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Des prix décidés par le préfet après consultation des données des pétroliers
7 septembre 2009, par
Deux mois après l’avis de l’Autorité de la concurrence qui souligne que « l’administration est démunie face à l’absence totale de transparence sur les coûts d’achat réels » des carburants, c’est toujours l’opacité. Comment peut-on alors valider une formule qui comprend une telle inconnue ? Pourquoi les Réunionnais devraient-ils payer sans savoir ?
Dans son avis relatif à la formation des prix du carburant Outre-mer, l’Autorité de la concurrence fait part des plusieurs conclusions sur les conditions dans lesquelles l’administration s’appuie pour fixer le prix de vente maximum. Voici quelques extraits :
« La fixation du prix de détail des carburants routiers doit prendre en compte le prix d’achat des produits qui varie en permanence sur les marchés mondiaux. Il s’agit donc du segment a priori le plus difficile pour l’État régulateur puisque les prix varient en permanence sur les marchés mondiaux et que l’administration est démunie face à l’absence totale de transparence sur les coûts d’achat réels », autrement dit, l’Autorité de la concurrence affirme que l’autorité chargée de fixer le prix des carburants à partir des informations données par les pétroliers n’a aucun moyen de vérifier ces informations.
Et de donner une illustration de cette absence de transparence qui rend l’administration si démunie.
Concernant la fixation des prix de détail, « s’agissant de La Réunion, ce système n’a pas fonctionné de manière totalement satisfaisante car le principe de la référence à un prix de marché objectif n’a pas été véritablement respecté ».
Où est la transparence ?
L’Autorité de la concurrence ajoute que l’« on relève, tout d’abord, que la cotation Platt’s de la zone Singapour, où sont effectivement achetés les produits, n’est utilisée que depuis octobre 2008 alors que Singapour est la zone d’approvisionnement depuis mars 2003 ».
« On note ensuite que le montant de la prime est très instable au cours du temps, puisque le couple index de cotation/prime a connu six versions différentes entre 2003 et 2009 pour la même zone d’approvisionnement », explique l’Autorité de la concurrence. Et l’Autorité de la concurrence de conclure sur ce chapitre :
« Pour autant, la prime affichée n’est pas un prix de marché mais un montant conventionnel, alors que la société Platt’s publie des fourchettes quotidiennes de premium pour les principales cotations des carburants. La justification des différents suppléments de prix (prime de qualité, prime de rareté, honoraires de trading, honoraires de fret) est donc relativement incertaine, alors que la gestion en commun des achats par les quatre compagnies pétrolières actives sur le marché de détail devrait conduire à une parfaite transparence des conditions d’achat ».
Devant une telle accumulation de faits, force est de constater que les informations dont disposent le préfet pour fixer les prix de vente maximum des carburants sont pour le moins incomplètes. Il n’a aucun moyen de vérifier si la facture présentée par les pétroliers concernant les coûts d’achat réels est juste, dit l’Autorité de la concurrence.
Vendredi matin, ce sont les pétroliers qui se sont élevés contre les conclusions de ce type de rapport, affirmant qu’elles reposent sur des données qui ne sont pas transparentes. Pourtant, le seul opérateur qui a la possibilité de connaître toutes les données, de l’achat à la distribution, c’est le pétrolier. Et il est accusé par l’Autorité de la concurrence de maintenir depuis des années une « absence totale de transparence ».
Un résultat faux dans tous les cas
Cela montre bien qu’il est impossible de prendre en compte les données fournies par les pétroliers pour déterminer le prix de vente des carburants, puisque dès le départ, ces données ne peuvent être vérifiées.
Et si rien ne permet de prouver la justesse de ces données qui entrent en ligne de compte dans le calcul, alors le calcul est faux. Que l’on prenne l’ancienne formule, ou celle proposée par l’Inspection générale des finances, ou une autre, tout calcul ne pourra être juste si entre dans l’opération les données invérifiables des pétroliers.
Autrement dit, toute augmentation, puisque c’est la possibilité que l’on tente de faire passer auprès de l’opinion, ne reposera que sur des données que les Américains appellent des "actifs pourris", c’est-à-dire quelque chose de virtuel qui existe uniquement pour alimenter des profits.
Deux mois après la publication de l’avis de l’Autorité de la concurrence, les pétroliers appliquent-ils la transparence ?
Pour que la population sache ce qu’elle paie, il est indispensable que toute la transparence soit faite.
Manuel Marchal
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