Mise en place du Régime social des indépendants

Pour une gestion locale

20 juillet 2004

Dans le cadre du projet de loi de simplification des droits, l’Assemblée nationale a approuvé le 10 juin la création du RSI (Régime social des indépendants) qui devra être géré par un interlocuteur social unique (ISU). La CMR (Caisse maladie de La Réunion) souhaite s’assurer auprès des parlementaires du respect des droits communs et de la gestion locale du RSI, afin de préserver emplois et services publics de qualité.

Hier le Conseil d’administration de la CMR (Caisse maladie de La Réunion) a exprimé son inquiétude. L’un de leurs membres, également président de l’association des responsables sociaux des syndicats professionnels, Henri Won-Fah-Hin, est intervenu auprès des parlementaires : il demande que le RSI - fusion de la Caisse maladie de La Réunion, du régime vieillesse des artisans et de celui des commerçants - soit substitué localement par une caisse inter-DOM qui soit gérée directement par Paris. Cette sollicitation, en plus de remettre en cause la CMR en tant qu’interlocuteur privilégié des artisans et commerçants pour la mise à jour de leurs cotisations, se positionne "en contre-sens du principe de décentralisation". Une pétition circule déjà auprès des commerçants qui se disent prêts à régulariser leurs retards de cotisation (25% à 30% sont à jour, 9% pour les artisans) sous réserve d’une gestion locale de leur régime de protection.
"C’est une manœuvre dangereuse et nous ferons tout pour la contrecarrer", soutient Giraud Payet. Dans les prochains jours, "nous plaiderons au titre de la CMR lors d’une rencontre avec les parlementaires, pour l’application des droits communs et pour que le RSI s’applique pleinement à La Réunion, sans gestion parisienne". Une grande campagne de communication va également être lancée et une rencontre avec les syndicats professionnels et les chambres consulaires fixée, pour informer des conditions de mise en place du RSI, "pour que cette caisse soit opérationnelle". Mais "nous maintiendrons une démarche soutenue pour faire entendre nos revendications et ce dans l’intérêt de nos ressortissants et de leur protection sociale", assure Giraud Payet.
En plus de souhaiter "défendre un service public de qualité", le président du Conseil d’administration de la CMR insiste sur les répercussions éventuelles d’une caisse inter-DOM gérée par Paris en termes d’emploi. Avec 30 employés à la CMR, Giraud Payet se montre déterminé à se "battre corps et âme" pour défendre ces salariés, pour que sous l’impulsion du RSI, de nouveaux emplois voient le jour afin de développer la politique de proximité, dans l’intérêt de ses ressortissants.

Estéfany


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