TOM en matière de production de foncier viabilisé, d’équipements et de logements sociaux pour faire face à la croissance démographique et à la persistance de l’habitat insalubre".
Un avenir qui "se construira également dans le cadre des nouvelles compétences que les collectivités locales vont hériter de la loi de relance de la décentralisation. Les SEM sont à l’écoute de leurs collectivités et se préparent à les accompagner pour relever de nouveaux défis".
Enfin, l’avenir de l’économie mixte en Outre-mer est, selon Albert Mahé, de "poursuivre son développement dans les secteurs du tourisme (musées, hébergement et animation touristiques), du développement économique (pépinières d’entreprises et conseils) et des transports, dans lesquels de nouvelles solutions sont à développer".
La fédération des SEM a un rôle à jouer vis-à-vis des SEM ultramarines : "outre leur mise en réseau, c’est de les aider à anticiper les changements et de produire ou co-produire avec ses partenaires des services destinés à sécuriser leur gestion et renforcer leurs compétences (formations, démarche qualité, école de management...)".
D. B.
Chiffres clés des SEM d’outre-mer
- 79 SEM
- 5.100 emplois directs
- 415 millions d’euros de capitalisation
- 822 millions d’euros de chiffre d’affaires
- Un parc de près de 73.500 logements.
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