Collectif contre les abus bancaires

Limitation des retraits à 1.000 euros : attention à ne pas pénaliser les usagers

14 février 2013

Dans un communiqué, le Collectif contre les abus bancaires met en garde sur les conséquences de l’application à La Réunion d’une limitation des retraits d’argent liquide à 1.000 euros. Comment feront les usagers qui n’ont pas d’autres moyens de paiement ?

Depuis la création de l’association contre les abus bancaires, les membres bénévoles se battent pour une égalité sur le domaine bancaire et le respect du consommateur, d’une part, les législations en vigueur, et d’autre part, sur les pratiques proposées par un certain nombre d’établissements de la place.
Il s’avère, que le Premier ministre vient de faire une proposition sur une nouvelle réglementation, devant limiter les retraits au guichet à hauteur de 1.000 euros maximum par consommateur. Cette proposition étant faite dans le but de réduire le blanchiment d’argent.
Il est vrai que le gouvernement doit trouver des solutions pour combattre le blanchiment d’argent, cependant, nous ne pouvons que contester la proposition qui est faite pour arriver à ce but. Nous pensons, que combattre le blanchiment d’argent, ne doit pas être fait sur le dos de tous les consommateurs.
En effet, cette proposition concernerait tous les consommateurs, alors qu’un grand nombre d’entre eux utilisent des retraits supérieurs à ce montant de 1000 euros, même ponctuellement.
Comment feraient, si cette proposition est transformée en loi, les consommateurs et chefs d’entreprises, qui n’ont pas de moyens de paiements tels que chéquiers ou cartes bleues ?

Comment feraient les personnes âgées qui ne savent pas utiliser leur carte de retrait ? Comment feraient les personnes âgées qui ne savent pas utiliser un chéquiers ou une carte bleue ?

L’association s’est battue en 2009 contre un certain nombre de banques qui faisaient payer des commissions aux consommateurs à partir d’un certain montant sur des retraits en espèces. Elle a fait rentrer dans les accords COSPAR le non paiement de ces retraits. Il nous semble donc, que cette proposition n’est pas en phase avec le mode de consommation dans notre île.
En ce sens, nous demandons que cette proposition ne soit pas acceptée, puisque celle ci pénaliserait un grand nombre de nos concitoyens.
Nous demandons donc que cette proposition soit revue, et que d’autres ne pénalisant pas le consommateur soient faites pour lutter contre le blanchiment d’argent.
En ce sens , un courrier sera envoyé au gouvernement et aux parlementaires sur cette proposition.

Pour le Collectif,
Le Président Henri Grondin



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