
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Bilan d’activités 2005 du CESR
12 avril 2006
Le bilan d’activités 2005 des commissions du Conseil économique et social régional (CESR) était à l’ordre du jour de son assemblée plénière d’hier. Une année qui s’apparente à une phase de rodage, d’apprentissage, pour ses nouveaux membres à 60% majoritaires. Trois présidents des cinq commissions nous font part des dossiers marquants de l’année écoulée et des enjeux à venir.
Au-delà du renouvellement d’effectif qui marque le fonctionnement de la structure, son président Jean-Raymond Mondon retient le travail de réflexion mené par le CESR sur les dossiers DOCUP (Document unique de programmation) et coopération régionale qui ont trouvé un écho favorable auprès des instances décisionnelles.
Se tenir prêt
Le travail de Jean-Pierre Avril, président de la commission “Politique régionale” en charge de ces deux dossiers, “coopération régionale” et “contributions aux orientations stratégiques”, a marqué cette toute fraîche commission. Pour sa première année de mandat, le président de la SAFER estime qu’en matière de coopération régionale, il faut encore alléger les lourdeurs administratives qui freinent les projets et se détacher du schéma historique des échanges Nord-Sud pour apprendre à construire des relations structurées avec notre voisinage, "construire un vécu commun."
La transition entre la fin du DOCUP et les nouveaux programmes européens a été un exercice intéressant, même si les dossiers arrivent en procédure d’urgence. "On a envie d’être le plus pertinent possible, mais l’on se retrouve en situation de réactivité." Jean-Pierre Avril constate ici "une vraie volonté des décideurs d’associer les socioprofessionnels à toutes les étapes de construction de ces nouveaux programmes", sachant que c’est l’étape des propositions qui approche qui sera la plus intéressante. Il a appelé les membres de sa commission à s’approprier le cadre et vocabulaire propres aux affaires européennes afin de cerner tous les enjeux de compétitivité et de développement durable liés aux dossiers.
Comme pour le cas des APE (Accords de partenariat économique), Jean-Pierre Avril estime qu’il faut se tenir prêt, être opérationnel pour comprendre les conséquences des décisions prises entre l’Europe et les pays d’Afrique Caraïbes Pacifique et faire entendre les propositions de La Réunion.
Retards de La Réunion
Patrick Beyronneau, président de la commission “Développement durable”, retient les grands défis d’aménagement du territoire qui attendent La Réunion. Le Schéma d’aménagement régional, "qui ne doit pas être une compilation des autres schémas structurants" (SCOT, PLU...), sera déterminant sur ce point, tout comme l’Agenda 21. Le véritable défi est, selon lui, de parvenir à définir une politique partagée de développement durable, de faire tomber les cloisonnements entre les instances décisionnelles qui "freinent considérablement la cohésion d’ensemble."
L’endiguement des ravines, l’assainissement et la remise aux normes des stations d’épurations, l’élimination des déchets ou encore la route du littoral sont de grands sujets auxquels chacun doit participer pour parvenir à une unité de production. Et l’État doit aider La Réunion à rattraper son retard sur tous ces points. "On a beau le répéter à corps et à cris, on ne voit pas le bout du tunnel", précise le syndicaliste qui souligne que de tels retards ne seraient pas en métropole. Mais comme La Réunion, région d’Outre-mer, est classée zone prioritaire des RUP par l’Europe, l’État tend à se désengager...
La tache n’est pas facile
Enfin, le président de la “Commission développement économique” Guy Dupont met en exergue une faille qui entaille tous les sujets de réflexion : "l’absence d’une politique économique claire sur La Réunion" qui conduit à des difficultés pour adapter les politiques sectorielles ou transversales. Sans plan de développement économique, il est difficile d’évaluer la pertinence des formations, l’adaptation du haut débit, les interventions aux niveaux des entreprises. "On avise un peu à vue." Mais il semble que le Plan de développement durable régional (PDDR) en cours cette année tende à offrir plus de facilité pour traiter le problème.
Parmi les problèmes transversaux, Guy Dupont note la question récurrente du manque de foncier économique sur lequel le SAR va avoir à se pencher, le manque de travail en réseau des secteurs d’activités comme le tourisme ou la pêche, et enfin, leur "multifonctionnalité" (la canne par exemple) qui illustre le fait que "une action sur un domaine déterminé à des conséquences sur les autres."
Si le bilan d’activités 2005 a été unanimement validé par les membres du CESR, c’est aussi unanimement que l’ampleur de la difficulté de la tache du Conseil est reconnue. Investiguer, obtenir les informations, les vraies, réfléchir en commun, se projeter... travailler à une vision de l’avenir n’est pas chose aisée. Les nouveaux commencent à le comprendre.
Estéfani
An plis ke sa
o Surveiller l’application des aides économiques
Depuis le début de l’année, le CESR est mobilisé sur la question du chikungunya, plus particulièrement sur ses conséquences économiques. Si son président Jean-Raymond Mondon se satisfait de constater que plus de 60% des propositions formulées par le Conseil, après une large concertation avec les acteurs économiques, aient été retenues, en revanche, il souligne que "l’on peut s’inquiéter de la mise en œuvre réelle de ces mesures et donc de l’impact pour les travailleurs et les entreprises".
o Le chikungunya n’est pas une maladie tropicale
La “Commission chikungunya” du CESR a pu obtenir certaines données qui démontrent que les symptômes de la maladie retrouvés à La Réunion étaient déjà connus depuis plusieurs années. Un article paru dans une revue médicale de la médecine du travail en 2003 souligne également que l’aedes albopictus, vecteur de la maladie, résiste à des températures inférieures à 2 degrés. Lors d’une assemblée des CES de France, Jean-Raymond Mondon a appelé ses homologues à la plus grande vigilance à l’égard d’un moustique et d’une épidémie qui ne se cantonnent pas aux régions tropicales et du risque de propagation à l’ensemble du territoire français. "À Londres et à Amsterdam, le paludisme a été éradiqué au milieu du 20ème siècle !".
o Trop peu d’infos sur les APE
Ivan Hoareau, affilié à la CGTR, a validé le bilan d’activité de la Commission “Politique régionale” à l’exception de la fiche portant sur les Accords de partenariat économique. Il estime que face à ce sujet complexe, les informations sont insuffisantes. "La philosophie des APE n’est pas bien expliquée, dénaturée. Je ne peux pas laisser cette fiche dire que je suis un ardent défenseur du libre-échange à tout va". Les collectivités territoriales ne semblent pas plus avisées, selon lui, sur cette question cruciale. Guy Dupont président de la Commission “Développement économique”, le rejoint et souligne que "le monde institutionnel est peu mobilisé alors qu’il y a des négociations vitales dans un certain nombre de domaines. Il faut se réveiller".
Motion du CESR au ministre des Transports
Assumer ses responsabilités
La Commission “Développement durable” du CESR présidée par Patrick Beyronneau a présenté une motion portant sur la route en corniche, validée à l’unanimité, et transmise hier à Dominique Perben. Elle demande à l’État "d’assumer toute sa responsabilité pour que soit engagée en tant que priorité la construction d’une nouvelle liaison entre Saint-Denis et La Possession et cela avant tout transfert de compétence des routes nationales vers la Région". Elle précise que "ce projet ne doit pas être mis en concurrence avec d’autres réalisations d’infrastructures (tram-train) permettant aux Réunionnais d’accéder à une véritable offre multimodale de déplacement".
La motion stipule également que suite à ce transfert de compétence "soit mise en place une instance décisionnelle unique, compétente pour les Routes nationales et départementales de La Réunion. Cette instance permettra de rendre plus cohérent l’ensemble des décisions pour l’aménagement et le développement de l’île, d’accélérer les projets routiers et de franchir plus facilement le cap des études pour passer à des phases opérationnelles".
Master mondialisation et stratégies économiques
Il n’y a pas d’urgence
Isabelle Soubaya, représentante de l’Université, a obtenu des membres de l’assemblée du CESR un temps de parole en début de séance pour présenter son projet d’ouvrir à la rentrée de septembre un Master gestion et économie, mention mondialisation et stratégies économiques, à l’Université de La Réunion. Face à ce projet intéressant, plutôt que de formuler un accord de principe en précisant les points à approfondir, les membres du CESR ont tranché pour un renvoi du dossier en commission.
Le Master s’inscrit dans le cadre de la réforme des diplômes de Licence, Maîtrise et Doctorat visant à favoriser la mobilité étudiante entre établissements, entre pays européens, voire même à l’intérieur d’un même établissement, pour tendre des passerelles entre les différents cursus et ainsi pallier l’échec préoccupant des étudiants de Licence.
Sans l’avis du CESR
"L’objectif est de mettre en place un diplôme en adéquation avec les attentes de l’économie locale, mais les experts chargés de délivrer l’habilitation se fixent sur une photographie de notre économie, constituée principalement de petites entreprises, sans vision prospective". Suite à l’avis du ministère de parfaire “sa copie”, Isabelle Soubaya est donc venue solliciter l’avis en urgence du CESR, son soutien pour tenter de "convaincre les experts que nous avons besoin de techniciens et de cadres". Bien que le projet, ses objectifs et modules, apparaît très intéressant, les membres ont préféré, face à certains points à préciser, ne pas donner leur avis. Il aurait pourtant suffi de formuler un accord de principe tout en précisant que le projet devait insister sur les modalités de stages à l’extérieur, pour permettre aux étudiants de côtoyer le marché international, le conventionnement avec d’autres secteurs, d’autres universités et le volet professionnalisant de la formation, mais le Master se fera en dépit des recommandations du CESR. C’est dommage.
Estéfani
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