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Pouvoir d’achat : Tamoil et Total veulent augmenter leurs marges
1er septembre 2008, par
60 stations-service sur 150 ont lancé samedi un préavis de grève pour aujourd’hui. Deux compagnies pétrolières, Tamoil et Total, veulent augmenter leurs marges sur le dos des gérants de station-service. Le 1er août dernier, ces sociétés espéraient davantage que la hausse des prix de 3 centimes par litre de carburant, décidée par l’Etat. Cette augmentation constitue pourtant déjà une ponction non négligeable sur le pouvoir d’achat des Réunionnais, et sur l’économie de notre pays. Mais pour les pétroliers, ce n’est pas assez car ils demandaient 12 centimes par litre, quatre fois plus ! Puisque l’Etat n’a pas suffisamment augmenté le prix de vente des carburants selon leur goût, alors les compagnies pétrolières projettent de faire passer les pompistes à la caisse : deux compagnies ont d’ores et déjà annoncé par écrit leur volonté d’augmenter le prix du carburant livré aux stations-service : +4,5 centimes pour le gazole et +2 centimes pour le super. 60 stations-service sont en grève, les gérants dénoncent un chantage à l’emploi. C’est le modèle réunionnais de distribution qui est en jeu, un modèle qui fait vivre 1.600 familles.
Le 1er août dernier, la Préfecture arrête un nouveau prix pour les carburants. La hausse est de 3 centimes, ce qui, dans le contexte actuel, constitue une ponction non négligeable pour le pouvoir d’achat. Mais les groupes pétroliers s’attendaient à une progression plus importante, ils demandaient 12 centimes.
Dans le communiqué expliquant sa décision, la Préfecture indiquait que sur le marché sur lequel La Réunion s’approvisionne, le prix du mètre cube de Super avait augmenté de plus de 18% en trois mois, alors que le gazole subit une hausse de 31% sur la même période. On se doute bien que la répercussion intégrale de ces augmentations aurait eu des conséquences désastreuses pour toute l’économie de La Réunion.
Le communiqué de la Préfecture diffusé le 31 juillet précisait que cette hausse de 3% avait été décidée dans l’attente d’une clarification de la structure des prix. Rendez-vous avait été donné fin septembre pour une table-ronde réunissant les services de l’Etat, et « tous les acteurs de la chaîne de l’approvisionnement et de la distribution des hydrocarbures ».
Ultimatum des pétroliers à l’Etat
En attendant, le préfet estimait le 31 juillet dernier que « cette modération des prix de vente des hydrocarbures traduit un effort particulier des compagnies pétrolières ».
Moins d’un mois plus tard, les compagnies pétrolières sont reçues vendredi à la Préfecture pour être auditionnées à l’occasion de la visite d’Yves Jégo. Cette rencontre n’a pas apaisé les inquiétudes, car dans “Le Quotidien” d’hier, un directeur régional de Tamoil adresse un ultimatum à l’Etat : « si la Préfecture ne tient pas compte de la réalité concrète du marché des carburants », précise se responsable, alors la menace de « trancher dans le vif » est brandie.
La revendication des compagnies pétrolières est d’augmenter leur marge, au détriment des stations-service. Car du fait d’une hausse des prix inférieure aux prévisions le 1er août dernier, la marge des pétroliers s’est réduite, disent-ils. C’est toute une profession qui est concernée, car toute décision sur la marge des compagnies pétrolières a des répercussions pour toutes les stations-service, avec des centaines d’emplois à la clé.
En effet, si les pétroliers demandent aux gérants de station-service de faire des efforts sur leur marge en leur vendant plus cher le carburant alors que le prix de vente au consommateur ne bouge pas, comment ces entreprises vont-elles faire face ? C’est la question du modèle réunionnais de distribution qui est en jeu.
« Chantage à l’emploi »
En France, plus personne ne sert à la pompe, et souvent les caisses sont des automates. La tentation est grande pour les compagnies pétrolières implantées dans notre pays d’imiter ce système, pour plus de profits. A La Réunion, le modèle en vigueur a permis de préserver des centaines d’emplois. Veut-on appliquer à La Réunion un autre modèle qui se traduirait par une catastrophe sociale, juste pour satisfaire des intérêts particuliers ?
Les gérants de station-service dénoncent un chantage à l’emploi exercé par les pétroliers pour augmenter les marges de ces compagnies internationales. Les gérants veulent également que les pétroliers cessent de mettre leurs confrères au chômage. Six contrats de location-gérance doivent être résiliés aujourd’hui chez les distributeurs Total, et un chez Tamoil.
Une autre question de fond touche aux bénéfices réalisés par les compagnies pétrolières. Avec la hausse des prix du pétrole, elles ne cessent de faire des bénéfices records tous les ans. Interrogé par “Le Quotidien” d’hier, le président du syndicat des gérants de station-service constate que « les pétroliers abusent de leur position dominante. Ils ont engrangé des millions d’euros pendant des années, et là, ils font du chantage à l’emploi pour rentabiliser leur activité ».
En plein débat sur le pouvoir d’achat, et alors que le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer était en visite à La Réunion sur ce thème, cette attitude de deux compagnies pétrolières : Total et Tamoil, interroge. Des intérêts particuliers vont-ils prendre le pas sur l’intérêt général de La Réunion ?
Où s’arrêtera la gourmandise des pétroliers ?
Manuel Marchal
L’Etat veut la transparence
Des compagnies pétrolières veulent donc augmenter leur marge en diminuant celle des stations-service. Rendue publique en pleine visite ministérielle sur le thème du pouvoir d’achat, cette revendication est révélatrice. Responsable de la fixation des prix des carburants, l’Etat ne veut pas de cette hausse imposée aux pompistes, selon les propos tenus vendredi lors de la conférence du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer. Yves Jégo a annoncé ce jour-là la venue d’une mission d’inspection du ministère des Finances au plus tôt pour faire la transparence sur la formation des prix des carburants, ainsi que la tenue d’une table-ronde cette semaine. C’est le préalable avant tout changement dans la structure du prix, dit en substance l’Etat. L’objectif de cette opération « prix vérité » est que quand le consommateur remplit son réservoir, il connaisse la composition du prix qu’il paie. Le préfet ajoute qu’une telle démarche appliquée pour le prix du carburant payé par les pêcheurs a permis d’aboutir à des résultats.
Les pétroliers affirment quant à eux qu’ils ont suspendu leur mesure d’augmentation dans l’attente des résultats de la table-ronde. Mais ce projet n’est pas annulé, et la menace qui pèse sur des milliers d’emplois à La Réunion est bien présente.
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