
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
L’urgence de changer un modèle tourné vers la France qui limite le développement d’un secteur économique avec un important potentiel
13 juillet 2022, par
Une étude sur le tourisme avant la crise COVID-19 rappelle les limites d’un modèle exclusivement tourné vers l’Europe comme provenance : les touristes extérieurs ne contribuent qu’à un tiers des recettes de ce secteur à La Réunion. Les deux-tiers viennent du tourisme des Réunionnais à La Réunion. Les limites sont principalement le prix du billet d’avion et le coût de la vie : transport et hébergement représentent alors 75 % des dépenses d’un touriste extérieur. Il ne reste qu’un quart pour les dépenses de la vie quotidienne, les excursions, les activités de pleine nature et la nourriture. Les touristes des pays de notre région apparaissent comme le seul relais de croissance possible : ils sont proches et le nombre de personnes qui aura les moyens de voyager dans les années à venir se comptera en millions. Capter une infime partie de ce potentiel permettrait de dépasser le nombre d’arrivées de touristes de France, à condition que les règles d’entrée à La Réunion ne soient plus aussi contraignantes. Pourquoi ne pas les aligner sur celles des touristes qui viennent d’Europe ?
Une étude de l’INSEE en partenariat avec l’AFD et l’IEDOM publiée hier donne une photographie de la situation du tourisme à La Réunion avant la pandémie de COVID-19. Les Réunionnais sont les premiers clients. Avec 1,2 milliard d’euros dépensés, ils contribuent à deux-tiers de l’argent dépensé par les touristes à La Réunion. L’apport de touristes venant d’autres pays est de 561,5 millions d’euros, soit 33 %. C’est une grande différence avec Maurice, ou avant la crise COVID, les touristes extérieurs contribuaient à 91 % des dépenses.
La part des Réunionnais dans les dépenses des touristes ne cesse d’augmenter chaque année, elle était de 50 % en 2005, 60 % en 2010 et 66 % en 2019. Pour les autres pays, La Réunion est une destination chère : le prix du billet d’avion et celui de la location de voiture représente la moitié du coût du séjour, devant l’hébergement qui entre pour 25 % du budget des vacances. Il ne reste alors que le quart pour financer les dépenses de la vie quotidienne, les excursions, les activités de pleine nature et la nourriture dans un pays où le coût de la vie est plus cher qu’en France.
Pourtant l’offre de transport ne manque pas pour la principale source de touriste en dehors des Réunionnais : la France. Jusqu’à 30 vols entre la France et La Réunion au cœur de l’hiver, au moment où ce sont les grandes vacances en France. Mais le prix du billet fait de La Réunion une destination limitée principalement au tourisme affinitaire. Pour moins un billet d’avion moins cher, un Européen peut facilement trouver l’équivalent, avec de surcroît un coût de la vie moins élevé que dans leur pays d’origine.
Cette orientation quasi-exclusive vers la France est sans doute là que réside la limite du développement du tourisme à La Réunion, qui ne contribue à 3,3 % de la valeur ajoutée de l’économie, et fournit un emploi à 13500 personnes. Il s’avère que les seuls touristes qui peuvent entrer sans visa, et même sans passeport, habitent à plus de 10.000 kilomètres de La Réunion, de l’autre côté de l’Afrique.
Les ressortissants des pays voisins doivent tout d’abord payer un passeport qui peut coûter un salaire mensuel. Ils doivent ensuite se déplacer en personne dans la représentation consulaire française de leur pays pour présenter une demande de visa. Les conditions d’obtention sont très strictes, il faut avoir une adresse précise, et prouver que l’on peut subvenir à ses besoins durant la durée du séjour prévu. Le coût d’une demande représente une somme importante, et le visa peut être refusé sans motif, et l’argent avancé est perdu. Et s’ils ont obtenu le visa, ils peuvent être astreints de compter leur argent devant les autres voyageurs au moment du contrôle de l’immigration.
Tout ceci ne peut que décourager des touristes potentiels issus de notre région, qui préféreront aller à Maurice.
La situation du tourisme à La Réunion avant la pandémie de COVID-19 souligne l’importance de la proximité. Ce sont les Réunionnais qui sont les principaux piliers de ce secteur dans notre île, pour deux-tiers des dépenses. L’autre tiers provient de touristes venant principalement de France. Depuis 2019, la situation économique s’est dégradée dans ce pays. Ses habitants sont confrontés à une baisse du pouvoir d’achat à cause du retour de la forte inflation. Or, La Réunion reste une destination chère en raison du prix du billet d’avion et du coût de la vie.
La part des dépenses touristiques des Réunionnais va sans doute continuer à augmenter. Le seul relais de croissance ne peut venir que de nos voisins. Tous nos voisins ambitionnent d’être un pays émergent. La Chine est un pays émergent, et une part importante de sa population a maintenant les moyens de voyager. Quand Madagascar deviendra un pays émergent, ce seront des centaines de milliers de touristes potentiels à moins de 1000 kilomètres de La Réunion. Et à moins de quatre heures d’avions se situent des pays tels que le Mozambique et la Tanzanie, qui représenteront un potentiel encore plus important.
Mais il faut pour cela que les conditions d’entrée à La Réunion ne soient plus aussi contraignantes. Pourquoi ne pas les aligner sur celles des touristes qui viennent d’Europe ?
M.M.
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