L’Association Jeunesse et Entreprise

Pour une meilleure orientation des élèves

19 février 2007

On constate aujourd’hui un énorme problème au niveau du choix d’orientation des enfants. Souvent, l’orientation est subie par l’élève : il n’y a plus de place dans la filière souhaitée, donc on les oblige à partir dans une branche pas toujours désirée. C’est pourquoi, la PEEP (Fédération des Parents d’Élèves de l’Enseignement Public) souhaite créer l’Association Jeunesse et Entreprise (AJE) à l’Ile de La Réunion. Un pas a déjà été franchi en ce sens, puisque le 19 janvier dernier, une convention a été signée entre ces deux associations reconnues d’utilité publique.

« Tu iras dans cette filière car il n’y a plus de place dans l’autre ! Non, tu vas aller en Seconde générale car tes notes sont trop élevées pour aller en Seconde professionnelle ! ». Combien d’élèves entendent ce discours ? Trop, nous dit la PEEP, souvent confrontée à ce genre de problème.
Soit l’enfant sait ce qu’il veut faire, mais il ne peut pas le faire pour telles ou telles raisons, plus de place, etc... ou encore, l’élève ne sait absolument pas ce qu’il veut faire plus tard. Il est vrai qu’il est très difficile de savoir ce que l’on a envie de faire, d’autant plus que l’on ne connaît pas les métiers. « Et nous savons aujourd’hui que le choix de l’orientation va être la base du succès professionnel et privé, alors il est important de bien informer les jeunes sur tous les métiers, notamment ceux qui ont des débouchés », nous dit Patrick Picardo, initiateur du projet et Président de la PEEP de Saint-Pierre.
Alors, il y a bien les forums de métiers, mais selon ce dernier, ces forums sont destinés aux lycéens, alors que l’information devrait commencer un peu plus tôt.

Créer une AJE à La Réunion

« L’objectif de la convention signée dernièrement sera de donner un coup de pouce pour la mise en place d’une association de ce type là à La Réunion », explique Patrick Picardo. L’AJE va donc mobiliser les entreprises et les écoles afin de renforcer le dialogue, inciter et mettre en place des solutions nouvelles, pour que les jeunes appréhendent le mieux possible leur avenir, en réussissant le passage du monde de l’éducation vers celui de l’économie, et trouvent un emploi dans les meilleures conditions. En résumé, l’objet est de faciliter l’intégration des jeunes vers l’emploi, et cela passe par une meilleure connaissance du monde professionnel.

Informer parents et enfants

« On constate aujourd’hui que de nombreux parents ne connaissent pas les structures en place pour aider les enfants à faire leur choix d’orientation, notamment les CIO (Centre d’Information et d’Orientation - NDLR). Or, nous savons que les parents sont les premiers éducateurs des enfants, donc il est nécessaire que les parents soient aussi informés », insiste Patrick Picardo.
Cette association pourrait aider les parents qui sont au chômage, leur donner des idées de création d’entreprendre. Elle redonnerait aux parents, comme aux enfants, un esprit d’initiative, la volonté d’entreprendre.
« L’AJE pourra rendre service à tous les acteurs », souligne Patrick Picardo.

L’AJE ne pourra pas se faire sans l’accord du Recteur

L’AJE doit être composée de parents, d’enseignants, de chefs d’entreprise et de l’Education nationale. En effet, sans l’accord du Recteur, rien ne pourra se faire, « nous attendons donc une rencontre avec le Recteur afin de lui soumettre cette proposition ». La PEEP reste confiante quant à la suite des évènements, car « cette association va permettre une ouverture de l’école sur le monde du travail, les élèves vont pouvoir connaître les métiers et les débouchés, et ainsi répondre aux attentes de l’économie », conclut Patrick Picardo.

Adapter le système scolaire aux attentes des entreprises

Il est vrai que c’est bien de savoir ce dont les entreprises ont besoin, mais il faut également, en même temps, que l’Education nationale adapte les filières existantes à la demande du marché. Prenons un exemple : imaginons que dans 5 ans, nous savons que les entreprises vont demander beaucoup d’informaticiens et que dans un même temps, le nombre de postes de secrétaires va diminuer. Il faut donc arrêter d’envoyer des centaines élèves dans la filière secrétariat et ouvrir davantage de places dans la filière informatique.
Sans cette adaptation, l’orientation des élèves resterait au même point, c’est-à-dire subie.
Alors, on peut dire que cette association pourrait aider les jeunes à choisir une orientation, mais à elle seule, elle ne peut pas régler le problème de l’orientation.

Sophie Périabe


L’AJE nationale

L’Association Jeunesse et Entreprise est aujourd’hui considérée comme l’un des principaux interlocuteurs auprès des différents ministères et notamment de l’Education nationale pour le rapprochement du monde de l’Entreprise et du monde de l’Education, en vue de faciliter l’intégration des jeunes vers l’emploi.

Elle développe son activité autour de 3 axes :
- faire découvrir la vie en entreprise et la vie de l’entreprise aux jeunes et aux enseignants ;
- faire connaître l’évolution des métiers pour une bonne adéquation de l’offre et de la demande ;
- faire émerger les tendances et les outils mis en place pour aider à l’intégration des jeunes dans le monde du travail.
Au niveau national, AJE c’est :
- une équipe permanente, à la délégation nationale ;
- un collège de 20 "experts" Jeunesse et Entreprise qui assure et valide un important travail sur les actions menées par l’association ;
- près de 30 points d’ancrage en France ;
- une importante communication interne à l’égard du réseau.

(Source : site Internet de l’AJE)


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