Réputées contagieuses, à déclaration obligatoire

MRC et MDO : les 2 catégories de maladies animales

6 mai 2006

Il existe de nombreuses maladies animales. Elles sont répertoriées en 2 catégories : les maladies réputées contagieuses et les maladies à déclaration obligatoire.

Une note de service commune de la Direction de l’alimentation (DGAL), la sous-direction de la santé et de la protection animale (SDSPA) et le Bureau de santé animale - des services du ministère de l’Agriculture - en date du 6 mars 2006 fournit des éléments sur les maladies animales. On les classe en 2 catégories : les maladies réputées contagieuses (MRC), article D. .223-1 du Code rural, et les maladies à déclaration obligatoire (MDO), article D. .223-21 du Code rural.
Pour dire d’une maladie qu’elle est réputée contagieuse, « on se fonde sur son impact sur la santé publique, l’économie de l’élevage ou le commerce international ». Au 18 février de cette année, on dénombre une cinquantaine de MRC parmi lesquelles le cowdriose (bovins, ovins, caprins), l’Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), la fièvre de la vallée du rift (bovins, ovins, caprins), l’hypodermose clinique (bovins) etc. Certaines de ces maladies « donnent lieu à un plan d’urgence, notamment la fièvre aphteuse et la peste bovine ».

La Rhinotrachéite infectieuse bovine non répertoriée !

« Il n’existait pas jusqu’à présent de réelle liste de MDO. Les précédents articles R.223-1 et R. 223-2 du Code rural rendaient chacun obligatoire la déclaration d’une seule maladie (formes de tuberculose et de brucellose désormais MRC). Les MDO se caractérisent par la nécessité de mettre en place un dispositif de veille épidémiologique et une obligation communautaire ». On recense aussi 15 MDO dont l’anaplasmose bovine, le botulisme (bovins et oiseaux sauvages) etc... Dans ces 2 catégories n’apparaît pas la Rhinotrachéite infectieuse bovine (IRB) qui tue de nombreuses vaches laitières à La Réunion, notamment.
« L’élevage représente une part importante de la valeur des productions agricoles. Les maladies des animaux, par les pertes directes (animaux malades, mortalité) ou indirectes (augmentation du coût des productions, entraves aux échanges commerciaux) qu’elles engendrent, entament la valeur de ces productions et peuvent avoir de graves conséquences socio-économiques et politiques. La santé animale représente aussi un important facteur de compétitivité de l’élevage et donc un enjeu pour la France, tournée vers l’exportation, et développant des productions à haute valeur ajoutée ».
De plus, certaines maladies, en tant que zoonoses (une maladie qui se transmet naturellement des animaux vertébrés à l’Homme et vice-versa), ont un impact direct sur la santé publique. La lutte contre les maladies des animaux est une priorité et se fait grâce à l’intervention de l’État par des actions concertées, collectives, systématiques et des moyens financiers, techniques et humains.

Source : www.agriculture.gouv.fr


Rhinotrachéite infectieuse bovine

Déception chez les éleveurs

Les représentants des éleveurs de bovins - des vaches laitières essentiellement - contaminés et décimés par la Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) ont quitté la Préfecture hier en fin de journée « très, très déçus ».
La députée Huguette Bello, à l’initiative de cette rencontre, la qualifie « d’inutile ». Yves Perot, représentant des éleveurs de Saint-Joseph, regrette l’attitude du représentant de l’État. Ces éleveurs, pour certains d’entre eux, sont aux portes de la faillite. Aujourd’hui, il leur est proposé, pour éradiquer la maladie, une solution : l’abattage de leur cheptel mais au frais des éleveurs. Mais ces exploitants agricoles ne disposent plus de ressources financières. Ils sont endettés jusqu’au cou. Dans un communiqué, le préfet rappelle « que cette maladie n’est pas réglementée (...), précise « qu’il ressort de la responsabilité de chaque éleveur de se prémunir ou non contre cette maladie, en faisant appel rapidement à son vétérinaire (...) L’État n’a pas vocation, ni compétence à gérer cette maladie ». Au cours de cette rencontre, il a été reproché aux éleveurs de trop médiatiser leur condition. Il est prévu une autre entrevue, mais cette fois-ci avec la présidente du Conseil général Nassimah Dindar, au Palais de la Source à Saint-Denis, à 9h30 mardi prochain. « An atandan kabri i manz salad ».

Jean-Fabrice Nativel


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