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Viser la Région ou faire le jeu des bénéficiaires de la hausse des prix des carburants ?
6 juillet 2022, par
Lundi, à en croire des patrons transporteurs, la Région allait être hier la cible d’une grande mobilisation pour faire baisser le prix du gazole par une diminution des taxes. La réalité a été toute autre : aucun mouvement d’ampleur et pas l’ombre d’un camion devant la Région. Ces patrons sont sortis satisfaits d’une réunion avec le préfet hier après-midi. À part la promesse d’un rendez-vous avec un ministre annoncé demain dans notre île, l’échange avec le préfet n’a abouti à rien de plus que leur rencontre vendredi dernier avec la Région et ils ont décidé de suspendre leur mouvement. Personne ne met en doute les difficultés légitimes d’une profession qui subit les conséquences de la flambée des prix des carburants. Alors pourquoi avoir voulu viser une institution qui agit pour atténuer ces difficultés alors que les responsables du problème sont clairement identifiés ?
Vendredi dernier, une délégation de transporteurs avait été reçue à la Région. Des patrons de ce secteur revendiquaient qu’il fallait baisser les taxes sur les carburants, voire les supprimer, pour qu’ils puissent continuer à travailler dans de bonnes conditions afin de compenser les effets de la flambée du prix des carburants. A l’issue de cette rencontre, ils n’avaient rien obtenu de plus que la confirmation de la poursuite du versement d’une subvention de la Région : une aide de 8 centimes par litre de gazole qui s’ajoute à la ristourne de l’État qui est de 15 centimes par litre.
On aurait alors pu croire logiquement à un apaisement général. En effet pour le gazole, la taxe fixe perçue par la Région, 36 centimes par litre depuis 20 ans, a un montant quasiment deux fois moins élevé que son équivalent en France, 61 centimes par litre. La recette de la taxe fixe finance notamment la construction et l’entretien des routes que les camions de ces transporteurs utilisent gratuitement pour livrer des marchandises.
De plus, l’autre taxe perçue par la Région, l’octroi de mer, a un taux de 5 % à La Réunion, tandis qu’en France s’y substitue une TVA de 20 %. Cela explique pourquoi, malgré un prix hors taxes plus élevé qu’en France, le litre de gazole est à La Réunion 40 centimes moins cher que là-bas. Cela fait également apparaître clairement que ce sont les compagnies pétrolières qui sont les seules responsables de la hausse des prix des carburants, puisque la quasi-totalité de la fiscalité est un montant fixe, la part variable se limitant à 5 % du prix à l’arrivée à La Réunion, prix fixé par les sociétés qui exportent du carburant vers La Réunion. C’est ce prix qui flambe. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, ces sociétés n’étaient pas la cible de la grogne de ces chefs d’entreprise.
Mais lundi, des patrons transporteurs remettaient le couvert pour revendiquer de nouveau une baisse des taxes perçues par la Région tout en se gardant bien d’évoquer la responsabilité des compagnies pétrolières dans la hausse des prix. Et d’annoncer une action mardi devant la Région pour obtenir satisfaction.
Le jour dit, une action a bien eu lieu. Une quinzaine de camions étaient rassemblés hier matin, non pas devant la Région, mais à plus de 10 kilomètres de là, sur un parking à la Grande Chaloupe. Puis les camions de ces transporteurs se sont dirigés vers Saint-Denis où une délégation de patrons devait être reçue par le préfet. La rencontre a eu lieu. A la sortie des discussions, les transporteurs ont annoncé la confirmation du versement de l’aide de la Région, 8 centimes par litre.
Autrement dit, rien de plus que vendredi dernier après la réunion avec la Région, et donc rien de plus qu’avant leur prise de position demandant la baisse des taxes, à une exception près : ces patrons ont annoncé qu’ils suspendaient leur mouvement après avoir eu l’assurance de rencontrer le ministre des Outre-mer qui doit venir demain dans notre île. Un simple courrier aurait suffi et il est clair que compte tenu de la situation, cette demande d’audience ne pouvait qu’aboutir favorablement.
Alors pourquoi ce mouvement ? Ne vient-on pas d’assister à une tentative d’instrumentaliser les difficultés légitimes d’une profession qui subit les conséquences de la hausse des prix des carburants ?
M.M.
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