La CGPER examine le plan

’Pourra-t-on redresser la barre ?’

9 octobre 2004

La Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion regrette les augmentations de tarif et de la taxe foncière, supportées par les jeunes agriculteurs. Elle met clairement en cause la gestion de l’équipe actuelle.

Leur regret : ce sont encore les agriculteurs et les éleveurs qui devront payer la mauvaise gestion de l’institution. Au cours d’une conférence de presse hier à Sainte-Suzanne, les jeunes agriculteurs de la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion ont fait une analyse du plan de redressement financier de la Chambre d’agriculture (lire ci-contre).
Pour la CGPER, ce plan de redressement montre qu’aujourd’hui, l’institution est sous la tutelle des collectivités locales et de l’État. Elle estime que l’équipe actuelle, aux commandes de la chambre d’agriculture, porte une part de responsabilité dans ce déficit.
En outre, la CGPER ne comprend pas : malgré les difficultés financières de la Chambre d’agriculture depuis 2 ans, les bailleurs de fonds auraient autorisé l’embauche de 21 salariés supplémentaires, soit une augmentation de 11% de la masse salariale. La CGPER accuse "un train de vie de sénateur".

1,79 million d’euros de déficit

La CGPER se demande si les bailleurs de fonds qui ont aujourd’hui repris la gestion de la Chambre d’agriculture pourront redresser la barre : la structure est en cessation de paiement depuis le début de l’année et son solde de trésorerie se monte à - 1,79 million d’euros (11 millions de FF) avec un déficit 2004 évalué à 238.000 euros.

"Une fois de plus", déplore la CGPER, "ce sont les agriculteurs et plus particulièrement les jeunes agriculteurs qui vont payer les pots cassés dans la mesure où les tarifs de la Chambre d’agriculture vont connaître une nouvelle augmentation de 10% d’ici 2005".
Et d’ajouter que la part de la taxe foncière non bâtie pour la Chambre d’agriculture sera portée à son taux maximum autorisé dès 2005 : "c’est la 3ème augmentation en 3 ans alors que cette taxe n’avait pas évolué entre 1995 et 2001".
Pour la CGPER, ce plan de redressement ne prend pas en compte les difficultés traversées par les agriculteurs, entre les planteurs de cannes inquiets pour leur avenir avec l’OCM-Sucre, les éleveurs en difficulté et les fruitiers qui ne peuvent pas écouler leur production en fin d’année.
"Aujourd’hui, conclut-elle, le monde agricole est indigné de voir l’état dans lequel se trouve la Chambre d’agriculture et les planteurs et éleveurs demandent aux bailleurs de fonds de faire toute la lumière sur les 34 millions de francs distribués en 3 ans à M. Guy Derand".


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