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Tension à la balance de la Ravine Glissante
26 avril 2005
Une soixantaine de planteurs sainte-rosiens bloquaient depuis 6 heures du matin le chantier qui se prépare à la balance de la Ravine Glissante, à Sainte-Rose. Attaqués de toute part, c’est aujourd’hui les invectives des usiniers locaux que les planteurs réunionnais craignent le plus.
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Jean-Yves Minatchy, président de la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER), dénonce l’attitude des usiniers, qui n’ont pas cherché à installer une transparente "concertation avec les planteurs".
Le problème est simple, et pourtant irrémédiablement à la défaveur des planteurs de cette commune de l’Est. La balance de la Ravine Glissante dispose de 4 couloirs, permettant d’écouler plus facilement la production des agriculteurs sainte-rosiens. Nous rappelons que ces derniers ont produit 116.000 tonnes de cannes l’année dernière. Autant dire que les rotations sont nombreuses dans la commune pour ramener les cannes à l’usine de Bois-Rouge.
Le problème est que les usiniers ont décidé de supprimer un couloir pour installer une balance pour les cachalots, afin de baisser le stockage de 40%. On rappelle surtout que les licenciements vont bon train à la SANE, société chargée du transport de la canne vers Bois-Rouge. "Cela dégradera profondément les conditions de travail des planteurs", selon Jean-Yves Minatchy, qui note également que tout sert à décourager le planteur.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La replantation de cannes a baissé de 30% depuis 2000, juste après la fermeture de SICA et PUMA. La plate-forme de Pierrefonds (Saint-Pierre) devrait fermer ses portes cette année.
Certains planteurs défavorisés
La balance de la Caserne est aujourd’hui saturée, victime par ailleurs de la réorganisation circulatoire, pour l’entrée des consommateurs sudistes dans le nouveau complexe de l’agroalimentaire. Pour revenir au litige qui oppose agriculteurs et usiniers, Éric Soundrom note que cela entraînera deux difficultés, c’est-à-dire une file d’attente plus prononcée aux abords de la plate-forme de la Ravine Glissante. Les représentants de la CGPER préviennent les autorités que "si un PV est adressé à l’attention d’un planteur se trouvant sur la Route nationale, la CGPER se verra obliger d’intervenir pour s’opposer vivement à cela", rappelle Éric Soundrom, porte-parole des jeunes de la CGPER. Le deuxième problème, nous l’avons cité plus haut, est la diminution de la capacité de stockage de l’ordre de 40%. Le risque sera de défavoriser les planteurs ne disposant pas de remorques avec bennes. Ceux-là seraient contraints d’attendre plus longuement que les agriculteurs n’ayant pas besoin de la grue pour décharger leur production. Un représentant des usiniers devait rencontrer les agriculteurs hier dans la soirée.
L’aide au transport ?
La CGPER informe qu’elle n’est pas contre le projet de création d’un couloir pour les cachalots. Elle souhaite qu’il soit mis en place, mais pas sur un couloir existant. "Il ne faut pas que les usiniers améliorent leur condition de travail au détriment des planteurs", insiste Éric Soundrom. Il appelle à plus d’équilibre dans la recherche de solution entre les deux parties. De toute évidence, les agriculteurs sainte-rosiens sont décidé de ne pas se laisser faire. Ils déplorent tous que les usiniers aient pris cette décision sans même consulter la Commission mixte d’usine et les planteurs. Peut-être le feront-ils devant les parlementaires européens, feignant d’être solidaires avec les producteurs canniers ?
Jean-Yves Minatchy déplore que la Direction de l’agriculture et de la forêt (DAF) et l’Office pour le développement agricole des DOM aient menti aux planteurs sur la question de l’aide aux transport. Alors que cette aide aurait du être versée depuis une semaine, ces instances s’exécutent "à la veille de l’arrivée de parlementaires européens". Peut-être que ceux-ci craignent que les agriculteurs fassent un remue-ménage, et préfèrent restituer cette somme avant que ces parlementaires arrivent. Attention ! Il y a du grabuge dans l’air.
Bbj
La C.G.P.E.R. parle de "centralisme dans l’agriculture"
Dans un communiqué diffusé hier, la CGPER informe les 3.500 planteurs "bénéficiaires au transport que le versement a été effectué par l’ODEADOM" et que "leur compte bancaire sera accrédité au plus tard mercredi".
Par ailleurs, toujours selon le communiqué, "face à la légèreté dont a fait preuve l’office pour le versement de l’aide au transport ces 2 dernières années qui ont lourdement pénalisé les planteurs, la CGPER a demandé au gouvernement que pour les prochaines années, la gestion de l’aide au transport soit effectuée localement par la DAF ou le CNASEA".
La CGPER estime que "le versement plus tardif de l’aide au transport pénalise surtout les petites et moyennes exploitations (80%) qui sont à cours de trésorerie" en attendant le démarrage de la prochaine campagne sucrière "d’autant que les planteurs n’ont pas été prévenus du paiement différé de l’aide au transport".
Elle ajoute que "la volonté de la commission européenne de faire transiter les aides aux agriculteurs par les ODEADOM peut sans doute se comprendre en Métropole", mais compte tenu de nos spécificités et de notre éloignement, "les planteurs de La Réunion ne comprennent pas le changement du système de paiement à La Réunion qui pourtant a fait ses preuves".
Alors que le gouvernement parle de décentralisation, la CGPER déplore qu’"on revient au centralisme dans l’agriculture avec tous les préjudices que cela peut entraîner".
Commémoration
La Réunion a commémoré le 60ème anniversaire de la libération des camps de concentration avant-hier à Saint-Denis. Une commémoration qui s’est déroulée au monument aux morts en présence des autorités civiles et militaires qui ont déposé des gerbes aux pieds de la colonne de la victoire. Le chant des partisans a clos la cérémonie.
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