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28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Sommet Dakar 2 : plusieurs chefs d’État et de gouvernement partagent leurs expériences de transformation de leur secteur agricole
28 janvier 2023
Le Sommet Dakar 2 est une occasion pour ces chefs d’État de faire le point et de partager leurs expériences sur leurs politiques agricoles respectives. Mercredi dernier au Sénégal, des dirigeants de Centrafrique, de la RDC, de la Guinée-Bissau, du Gabon, des Comores et du Maroc ont présenté des exemples de réalisations allant dans le sens de la sécurité alimentaire et de l’augmentation des revenus des agriculteurs.
Les chefs d’État de Centrafrique Faustin Archange Touadéra, de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo, du Burundi Évariste Ndayishumiye, la vice-présidente du Gabon Rose Christiane Ossouka Raponda, le chef du gouvernement du Maroc Aziz Akhannouch et le Premier ministre des Comores Bianrifi Tharmidhi ont témoigné de la manière dont des investissements pertinents ont transformé le secteur agricole de leurs pays.
Animant une session mercredi au Sommet Dakar 2 sur « Nourrir l’Afrique », ils ont rappelé que ces importants investissements étaient essentiels pour assurer la sécurité alimentaire de leurs citoyens et créer des emplois pour les femmes et les jeunes.
Le Sommet Dakar 2 — qui se tient sur le thème « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience » — est une occasion pour ces chefs d’État de faire le point et de partager leurs expériences sur leurs politiques agricoles respectives. S’exprimant souvent avec passion, ces dirigeants, pour beaucoup nés de parents agriculteurs et éleveurs, ont évoqué les efforts qu’ils déploient pour développer le secteur agricole. Ils n’ont pas manqué de lancer un appel au pied aux investisseurs privés et aux institutions financières pour les aider à développer ce secteur dont dépend la sécurité alimentaire et nutritionnelle de leurs populations.
Pays riche en ressources minières, la République démocratique du Congo a opéré un changement de paradigme depuis 2019 en mettant désormais l’accent sur l’agriculture pour que le sol prenne sa « revanche sur le sous-sol ». Cette emprise des ressources minières a longtemps empêché le pays de se développer véritablement. Le budget de l’agriculture a été doublé et le budget global du pays quadruplé depuis 2019. La RDC investit massivement dans la production de manioc qui intervient désormais pour 10 % dans la fabrication du pain. La production de manioc permet aujourd’hui à la RDC de réaliser 10 à 20 millions de dollars environ d’économie sur l’importation du blé, selon le président Tsishekedi. Le pays investit aussi dans la culture du soja, essentiel pour lutter contre la malnutrition et pour l’alimentation du bétail.
« La République démocratique du Congo est en marche. Nous avons identifié huit sites, où l’on va développer des zones de transformation agroindustrielles », a indiqué le président Tsishekedi.
En Centrafrique où le coton contribue fortement à la formation du PIB, le gouvernement encadre les petits exploitants et appuie les producteurs dans la mécanisation agricole. L’État apporte gratuitement les engrais aux producteurs car le secteur du coton joue un effet levier dans la production vivrière. « Nous pensons que d’ici quelques années, nous atteindrons 6 millions d’hectares d’exploitation agricole », a déclaré le président Touadéra.
La Guinée-Bissau, riche en terres très fertiles, investit prioritairement dans la production de riz, de manioc et de patate douce et commence à en récolter les fruits. Elle exporte une partie de sa production de patate au Sénégal voisin.
« La Guinée Bissau est une petite économie mais avec l’appui de la communauté internationale notamment de la Banque africaine de développement, nous sommes en train de construire une politique agricole plus intense. Nous parviendrons d’ici 2025 à augmenter nos rendements de riz qui est une denrée de base au même titre que le manioc et la patate douce », a assuré le président Embalo.
Usant d’un lexique militaire, Évariste Ndayishumiye, estime que « le combat contre la faim et la pauvreté est un combat noble qui est facile à gagner si nous sommes ensemble et déterminés. »
À travers le programme, « chaque bouche doit avoir à manger et chaque poche doit avoir de l’argent ». Le Burundi a organisé les paysans dans des groupements productifs et dispose aujourd’hui de « bataillons de combat contre la faim et la pauvreté » à qui le gouvernement fournit intrants agricoles, semences, engrais et biopesticides. Le gouvernement a également créé une Banque nationale de développement économique, une banque de développement pour les jeunes et une autre pour les femmes ainsi qu’un fonds de garantie et d’accompagnement pour les jeunes qui ne disposent pas de garanties auprès des banques. Chaque coopérative agricole a reçu 10 millions de francs burundais pour accéder aux intrants agricoles et le gouvernement subventionne pour 70 % les engrais, les 30 % étant supportés par les producteurs. Le principal défi du Burundi demeure la transformation, la conservation et la commercialisation des produits agricoles pour permettre aux paysans de tirer des revenus substantiels de leur production, selon le président Ndayishumiye.
Au cours de la dernière décennie, le Maroc a investi dans le cadre du « Plan Maroc vert » — qui s’est terminé en 2020 — 13 milliards de dollars dont 4 milliards provenaient des institutions financières. Cela a permis d’obtenir une croissance agricole de 5 %, y compris pendant les années de sécheresse, a indiqué le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch.
« Pour nous, l’investissement est au cœur de l’équation. Il regroupe les semences, la mécanisation, les engrais, le foncier, la formation, la recherche. C’est le plus important si on veut avoir une productivité et de la valeur ajoutée », a-t-il souligné. Il a ajouté que le pays a déjà créé 4 agropoles dans le cadre de ce programme. Il a annoncé que le roi Mohamed VI venait de lancer un nouveau programme dénommé « Génération Green » qui va permettre d’assurer la sécurité sociale des agriculteurs et d’améliorer l’employabilité des jeunes avec 1 million d’hectares qui leur seront octroyés. De même, le programme vise à faire entrer 400 000 familles dans la classe moyenne.
« Le Gabon a une biodiversité exceptionnelle mais paradoxalement, le secteur agricole ne représente que 5 % du PIB et le pays importe près de 450 milliards de francs CFA de produits alimentaires et 20 % de la population est employée dans le secteur agricole », a analysé la vice-présidente du pays, Rose Christiane Ossouka Raponda. Elle a annoncé que le gouvernement voulait renverser la tendance et permettre à l’agriculture de contribuer davantage à la constitution du PIB et à long terme exporter des produits agricoles transformés sur place. Lançant un « vibrant appel à tous les partenaires qui œuvrent dans le secteur alimentaire à venir au Gabon », Rose Christiane Ossouka Raponda a indiqué que le gouvernement avait mis en place des mesures pour améliorer le climat des affaires avec des avantages fiscaux et douaniers. « Une loi d’orientation a été mise en place qui stipule que pour accéder au marché local, 50 % des produits agricoles doivent être locaux, l’objectif étant de faire en sorte que la contribution du secteur agricole dans la formation du PIB passe de 5 % à 20 % et que les importations soient réduites de 50 % », a-t-elle indiqué.
L’Union des Comores fait face à une inflation des produits agricoles et pour le Premier ministre Bianrifi Tharmidhi, le gouvernement comorien actionne plusieurs solutions pour juguler l’inflation des produits vivriers et de rente.
« Nous avons mobilisé plus de 30 millions d’euros pour développer le secteur agricole », a déclaré M. Tharmidhi.
L’Éthiopie a réussi une forte transformation de son secteur agricole malgré d’énormes défis liés à la faible compétitivité et à la faible productivité, dues à une faible adoption de la technologie, de faibles financements et des problèmes liés au changement climatique. Le pays a doublé son budget agricole au cours des quatre dernières années et aujourd’hui, le pays a atteint son autosuffisance alimentaire en blé et veut désormais en exporter dans la région. Selon son ministre chargé du Plan Festa Masefa, l’Éthiopie produit 25 millions de quintaux de blé grâce à l’irrigation, elle dispose de 1 million d’hectares irrigués pour la saison sèche et peut désormais récolter du blé en 90 jours. Le pays a investi dans la mécanisation, la sécurisation du domaine foncier pour les paysans (femmes et hommes) et a mené une politique d’organisation des producteurs regroupés en coopératives.
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