3ème Atelier Recherche autour du Vacoa

“On doit être fier de ses “belles” racines”

10 juillet 2006

Faire de la ville de Saint-Philippe la “Maison du Vacoa” est en passe de devenir une réalité. Vendredi, à la salle du Souffleur de cette micro région Sud, Giraud Payet, le Président de la Chambre de Métiers de La Réunion, l’a réaffirmé en annonçant le lancement de la troisième session “Atelier Recherche autour du Vacoa”. Les premières se sont déroulées l’année dernière avec le vannier urbain et scénographe lyonnais Erik Barray qui animera l’atelier.

En 2005, des femmes - essentiellement - de Saint-Philippe se sont inspirées “des formes et des couleurs” des paysages réunionnais pour créer des objets originaux. "Il s’agissait, selon les termes d’Érik Barray, de décloisonner, de se laisser guider par ses émotions, d’appréhender son travail autrement, d’ouvrir des portes, de retourner à l’enfance, siège de l’imagination". Elles ont assimilé de nouvelles techniques de tressage et ajouté de la couleur. Le fruit de cette expérience a été exposé, et quel étonnement pour les personnes présentes de voir tout ce que l’on pouvait composer avec du vacoa ! Les feuilles séchées s’étaient métamorphosées en objets d’art.

Mise en situation

Pour cette session, tout en poursuivant l’activité de création, l’accent sera aussi posé sur le marché du vacoa. Ses acteurs "vont se mettre en situation de réponse à un bon de commande. Les vannières vont apprendre à émettre des propositions à partir de croquis, puis effectuer des choix technologiques adaptés aux convenances de l’acheteur. De la réalisation au coût de revient de l’objet,tout sera passer d vont également être appréhendés". Comme les deux premières sessions, le fruit de cette démarche sera exposé aux yeux des Réunionnais. Ainsi les acteurs de cet “Atelier Recherche autour du Vacoa” visent tant à valoriser qu’à protéger un métier en voie de disparition : celui de la vannière.

La vannerie est un plus

Avec Érik Barray, les participants à cette session sont en de bonnes mains. En 1979, il ouvrit son premier atelier de vannerie en Haute Marne. Et depuis, il n’a cessé de former le public en difficulté. Il a découvert l’année dernière, l’univers des vannières de Saint-Philippe. Pour lui pas de doute, "il est évident que la vannerie est un plus pour la région du Sud sauvage, une valeur de l’île de La Réunion. On doit être fier de ses “belles” racines. J’envisage le déroulement de ce projet comme un révélateur plus qu’une leçon, j’ai autant à recevoir qu’à donner".

Jean-Fabrice Nativel


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