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Appel à la grève mardi prochain
3 septembre 2004
Suite à l’annonce de la privatisation de France Télécom par le gouvernement, l’ensemble des fédérations des PTT ont appelé mercredi soir les salariés de France Télécom à la grève mardi prochain. Depuis la transformation de l’entreprise en société anonyme en 1996, et avec la marche forcée vers la privatisation, les usagers n’ont pas été les seuls perdants. En France, les salariés sont la cible d’une politique qui met le personnel sous pression, avec de graves conséquences.
Les syndicats n’ont pas tardé à réagir à la privatisation de France Télécom par le gouvernement. Ils appellent à la grève mardi prochain. Ils sont en effet aux premières loges pour constater que "face à la brutalité de l’annonce de la privatisation, les salariés ont une envie forte d’exprimer leur mécontentement, un mécontentement d’autant plus lourd étant données les conditions de travail très dégradées dans les services", précise René Ollier, dirigeant de SUD-PTT.
La privatisation de l’entreprise intervient dans un contexte où sa direction entend procéder à une vague de 14.500 suppressions d’emplois dans le groupe, dont 8.800 en France. Les salariés peuvent craindre à juste titre d’être, avec les usagers, les variables d’ajustement des nouveaux maîtres de France Télécom.
Depuis déjà longtemps en France, la CGT PTT dénonce la dégradation des conditions de travail à France Télécom. Démotivation, repli sur soi, maladies graves, risque suicidaire accru sont autant de symptômes qui, selon le syndicat, illustrent cette détérioration. Liant fortement la stratégie financière mis en œuvre dans l’entreprise à cette "souffrance accrue au travail", les responsables du syndicat accusent "la multiplication des outils de management [qui] amplifie les pressions, l’autoritarisme, le harcèlement professionnel".
Cette situation se retrouve dans les chiffres mesurant l’absentéisme. Les chiffres officiels sont clairs. Les "congés longue maladie" augmentent sensiblement à France Télécom (de 306.180 en 2001, ils sont passés à 324.105 en 2003).
La CGT PTT s’appuie sur des enquêtes internes réalisées à France Télécom. Selon celle de l’observatoire de la santé du Poitou-Charentes réalisée en 2001 par le CHSCT régional, "40% des agents déclaraient souffrir d’insomnie, contre 20% dans l’interprofessionnel, 77% être nerveux ou tendus au travail contre 36%, 23% n’avoir plus goût à rien contre 5%, 20% se réveiller déprimés le matin, 10% avoir des idées noires".
D’après Christian Mathorel, de la CGT PTT, si "ces dérives existaient déjà avant, la mise en place du plan TOP par Thierry Breton, a amplifié les problèmes". Ce plan, en visant un désendettement important du groupe (objectif total de 45 milliards d’euros), devait permettre de réaliser en interne 15 milliards d’économies, soit un tiers de l’objectif. Plus de 25.000 emplois ont été ainsi supprimés l’an dernier à France Télécom, dont près de 8.000 en France.
Outre les suppressions de postes, ce sont toutes les lignes hiérarchiques qui ont été resserrées afin de permettre une reprise en main de toute l’organisation par la direction centrale d’entreprise.
"Cela s’est traduit dans les régions et les départements par une pression supplémentaire beaucoup plus importante sur l’encadrement", souligne un représentant de la CGT à France Télécom. "Des structures présentes dans les villes moyennes ont été regroupées dans les centres urbains plus importants. Il y a eu à France Télécom un fort mouvement de centralisation. Les temps de trajet ont été allongés pour les personnels, et l’encadrement a subi une pression toujours plus importante", précise le syndicaliste. "Dans les couloirs de l’entreprise, il est possible de voir des cadres fonctionnaires sans travail, sans occupation. Dans l’Oise, on a retrouvé une personne inanimée sur son lieu de travail. Elle avait fait un malaise cardiaque dû au stress au travail", rajoute-t-il.
(Avec "L’Humanité")
Pressions sur les fonctionnaires
Les syndicats sont unanimes. Des pressions "sans précédent" sont exercées pour obtenir le départ, voire révoquer des fonctionnaires (80% de l’effectif d’ensemble). D’après les syndicalistes, les fonctionnaires sont accusés de coûter trop cher à l’entreprise. Alors, comme il est impossible de les licencier pour motif économique, la direction utilise trois armes à sa disposition : licenciement pour raisons disciplinaires, mutation volontaire vers un autre corps de l’État ou départ à la retraite anticipé.
Et comme le révélaient dans le journal de France 2 de mercredi soir plusieurs fonctionnaires, tous les moyens sont bons pour leur donner envie de quitter l’entreprise. C’est par exemple le cas de techniciens qui se retrouvent du jour au lendemain dans des centres d’appels, soumis à la pression de faire du chiffre au détriment de la qualité, ce qui n’est pas dans la culture de ces personnes qui ont donné leur vie au service public.
Quand ils atteignent leurs buts, ces dispositifs diminuent la masse salariale, ce qui est salué par la Bourse, et si un des départs est remplacé, ce qui est de plus en plus rare, c’est par une personne qui a un statut beaucoup plus précaire.
La situation est plutôt paradoxale. Alors que le gouvernement, à l’époque du débat sur la réforme des retraites, qualifiait les préretraites de "catastrophe nationale", il en validait par ailleurs le principe à France Télécom. Mais là, la préretraite est utilisée pour casser les droits, ce qui est tout à fait dans la logique du gouvernement depuis plus de deux ans.
Analyse des syndicats
Mardi prochain, les syndicats appellent à la grève à France Télécom pour condamner le transfert vers le privé d’une richesse publique.
Les responsables syndicaux de France Télécom ont unanimement protesté contre ce qui est perçu comme une "opération budgétaire, financière et politique, sinon politicienne", selon la CFDT. Loin des prétextes invoqués à l’origine d’une privatisation censée servir une stratégie industrielle, le ministre de l’Économie et des Finances ne cache pas, en effet, qu’il réalise avant tout une opération juteuse sur le plan financier, dont il entend tirer partie en affectant les quelque 5 milliards d’euros escomptés à la réduction de la dette publique. Les banques peuvent se frotter les mains, puisqu’il s’agit de leur céder une partie du patrimoine public, pour contribuer à rembourser avec l’argent dégagé les emprunts (et les intérêts) contractés par l’État auprès de ces mêmes banques. Un jackpot touché deux fois, en somme.
Mais cette manne financière permettra surtout d’éviter de creuser encore l’endettement public, au moment où de nouveaux trains d’exonération de cotisations sont promis au patronat sans que le gouvernement ait les moyens de sa politique. Des cadeaux fiscaux octroyés sur "fond de chantage aux délocalisations (...) alors que les profits explosent", dénonce la Fédération CGT des postes et télécommunications. L’argent "ne servira donc ni au développement du droit à la communication, ni à l’emploi ni au progrès social", poursuit le syndicat.
Quant à SUD-PTT, elle indique que "mardi est un jour symbolique, car c’est ce jour-là que doit se tenir le dernier conseil d’administration de l’entreprise encore publique, et ce CA avalisera la privatisation".
Renfloué par le citoyen, bradé au privé
La privatisation va permettre "d’accentuer le contrôle des capitaux financiers, des fonds de pension, de la rentabilité financière sur France Télécom", à l’exclusion de tout autre critère, dénonce de son côté le PCF. Une logique dont on a pu déjà voir les ravages, au moment de la crise financière traversée par le secteur des télécommunications. Une crise dont l’opérateur, engagé dans des opérations financières de grande envergure, n’avait pu sortir que grâce au soutien de l’État. C’est aujourd’hui une entreprise qui a renoué avec les profits qui est cédée au privé, après avoir engrangé des pertes abyssales supportées par les citoyens. Des résultats qui étaient déjà le fruit d’une gestion libérale de l’opérateur, avec la bénédiction de son ministère de tutelle.
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