
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Nouvelle illustration de la crise
24 décembre 2011, par
Nouvelle illustration de la crise à La Réunion au travers du dernier bulletin de conjoncture de l’IEDOM. Il révèle que les créances douteuses s’élevaient à plus de 1 milliard d’euros au mois de septembre. Cela représente 6,1% des créances des banques, c’est un taux sans précédent depuis 10 ans selon l’IEDOM.
Un milliard d’euros de ce que l’IEDOM appelle des créances douteuses, c’est le total des actifs pourris qui trainent dans la compatibilité des banques. Cette somme est considérable, c’est l’équivalent du coût de la route des Tamarins.
C’est donc cette somme énorme que les banques de la place ont prêtée, et qu’elles ne sont pas sûres de revoir. Le taux des actifs pourris dépassait les 6% des créances dues aux banques en septembre dernier, c’est une proportion sans précédent.
En effet selon l’IEDOM, « les créances douteuses brutes portées par les établissements de crédit implantés localement continuent à progresser et dépassent le seuil du milliard d’euros, à 1.018 millions d’euros à fin septembre 2011. Leur hausse atteint + 3,0% au troisième trimestre, et + 5,4% sur les douze derniers mois (après une légère baisse de - 0,2% le trimestre précédent) ».
Cette hausse des créances douteuses est une illustration de l’aggravation de la crise. Quand les établissements financiers ont prêté ces sommes, ils comptaient faire une opération bénéficiaire. Pour prendre leur décision, ils ont évalué la situation de l’emprunteur et ont estimé que ce dernier avait la capacité de rembourser le capital et de payer des intérêts.
Mais aujourd’hui, la situation de l’emprunteur a bougé, et les banques ne sont plus sûres de récupérer la mise. Cette incertitude concerne 6,1% des créances. Les changements de situation sont provoqués par une baisse des recettes. La hausse du chômage est une explication, car cela engendre une baisse des revenus chez la famille concernée. Mais il est évident que la crise des actifs pourris ne concerne pas seulement les prêts aux particuliers ou aux entreprises. Car la situation financière des collectivités ne cesse de se dégrader.
Manuel Marchal
Et dans les collectivités ?
Pour obtenir des recettes, une collectivité peut jouer sur trois leviers. Le premier concerne la fiscalité, le second est la subvention, le troisième l’emprunt.
Le levier de la subvention est grippé, car prétextant un plan de rigueur, le pouvoir central ne veut plus augmenter la dotation qu’il verse aux collectivités. Pour La Réunion, ce gel des dotations est catastrophique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la population continue d’augmenter ce qui créé de nouveaux besoins. Ensuite, le chômage augmente, et depuis des décennies les collectivités sont contraintes de jouer le rôle d’amortisseur social de la crise. La pression sociale pour obtenir des emplois dans les communes augmente, alors que dans le même temps le budget consacré par le pouvoir central au financement de ces emplois diminue. Les collectivités sont donc coincées.
Autre mauvaise nouvelle liée à la crise, c’est la diminution de la consommation, et par conséquent des recettes tirées de l’octroi de mer, un outil fiscal non négligeable. Le remplacement de la taxe professionnelle perçue directement par les collectivités par un impôt versé dans les caisses de l’État qui se charge ensuite de le redistribuer fragilise aussi la situation financière des pouvoirs locaux.
Il est illusoire de penser que la population va compenser ce manque à gagner fiscal. La moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, il n’est pas possible de demander à ces personnes durement touchées par la crise de payer davantage.
Il reste la solution de l’emprunt, mais avec les conséquences de la crise en Europe, les taux d’intérêt augmentent. La France est sur le point de perdre son triple A, ce qui entrainera une dégradation de la crédibilité financière des collectivités locales et des banques françaises. S’endetter coûtera donc encore plus cher.
La combinaison de tous ces facteurs n’incite pas à l’optimisme, et cela amène à s’interroger sur la capacité des collectivités à rembourser les emprunts contractés.
C’est en effet dans ce contexte extrêmement défavorable que Didier Robert a endetté la Région de 500 millions d’euros par un emprunt à taux variable. Sur quelle recette la Région va-t-elle s’appuyer pour rembourser ?
An plis ke sa
Quelques extraits de la note de conjoncture de l’IEDOM :
Des encours de crédits en baisse
« Les encours bruts de crédits consentis par les établissements de crédit installés localement (qui représentent 94,8% des crédits octroyés à La Réunion) diminuent légèrement au troisième trimestre 2011 (- 0,9% soit - 151 millions d’euros). Toutefois, les encours de crédits du trimestre précédent étaient majorés de 137 millions d’euros, qui correspondaient à un débit exceptionnel pour une administration (cf. bulletin trimestriel du deuxième trimestre). L’incidence de cette opération corrigée, la baisse sur le dernier trimestre n’atteint plus que - 14 millions d’euros soit - 0,1%. Sur douze mois, la progression des encours de crédits à la clientèle s’établit à + 2,4% (soit + 390 millions d’euros).
Depuis le début de l’année 2010, et de la même manière que ce qui a été vu précédemment concernant les placements financiers, les encours de financement enregistrent une hausse régulière, mais beaucoup plus mesurée que dans les années 2007 et début 2008. Le rythme actuel de croissance des encours s’établit désormais autour de 500 millions d’euros en moyenne par an, alors qu’il dépassait le milliard d’euros avant la crise ».
1.125 dossiers de surendettement
« Le nombre annuel de dossiers de surendettement déposés par les ménages réunionnais demeure stable sur les douze derniers mois (+ 0,6% à fin septembre 2011), à un niveau qui demeure toujours élevé (1.125 dossiers déposés sur les douze derniers mois). Le nombre de dossiers de surendettement rapporté à la population reste cependant très inférieur au niveau observé en France métropolitaine ».
Dégradation de l’indicateur du climat des affaires
« L’indicateur du climat des affaires se dégrade (- 6,2 points par rapport au deuxième trimestre) et s’établit à nouveau nettement en dessous de sa moyenne de longue période (- 6,8 points).
Ce mouvement s’explique principalement par les craintes des professionnels interrogés par l’IEDOM pour la fin de l’année, mais aussi par le jugement sur le passé ».
8.647 effets impayés sur 12 mois
« Le nombre annuel d’effets impayés sur les entreprises continue de s’inscrire en baisse au troisième trimestre (- 6,7% à 8.647 effets impayés sur douze mois), mais à un rythme un peu ralenti par rapport aux trimestres précédents. Cet indicateur de santé financière des entreprises, qui s’était particulièrement dégradé au cours des années de crise financière en 2008-2009, avec une hausse du nombre d’impayés sur effets de commerce qui avait atteint un maximum de + 19,3% en juin 2009, ne se rétablit donc que très progressivement ».
Tendance à la hausse pour les financements aux collectivités
Les crédits consentis aux collectivités locales reculent sensiblement au troisième trimestre 2011 (- 6,7% soit - 129 millions d’euros) après leur forte hausse exceptionnelle du trimestre précédent (+ 11,1% soit + 191 millions d’euros). Cette hausse s’expliquait par une opération exceptionnelle sur un établissement public au 30 juin 2011, qui a donné lieu à une progression ponctuelle sur quelques jours de + 135 millions d’euros des comptes ordinaires débiteurs. Cette opération exclue, les financements consentis aux collectivités locales s’inscrivent en légère hausse sur les deux derniers trimestres (+ 3,6% entre mars et septembre 2011, soit + 62 millions d’euros).
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