Un nouveau groupe de travail à la C.C.I.R. pour dynamiser les villes

Prendre en compte les besoins des commerçants... et des consommateurs

21 avril 2004

Désireuse de jouer son rôle fédérateur auprès des commerçants du centre-ville, la CCIR (Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion) a invité ces derniers, par voie de presse, à répondre à un premier questionnaire relatif à la détermination des périodes de soldes. Malgré le faible taux de participation - 488 réponses obtenues sur les 7.200 ressortissants susceptibles d’être concernés par les soldes -, la CCIR se veut positive et parle d’une première étape de concertation, favorable pour l’élaboration de futurs projets d’amélioration du commerce urbain.

Sur les trois interrogations soulevées par le questionnaire, deux ont clairement été élucidées et pourront ainsi être soumises à l’appréciation de la Préfecture. La première, relative à la durée des périodes de soldes, a permis de constater que 73% des commerçants sont favorables à une durée de soldes de 4 semaines plutôt que 6 semaines comme fixées jusqu’alors. À la seconde question, concernant la date de la deuxième période de soldes pour l’année en cours, le 2 septembre, - soit quinze jours après la rentrée scolaire -, a été retenu à 56%, contre 44% favorables au début du mois de juillet, comme établie en Métropole. À noter que ce sont majoritairement les secteurs non alimentaires, de moins de 10 salariés et situés en centre-ville, qui ont opté pour ces réponses.
Quant à la troisième et dernière question, relative à la détermination de la première période de soldes pour l’année 2005, attendu qu’aucune réponse majoritaire ne se dégage, une nouvelle consultation des commerçants, par l’intermédiaire du phoning, et un prochain rendez-vous avec les unions des commerçants devraient permettre de trancher entre les trois propositions offertes.
Jusque là, sur les 475 réponses apportées, 25% se prononcent pour fixer les soldes une semaine après "la petite rentrée scolaire", début février, 34% après la Saint-Valentin et 41% pour le début janvier, calqué sur la Métropole. Il faudra patienter jusqu’au mois de juin pour que, "en travaillant de façon plus pointue, en sous-traitant éventuellement cette troisième question, l’on parvienne à la meilleure solution possible, pour satisfaire le maximum de commerçants", précise Shenaz Bagot, membre du groupe de travail de la CCIR et du projet de dynamisation des villes, amorcé le 18 février.

Un premier pas vers le changement

Avec une participation de l’ordre de 7% - "assez proche de la réalité" comme le souligne le directeur général adjoint de la CCIR, Gérard Arzilli -, l’implication et l’investissement des commerçants pour l’élaboration d’une nouvelle politique du commerce urbain demandent encore des efforts. Bien que la question des soldes demeure un sujet de discorde à solutionner, bien que la CCIR joue, pour le cas, pleinement son rôle d’instance consultative, de référent et de médiateur de débats, la faible participation des commerçants donnent des raisons de s’interroger.
Shenaz Bagot, elle-même commerçante, souligne que la "paperasserie" reste un fardeau pour les commerçants et que ce questionnaire n’est qu’un premier pas vers une volonté d’actions partagées et cohérentes. Tout en rappelant son souci de neutralité et d’objectivité, elle fait néanmoins état des dernières revendications des associations commerçantes à savoir : permettre l’ouverture des commerces qui le souhaitent le 8 mai pour compenser les pertes d’un samedi 1er, et limiter les soldes à une période dans l’année plutôt que de se conformer aux périodes métropolitaines relatives aux saisons.

Et l’avis des usagers ?

Soit, la Préfecture aura écho de ces suggestions, mais à quand un questionnaire à destination des usagers, des consommateurs pour qu’enfin, les commerçants prennent à leur tour conscience des besoins et des efforts partagés à fournir pour rendre le centre-ville et ses commerçants plus disponibles et avenants ? À quand des rues avec un éclairage suffisant pour permettre une circulation en toute sécurité après 18 heures ? À quand des dessertes de bus plus tardives pour que commerçants et usagers qui travaillent puissent faire vivre la ville à la tombée de la nuit ? À quand...?
La CCI, consciente de ces problématiques, semble décidée à relever le défi d’une nouvelle ville, car "c’est en rêvant que l’on fait avancer les choses", conclue Younouss Vallye, élu de la CCI et membre du projet.

Estéfany


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