Après la démission de Dominique Strauss-Kahn

Pays émergents et Européens en concurrence

20 mai 2011

Dans un communiqué diffusé hier par le Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn a annoncé sa démission de la direction de l’institution financière internationale. Sa succession est ouverte, et plusieurs dirigeants européens ont fait part de leur refus d’ouvrir ce poste à un candidat venu d’un pays en voie de développement.

Quelques heures après que le gouvernement américain ait dit que Dominique Strauss-Kahn n’était plus en capacité de diriger le Fonds monétaire international, le FMI a diffusé un communiqué dans lequel son directeur annonce sa démission. Aussitôt s’est donc ouverte la course à la succession.
Depuis sa fondation, le FMI a toujours été dirigé par un Européen, et ces derniers ne semblent pas disposés à lâcher ce poste. Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes, a d’ailleurs affirmé que la direction du FMI revient à l’Europe car il estime qu’elle est la plus grande contributrice. Les Européens ont plusieurs candidats dont Christine Lagarde, ministre de l’Économie. Mais la thèse du ministre français est loin d’être partagée.
Mais la réalité économique du monde, ce sont les pays en voie de développement qui tirent la croissance. Et parmi eux les pays émergents.
Dans un article publié hier, "le Quotidien du peuple" évoque la candidature potentielle de Zhu Min, conseiller spécial au FMI. Le journal cite aussi un autre nom, celui de Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque Centrale.
Cet article du "Quotidien du peuple" rapporte également la position de Li Daokui, conseiller auprès du Comité de Politique Monétaire de la Banque Centrale chinoise. Li Daokoui « est d’accord pour dire que les chances qu’un candidat européen prenne la place sont à présent minces, mais il pense que soutenir un candidat chinois n’est pas le meilleur des choix pour le pays ».
« Je pense qu’une personne de talent venant d’un petit pays neutre serait plus en accord avec les intérêts du monde, y compris la Chine, car des grands pays comme l’Inde ou le Brésil ont trop d’intérêts nationaux », a-t-il dit.
Cette analyse s’appuie sur un changement dans la gouvernance du FMI. La Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie sont désormais dans les 10 pays disposant du plus grand nombre de droits de vote.

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