Rapport sur la sécurité alimentaire présenté par la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale

Nouveau catalogue de recommandations pour la souveraineté alimentaire d’anciennes colonies

18 juillet 2023

Une Mission d’information sur l’autonomie alimentaire des outre-mer a rendu son rapport le 4 juillet dernier. Dans un communiqué publié hier, la délégation aux Outre-mer l’Assemblée nationale évoque le travail des deux parlementaires qui ont signé ce document : Marc Le Fur et Estelle Youssouffa. Les recommandations formulées se rapprochent de celles de nombreux rapports faits sur ce sujet jusqu’à présent.

Se consacrant aux anciennes colonies françaises dénommées « outre-mer », le rapport publié par l’Assemblée nationale française sur la sécurité alimentaire, note tout d’abord que « les désordres internationaux causés par l’épidémie de Covid-19 puis par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui ont fortement perturbé les chaînes d’approvisionnement, ont mis en évidence un risque nouveau pesant sur la sécurité alimentaire des outre-mer (sic) ».

Les deux élus font part de propositions décrites ainsi :

« les rapporteurs préconisent notamment d’augmenter la surface agricole utilisée dans tous les territoires ultramarins notamment en réduisant les friches, en limitant l’urbanisation des terres agricoles et en facilitant l’identification des propriétaires, s’agissant en particulier des terres coutumières ; mettre en avant les plats locaux grâce à la restauration collective, notamment à l’école, afin d’orienter les habitudes alimentaires vers des produits locaux ; de consulter le plus en amont possible les représentants des agriculteurs ultramarins lorsque des traités internationaux portant sur les produits alimentaires sont négociés entre l’Union européenne et des pays tiers ; d’interdire l’accès au marché de l’Union européenne, ou au moins au marché français, aux produits agricoles cultivés en utilisant des produits phytosanitaires prohibés ; de créer au sein de l’ANSES une direction des outre-mer capable de sensibiliser l’ensemble de l’agence sur les spécificités ultra-marines ; d’interdire l’accès au marché de l’Union européenne, ou au moins au marché français, aux poissons et fruits de mer pêchés de manière illégale dans les eaux des zones économiques exclusives (ZEE) ultramarines ».

Pour arriver à leurs conclusions, les deux rapports ont voyagé dans quatre anciennes colonies : La Réunion, Mayotte, Kanaky Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna. Elles ont rencontré plusieurs dizaines de personnes.
Quelles seront les suites réservées à ces recommandations ?

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