
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Conférence de presse de la C.G.P.E.R.
24 janvier 2005
Au cours d’une conférence de presse tenue hier matin au pôle agricole de Sainte-Rose en présence d’une cinquantaine de planteurs de la zone, la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) s’est inquiétée de la ’chasse aux sorcières’ dont sont victimes les agriculteurs de La Réunion depuis la fin de l’année dernière. Nous publions ci-après la synthèse de cette conférence de presse que nous a fait parvenir le syndicat.
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Alors que tous les acteurs du monde agricole tentent de sauver notre agriculture, confrontée à la réforme de la PAC (politique agricole commune) et à la réforme de l’OCM-Sucre qui prévoit une diminution de 33% du prix du sucre, les agriculteurs assistent de la part des autorités à un acharnement de contrôles sur leur profession.
Au mois d’octobre, les planteurs de cannes se sont vus infliger des amendes allant de 2.500 euros à 23.000 euros, pour l’utilisation de fuel dans leur tracteur. Ici, l’utilisation du fuel est considérée comme illégale alors qu’en Métropole, l’ensemble des exploitants n’utilisent que ce carburant qui est beaucoup moins onéreux que le gazole.
Malgré les promesses de la Préfecture de solutionner ce problème rapidement, les planteurs ne voient rien venir et, pire, il semble que les services des douanes ont pour principal objectif de concentrer cette année leurs efforts dans le secteur agricole, avec un quota de contraventions par douanier et des contraventions qui vont débuter à 22.000 euros.
Dans ce dossier des douanes, il apparaît que l’ensemble des professionnels ne soient pas traités de la même manière, puisque les 5 sociétés pétrolières de La Réunion, qui ont été condamnées l’année dernière à payer 23 millions de francs d’amendes pour non-paiement de taxe, ont vu leur dossier classé par les autorités. De même, les 4 armateurs de pêche de La Réunion qui ont été verbalisés par les douanes à hauteur de 5 millions de francs, ont été blanchis. Et aujourd’hui, on cherche des poux et des lentes dans la tête des planteurs et éleveurs, alors que nous sommes l’une des professions les plus réglementées et transparentes.
En effet, il faut savoir que pour bénéficier des aides européennes, la DAF (Direction de l’agriculture et de la forêt) nous demande de fournir chaque année des tonnes de pièces justificatives d’attestations et nous subissons des contrôles du CNASEA (Centre national de l’aménagement des structures et des exploitations agricoles), qui mesurent au centimètre carré près la taille ne nos parcelles.
Par ailleurs, dans une société en déliquescence, le métier de la terre est l’un des derniers où les notions d’entraide et d’aide familiale sont encore très présentes. En effet, on peut citer des centaines d’exemples où un planteur qui fait 1.000 à 1.500 tonnes de cannes sait qu’il peut compter sur son voisin pour l’aider à couper ses cannes et en contrepartie, ce dernier effectue le chargement et le transport. Même les éleveurs savent qu’ils peuvent quitter leur exploitation et que leur voisin veillera sur son troupeau. Peut-on parler de commerce ?
Les efforts effectués par les agriculteurs pour se moderniser avec la mécanisation portent aujourd’hui leurs fruits et un agriculteur peut facilement entretenir son exploitation grâce au désherbage chimique et l’épandage mécanique de son engrais.
Aujourd’hui, il semble que ces contrôles ne soient pas suffisants, puisqu’avec le nouveau plan Borloo sur la cohésion sociale, l’agriculture et l’hôtellerie seront les secteurs les plus contrôlés cette année. Ce nouveau plan de contrôle, qui a reçu l’aval des représentants des chambres consulaires (dont la Chambre d’agriculture), prévoit sur l’ensemble du territoire français de récupérer près de 55 milliards d’euros pour l’ensemble des secteurs d’activités.
Force est de constater que cette chasse aux sorcières a d’ores et déjà commencé à La Réunion puisque 16 planteurs du Sud ont reçu des convocations à la gendarmerie de Saint-Joseph, sur injonction du procureur de la République, pour être auditionnés sur le travail illégal et fournir une multitude de pièces administratives (attestation de culture, carte grise des tracteurs, calendrier de livraison de cannes, contrat de bail à ferme où des propriétés, relevé de compte, attestation du montant des aides nationales...).
Pire : lors de ces auditions, un planteur a même dû montrer ses mains au gendarme, pour justifier s’il avait "les mains d’un travailleur de la terre". Aujourd’hui, les planteurs ne comprennent pas ces méthodes qui les assimilent à des fraudeurs ou gangsters. Que les autorités veuillent effectuer des contrôles, c’est un fait, mais ils n’ont qu’à se rapprocher auprès de la DAF ou du CNASEA, qui ont toutes les pièces demandées en leur possession, et surtout, que tous les secteurs professionnels (artisans, bâtiment, transporteurs...) soient également contrôlés. Il ne faut pas qu’il y ait deux poids, deux mesures.
Aujourd’hui, nous ne pouvons accepter d’être traités de la sorte ; la CGPER a demandé un entretien le plus rapidement possible avec le préfet de La Réunion pour connaître les raisons de cette acharnement, mais également pour lui demander de privilégier l’information et la concertation avec la profession sur la réglementation agricole et non utiliser la répression. Jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée et un calendrier de travail mis en place, la CGPER demande la suspension de tous les contrôles et des contraventions à l’encontre des agriculteurs.
Depuis 4 ans, les agriculteurs constatent que leurs acquis sont remis en cause et qu’ils doivent payer de nouvelles taxes (RCO, CSG, AEEXA, taxe Chambre d’agriculture...). À continuer dans cette voie, on risque de lasser les agriculteurs dans leurs efforts et de condamner notre agriculture.
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