Une économie néo-coloniale dénoncée par l’UFC Que-Choisir-Réunion

Non au pillage de La Réunion par le monde bancaire !

11 février 2014

Quel est le surcoût que les Réunionnais doivent supporter pour les services bancaires ? (photo Toniox)

L’UFC Que-Choisir-Réunion vient de se pencher sur les mœurs de nos chères (coûteuses) banques « péi » : le vendredi 7 février dernier, elle a publié son enquête sur les tarifs pratiqués par les banques de l’île et les prélèvements SEPA. La fédération départementale parle de résultats « regrettables » et demande aux parlementaires réunionnais « d’intervenir pour garantir enfin concurrence et sécurité dans le secteur bancaire ».
Ces dérives sont qu’autant plus inadmissibles qu’en juillet 2012 il avait été décidé : « Toutes les commissions interbancaires vont être révisées à la baisse, et les principales d’entre elles seront supprimées ». Les principales commissions devaient donc être réduites de 50% dès le 1er septembre 2012 avant d’être supprimées définitivement le 1er septembre 2013.

Le non-respect de cet engagement confirme l’importance et la gravité du pillage de La Réunion par le monde bancaire dans le cadre du système néo-colonial mis en place après l’abolition officielle du statut de colonie du pays par la loi du 19 mars 1946. Un système injuste, dénoncé notamment par le PCR.
Des années durant, la main sur le cœur, les banques juraient que les frais bancaires étaient justifiés et incompressibles au point que leur suppression entraînerait leur faillite à coup sûr. Et boum ! les voilà démasquées.
Tout récemment encore, en 2009, souvenons-nous des ricanements et quolibets ayant accueilli les revendications du COSPAR ciblant les tarifs des banques. Depuis des années, de multiples associations dénonçaient ces manipulations.

Frappant durement les plus fragiles, les banques ont écumé et détourné des milliards au seul profit de leurs actionnaires. L’argent ainsi capté servant à d’hasardeux et désastreux paris sur les places boursières.
Au siècle dernier, dans les années 70, la pub de la BNP était : « votre argent nous intéresse ». Surtout lorsque ce sont les déposants qui en paient les intérêts… au lieu d’en recevoir.
Mais est-il pensable de rendre moral un système par essence immoral ?

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