
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La Chambre d’Agriculture et la Convention canne
2 septembre 2006
La Chambre d’Agriculture conteste toujours la signature de la nouvelle Convention canne 2006-2015 qui, selon son président, fait ’la part belle aux industriels’ au détriment des planteurs. Détournement des fonds publics, traitements discriminatoires, retour au colonat : Guy Derand demande un arbitrage interministériel, une renégociation ou un avenant sur la Convention.
"Nous clamons haut et fort notre mécontentement", introduit Guy Derand, président de la Chambre d’Agriculture de La Réunion, qui n’apprécie pas que la Convention canne ait été avalisée sans l’accord unanime de la profession. Par courrier du 7 août, les présidents de la Chambre d’Agriculture, de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs ont déjà interpellé François Baroin estimant que "dans cette nouvelle Convention, les industriels ne contribuent pas au maintien du revenu des planteurs". Guy Derand exposera à nouveau ses revendications au Ministre de l’Outre-mer mardi à Saint-Pierre.
"Il en va de la responsabilité de l’État"
Alors que la “prime bagasse” "est maintenant intégralement supportée par des fonds publics", les “pôles cannes” financeront des techniciens jusque-là salariés des industries sucrières. Pour la Chambre d’Agriculture, "ce transfert pénalise les agriculteurs en consommant des fonds qui pourraient leur être attribués". Guy Derand souligne que dans le même temps, les industriels bénéficient de compensations nationales et européennes qui prévoient jusqu’en 2010 des augmentations potentielles du coût du fret, des transports... "Ça n’est pas le cas pour les agriculteurs". Guy Derand souhaite une position interministérielle (Outre-mer/Agriculture) sur le sujet "avant d’aller plus loin. Il en va de l’avenir de la filière". De plus, il avance que les nouveaux sous-produits issus de la canne (bio-éthanol, bio-raffinerie, bagapan) vont économiquement échapper aux agriculteurs. Bien que l’article 10 de la nouvelle Convention stipule que "en cas d’utilisation nouvelle des produits issus de la canne apportant une valeur ajoutée supplémentaire à la filière, une amélioration de cette prime pourra être étudiée d’un commun accord avec les parties", pour le Président de la Chambre, il suffit que "les industriels bottent en touche" pour que les planteurs soient lésés. Ainsi, "il en va de la responsabilité de l’État de prendre une décision et d’arbitrer au plus haut niveau sur cette question".
"Redevenir les colons d’usine"
Les opposants à la nouvelle Convention contestent également le volet diversification de l’article 15 du régime d’aide à la production de canne qui "remet en question la liberté d’entreprendre des agriculteurs". Si l’agriculteur diminue sa surface cannière exploitée de plus de 10% par rapport à l’année précédente, le montant de l’aide sera affecté d’un coefficient de réfaction double de la baisse de surface, plafonné à 50%. Cette condition n’est applicable qu’aux exploitations dont la surface est égale ou supérieure à 10 hectares. Guy Derand accuse "une discrimination entre les planteurs". Sachant que selon les cahiers de l’agriculture, 75% des exploitations sont de moins de 10 hectares, celles qui, au-delà, auraient la surface pour diversifier leur production, verront une baisse de leur aide sur la canne. "C’est une aberration de parler de sauver la filière si l’on contraint les agriculteurs à ne travailler que dans un sens, que pour les industriels du sucre (...). Qu’on parle de la canne, je veux bien, mais on ne peut pas faire fi des autres filières et des autres productions". Il parle de frein à la diversification, source de revenus supplémentaires pour l’agriculteur, juste pour servir les intérêts des usiniers et l’objectif des 2 millions de tonnes de cannes. Il accuse une "discrimination devant les aides publiques anormale et condamnable". "On s’est battu pour la fin du colonat, les agriculteurs ne veulent pas redevenir les colons d’usine. Mais tout est fait pour".
Fonds "détournés par les industriels"
"Quand les fonds sont destinés à la profession, on applaudit des deux mains, quand ils sont détournés pour les industriels, on ne dit rien", poursuit Guy Durand qui dit savoir faire preuve de discernement. Il interpellera donc François Baroin mardi à Saint-Pierre et "si l’on n’obtient pas un arbitrage des Ministères de l’Outre-mer et de l’Agriculture sur ces questions, on se réserve le droit d’alerter Bruxelles, car on estime que l’esprit de l’OCM-Sucre n’est pas respecté (...). L’utilisation des fonds publics intéressera certainement l’Europe". Pour que les présidents de la Chambre d’Agriculture, de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs apposent leur signature à la nouvelle Convention qui n’est pas encore parvenue à Bruxelles, ils demandent une renégociation ou un avenant qui tienne compte de leurs revendications sur le volet Industriels-Planteurs.
Stéphanie Longeras
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Congés solidarité
"Cette mesure est plus qu’appropriée"
La Chambre d’Agriculture profitera également de la venue du Ministre de l’Outre-mer pour demander le maintien du congés solidarité dans notre département au-delà de cette année. À la Chambre, le dispositif a permis à 19 employés de partir en préretraite pour laisser leurs places à 19 jeunes de moins de 30 ans. Au vu du taux de chômage, du nombre de érémistes, de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail à La Réunion et qui ont besoin d’une première expérience professionnelle, Guy Derand soutient que "cette mesure est plus qu’appropriée et plus qu’intéressante pour notre département. Il faut la proroger, et le faire rapidement, pour que les dossiers soient traités en fin d’année". Les acteurs économiques ont unanimement interpellé le gouvernement dans ce sens. On attend du Ministre de l’Outre-mer qu’il se prononce sur cette question.
SL
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