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2 janvier 2021
L’année 2020 se termine. Pour les agriculteurs réunionnais, ce fut une année encore bien difficile pour plusieurs raisons.
Depuis le mois de mars, date du début du confinement lié à la COVID-19, la crise sanitaire est devenue crise économique. La CGPER n’eut alors de cesse de soutenir les agriculteurs. Alors que les équipements de sécurité manquaient, nous avons pu fournir gratuitement nos adhérents en gel hydroalcoolique grâce à un partenariat avec la société Mascarin. Ce fut alors un engouement sur les marchés forains.
Un autre aspect est le changement climatique, phénomène devenu structurel. Cette année encore, notre île doit faire face à des températures records et à une importante sécheresse. Même Salazie est concernée par des mesures de restriction, c’est du jamais vu mais cela risque bien de se reproduire de plus en plus, ce qui appelle à des solutions durables, car toutes les filières souffrent.
L’élevage a subi les conséquences de la leucose, et aussi de la concurrence d’importations bon marché qui n’ont pas à respecter les mêmes normes sociales et sanitaires que nous.
Pour 2021 qui va commencer, des défis encore plus importants nous attendent, alors que la crise COVID-19 ne sera pas terminée.
L’avenir de la filière canne en jeu
A La Réunion, la canne à sucre est le pivot de l’agriculture. De nombreuses filières bénéficient de produits issus de la transformation de cette plante. Sans ce pivot, tout serait déséquilibré. 2021 sera une année décisive pour la canne, et donc pour l’agriculture car nous devons préparer les futures négociations de la future convention Canne.
Au mois de mars, les planteurs choisiront leurs négociateurs en élisant leurs représentants dans les Commissions mixtes d’usine.
Pour la CGPER, ces négociations doivent garantir aux planteurs de canne un revenu décent. Cela passe par une remise à plat de toutes les données. Nous planteurs sommes transparents sur nos recettes, l’industriel doit aussi cette transparence sur les richesses qu’il tire de la canne que nous livrons. Nous devons réviser la formule de calcul du prix de la canne, car elle pénalise les planteurs.
Nouvelle direction à Tereos
C’est désormais un agriculteur, planteur de betteraves, qui est maintenant à la tête de Tereos, coopérative agricole. Tereos est le propriétaire des deux usines de Bois-Rouge et du Gol, mais ne se comporte pas ici comme une coopérative. Les planteurs ne sont pas consultés sur la stratégie, nous sommes systématiquement mis devant le fait accompli. La CGPER rappelle que nous aussi, planteurs de canne, nous avons le droit d’être associés aux décisions prises par Tereos, au même titre que les planteurs de betteraves coopérateurs.
C’est donc le moment de négocier avec Téréos France, avec la nouvelle équipe, pour que nous soyons autour de la table des conseils d’administration, des conseils du Directoire. Comme nous le sommes dans toutes les autres filières.
Des solutions pérennes aux effets de la sécheresse
Le manque d’eau remet en cause l’avenir des exploitations agricoles. Face à une sécheresse récurrente, la CGPER propose d’accompagner les agriculteurs qui veulent s’équiper en retenue collinaire. La CGPER salue les efforts des collectivités qui œuvrent dans ce sens.
Luttons contre la concurrence déloyale
Les éleveurs doivent faire face à la concurrence des « produits de dégagement ». Ces viandes surgelées proviennent d’élevages lointains bien différents en termes de normes sociales et environnementales. Ces pratiques doivent cesser, car elles constituent une brèche dans laquelle d’autres pourraient bien s’engouffrer
Avec l’ouverture toujours plus grande du marché européen aux productions de nos voisins, nous sommes menacées par une mise en concurrence généralisée de nos agriculteurs avec ceux de pays où les salaires sont 20 fois inférieurs. Le prix de vente à La Réunion sera le même, le consommateur ne gagnera rien, mais la marge du distributeur sera bien plus grande alors que l’emploi diminuera dans l’agriculture.
L’agriculture : riche potentiel d’emplois inexploité
La crise COVID-19 a montré à tous la dépendance de notre île aux importations de produits alimentaires. Comment admettre que les oignons consommés à La Réunion sont de l’importation ?
Grâce aux marchés de producteurs qui se sont multipliés, nombreux furent les Réunionnais à découvrir les produits de qualité vendus à un prix abordable par les agriculteurs.
Le développement durable et l’autosuffisance alimentaire ne peuvent être séparés. En maraîchage et en élevage, il reste d’importantes marges de progression. Aller vers l’autosuffisance alimentaire, c’est créer les emplois nécessaires pour nourrir La Réunion qui se dirige vers le million d’habitants. C’est aussi aller dans le sens du respect de l’Accord de Paris sur le Climat, en remplaçant les importations par des circuits courts et réduire ainsi la pollution, en respectant l’environnement et créant des emplois de proximité.
Valoriser le métier d’agriculteur
Les obstacles à surmonter pour un jeune qui veut s’installer sont déjà nombreux. Mais, la situation de ses aînés n’est pas là pour l’encourager. En effet, après plusieurs décennies de travail, la majorité des retraites sont en dessous du seuil de pauvreté. Cela pousse à prolonger son activité bien après l’âge légal de la retraite et compromet alors la transmission de l’exploitation. La CGPER continue de mobiliser pour qu’aucun agriculteur réunionnais n’ait comme seule perspective de vivre sous le seuil de pauvreté jusqu’à la fin de ses jours.
Travaillons à l’unité
A l’aube de cette nouvelle année remplie de défis, la CGPER appelle les agriculteurs à l’unité afin de se retrouver sur l’essentiel. La crise ne choisit pas de frapper selon l’opinion syndicale de l’agriculteur. Ces défis sont considérables, et chacun ne peut espérer se sauver seul.
C’est en discutant entre nous, dans le respect des opinions de chacun, que nous pourrons réussir à développer l’agriculture réunionnaise au service de ses habitants.
Cultivons cet esprit d’unité pour être mieux respecté dans le rôle essentiel que nous avons : nourrir la population réunionnaise.
Le prochaine convention Canne doit nous permettre de parler d’une seule voix malgré nos avis parfois divergents. J’appelle à cette unité et à l’arrêt des batailles de pouvoir et d’égo. Je salue l’arrivée d’un jeune agriculteur à la tête de la FDSEA de la réunion.
Je souhaite à tous les agriculteurs de la Réunion une très belle année 2021 et les remercient pour la confiance qu’ils apportent à leurs diverses organisations syndicales
Le Président,
Jean-Michel Moutama
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