Trois questions à Giraud Payet, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat

’Pour une couverture sociale équitable’

30 mai 2005

(page 5)

Quelle situation avez-vous trouvé à la Chambre de métiers et de l’artisanat et quelles sont vos priorités ?

- Nous avons trouvé à notre arrivée une Chambre de métiers en parfait état de marche avec une situation financière saine, quoique peut-être fragilisée par une trop forte dépendance de subventions annualisées.
Il est évident que la consolidation de cette situation est à l’ordre du jour de nos préoccupations actuelles afin de mener à bien les projets que nous avons pour l’artisanat.
Il y a dans les cartons de nombreux dossiers intéressants - notamment ceux relatifs à la modernisation des outils de formation à brève échéance et surtout la mise en route du centre de Formation aux métiers de l’automobile et du transport financé par la Région Réunion à plus de 21 millions d’euros et qui devrait voir le jour à Saint-Pierre à l’horizon 2007.

On dit de l’artisanat qu’il est "la première entreprise de France".Quelle est sa place à La Réunion et la Chambre est-elle un outil à la hauteur de vos ambitions, et de celle des jeunes artisans notamment ?

- Attachés à l’accueil des artisans, il nous a semblé, à mon équipe et à moi-même, que les structures du siège et des antennes ne pouvaient plus répondre correctement à cette approche.
Un des défis de notre mandature sera d’offrir à nos ressortissants des locaux dignes de la première entreprise de France. L’autre défi sera de répondre aux besoins de proximité, que l’on a relevé lors de la dernière campagne électorale.
Les chefs d’entreprises que nous avons rencontrés ont insisté pour avoir des contacts en entreprise avec les conseillers de la Chambre de métiers. Malgré une bonne équipe sur le terrain, il nous appartient de renforcer ce secteur.

Y a-t-il un dossier urgent que vous voudriez faire avancer en commençant cette mandature ?

- Avec la mise en place du Régime social des indépendants au 1er janvier 2006, l’occasion nous est donnée de proposer une couverture sociale équitable aux artisans réunionnais, plus particulièrement en ce qui concerne la retraite à laquelle ils peuvent légitimement aspirer. La situation ne leur est pas favorable aujourd’hui avec une cotisation élevée pour des prestations à peine acceptables.
Notre premier chantier est celui-là et les démarches vis-à-vis de Paris ont été amorcées au lendemain-même de mon élection.

Propos recueillis par P. David


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