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13 euros par tonne pour la filière et au moins 10 euros pour le planteur
11 juillet 2009, par
En signant avec les usiniers les Accords de 1969, Jean-Paul Virapoullé avait dépouillé les planteurs de toute la richesse de la canne sauf le sucre. 40 ans après, une première brèche est ouverte grâce à la bataille. Le Premier ministre a dit que la bagasse sera désormais payée 13 euros par tonne de cannes, dont 10 euros au moins pour le planteur. C’est un encouragement à la poursuite de la lutte.
C’est une annonce qualifiée d’historique par Jean-Yves Minatchy, le président de la Chambre d’agriculture. C’est une brèche ouverte dans les Accords de 1969 qui ont spolié le planteur de tous les produits de la canne sauf le sucre au profit des usiniers. C’est une étape très importante, au bout de 40 ans de luttes, qu’a validé hier le Premier ministre. Hier à Bras-Panon, François Fillon a en effet annoncé une revalorisation de la prime bagasse versée au planteur. Indépendante de la richesse en sucre, elle sera d’au moins 10 euros par tonne de cannes livrée.
Cette annonce a été accueillie très chaleureusement par plusieurs centaines de planteurs qui s’étaient rassemblés sur une exploitation cannière de Bras-Panon.
En effet, la revalorisation du prix de rachat de l’électricité produite à partir de la bagasse est inscrite dans la LODEOM. En conséquence, la hausse du prix de rachat signifie que la tonne de cannes livrée est valorisée de 13 euros. Mais sur ces 13 euros, la question de la répartition doit être réglée. Le Premier ministre a affirmé que la part du planteur ne sera pas inférieure à 10 euros, ce qui laisse une marge de 3 euros pour négocier. Sur RFO, le Premier ministre a précisé que le montant de cette valorisation n’est pas fixe, mais sera republié chaque année.
Dans l’état actuel de la situation, il apparaîtrait pour le moins injuste que les usiniers puissent avoir droit à 3 euros. La revendication de la reconnaissance de la bagasse comme biomasse s’inscrit dans une longue lutte que les planteurs ont menée depuis 40 ans. Un premier acquis avait été obtenu en 1996, quand les usiniers ont été obligés de lâcher 5 francs par tonne de cannes. La lutte n’a pas cessé depuis.
« Filière canne-sucre-bagasse »
L’augmentation du prix de rachat par EDF change en effet radicalement la donne. Jusqu’à présent, la bagasse était l’objet d’un troc entre l’usinier et le propriétaire de la centrale thermique. L’usinier donne la bagasse, et en échange, la centrale thermique donne la vapeur et paie les factures d’électricité de l’usinier. En marge de ce troc, le planteur reçoit une prime bagasse de 1,80 euro.
Les recettes des propriétaires des centrales thermiques vont donc considérablement augmenter grâce à la prise en compte des qualités environnementales de la canne à sucre produite chaque année par les planteurs. Cela remet en cause le troc avec le planteur à la marge, car le travail des planteurs est désormais pleinement reconnu. D’ailleurs, le communiqué du Premier ministre publié juste après son annonce ne parle plus de filière canne-sucre, mais de « filière canne-sucre-bagasse ».
L’annonce d’hier est un pas très important vers une meilleure répartition des richesses au sein de la filière. Désormais, il est pleinement reconnu que le planteur a le droit de bénéficier des revenus tirés de deux produits de la canne. C’est un encouragement à poursuivre la lutte.
Manuel Marchal
« Le prix payé sera ainsi multiplié par cinq »
Voici le communiqué du service de presse du Premier ministre qui revalorise le prix de la bagasse.
Le Premier ministre François Fillon, en déplacement dans l’Ile de La Réunion, a annoncé aujourd’hui qu’en application de la Loi pour le développement économique des Outre-mer, la bagasse sera rémunérée désormais à hauteur de 13 euros par tonne de canne livrée.
Il a précisé qu’il souhaitait que, dans le cadre des discussions inter-professionnelles, au moins 10 euros sur ces 13 soient réservés aux planteurs de canne ; le prix payé sera ainsi multiplié par cinq par rapport à la situation actuelle.
La bagasse est le résidu de canne à sucre après qu’elle ait été broyée. La bagasse alimente deux centrales électriques à La Réunion et représente 12% de la production électrique de l’Ile.
Cette importante revalorisation, réclamée par les planteurs, contribuera à :
- développer la culture de la canne, qui présente un très fort intérêt en termes d’aménagement du territoire et de développement durable ;
- consolider la filière canne-sucre-bagasse, qui est structurante pour l’économie de l’Ile ;
- contribuer au développement de la part des énergies renouvelables dans la production de l’Ile.
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