Peu d’avancées concrètes avant le Sommet du G20

17 mars 2009, par Risham Badroudine

La réunion du G20, samedi dans les environs de Londres, a abouti à peu d’avancées concrètes, s’efforçant surtout à dissiper le sentiment de division à l’approche du Sommet des chefs d’Etat du groupement, le 2 avril dans la capitale britannique. Les Etats-Unis et l’Europe paraissent divisés sur les mesures à adopter. De son côté, Lula a évoqué lors de sa rencontre avec Barack Obama la question du protectionnisme américain.

Samedi, les ministres des vingt principaux pays développés et émergents ont convenu à l’issue de leur réunion de faire « tout ce qui est nécessaire » pour sortir le monde de la pire récession économique depuis les années 1930.
« Tout cela montre une direction très claire alors que nous nous acheminons vers le Sommet de Londres le 2 avril », qui regroupera cette fois les chefs d’Etat et de gouvernement du G20, a assuré le ministre des Finances britannique, Alistair Darling, en concluant la réunion de samedi.

Pas de mesures globales

Les ministres se sont entendu sur une augmentation « très significative » des ressources du Fonds monétaire international (FMI), mais ne l’ont pas chiffrée. Le communiqué final est un véritable catalogue des mesures, budgétaires, monétaires, financières ou de régulation. Il s’attaque en particulier aux fonds spéculatifs, aux agences de notation et aux paradis fiscaux qui feront l’objet d’un contrôle accru. Le G20 effectue peu d’avancées concrètes.
La volonté du Premier ministre britannique Gordon Brown de faire adopter un « new deal à l’échelle de la planète semble problématique », souligne ainsi le journal dominical britannique “Sunday Times”.
De son côté, le président américain Barack Obama a reçu samedi, pour la première fois, son homologue brésilien Luiz Inacio “Lula” da Silva à la Maison-Blanche. Les deux hommes ont surtout parlé de la rencontre du G20.
« Le Président Obama et moi-même sommes convaincus que cette crise économique pourrait aboutir à des décisions politiques au Sommet du G20 », a déclaré le chef d’État brésilien à l’issue des entretiens.
Barack Obama a surtout tenté de minimiser les divergences entre les États-Unis et l’Europe sur la marche à suivre pour sortir de la crise actuelle. Washington préconise une régulation du système financier et des mesures de relance « suffisamment fortes », tandis que Paris et Berlin s’opposent à de nouveaux plans de relance.

Lula réclame la fin du protectionnisme américain

Par ailleurs, Lula, qui est le premier chef d’État latino-américain à être reçu par Barack Obama, a évoqué la question du protectionnisme avec son homologue américain. Il lui a d’ailleurs suggéré de relancer les négociations du cycle de Doha, actuellement bloquées, dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Le président américain a accepté la proposition, mais il a précisé que les barrières commerciales ne tomberaient pas « du jour au lendemain », car « il est difficile de finaliser toute une gamme d’accords commerciaux au beau milieu d’une crise comme celle-ci ».
Plus tard, après l’entretien officiel, le Président Lula a déclaré que Barack Obama avait « une occasion historique » d’améliorer les relations entre les États-Unis et l’Amérique latine. Il l’a exhorté à initier un rapprochement avec Cuba, le Venezuela et la Bolivie.

R.B

Mondialisation

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