
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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23 mars 2007, par
La croissance semble s’installer durablement en Afrique. Pour la 5ème année consécutive, la croissance dépassera les 4,5%. Elle frôlera même les 6% en 2007. Mais il reste encore beaucoup à faire pour réduire de façon significative l’extrême pauvreté du continent pillé par la colonisation (1). Dès que les guerres et les crises politiques cessent, les économies se redressent. Les fortes hausses des prix de matières premières sont pour beaucoup dans cette dynamique du continent.
La Banque mondiale et le Fonds Monétaire International ont été surpris de constater que les pays non pétroliers africains avaient eux aussi connu un réel développement (2).
Les Européens ont toujours été les partenaires commerciaux privilégiés de l’Afrique. Aujourd’hui, le monde change, avec l’arrivée de nouvelles puissances sur la scène internationale.
Premier partenaire commercial, la Chine a vu ses échanges avec l’Afrique quadrupler en 5 ans. Elle est désormais le premier fournisseur du continent et pourrait devenir, dès 2010, son premier client devant les Etats-Unis.
Les exportations chinoises, très diversifiées, sont bien adaptées à la demande africaine : tissus, électronique, équipements...
En Afrique du Sud, au Nigeria, en Cameroun, les produits chinois concurrencent le plus souvent les marchandises importées d’Occident. En fournissant aux consommateurs africains des articles bon marché et diversifiés, la Chine contribue à l’amélioration du bien-être des populations. Elle exerce également une pression à la baisse sur les coûts d’investissement : avec des prix inférieurs de 30%, les sociétés chinoises s’imposent par exemple sur le marché de la construction.
A l’occasion du Sommet organisé à Pékin avec les chefs d’Etats africains, le monde a découvert que le jeu n’était plus le même en Afrique. Les Européens ont constaté que les capitaux, les travailleurs et les groupes chinois investissaient ce continent : 780 entreprises chinoises dépensent près de 1 milliard d’euros chaque année. Pratiquant des prêts avantageux et sans condition, vendant des produits bon marché adaptés au pouvoir d’achat africain, Pékin séduit de plus en plus. Lors de ce Sommet, 16 contrats commerciaux ont été signés entre 16 entreprises chinoises et 10 pays africains. La Zambie, par exemple, a bénéficié de 200 millions de dollars d’investissements dans une fonderie de cuivre, soit l’équivalent de 10% de son PIB !
En participant au redressement des cours des matières premières, l’appétit de l’économie chinoise améliore les termes de l’échange de plusieurs pays africains, contribuant à la reprise économique du continent depuis le début de la décennie. « Les rentrées d’argent liées aux exportations de matières premières ont permis de restaurer une partie des grands équilibres macroéconomiques et d’assainir le système bancaire dans la plupart des pays », se réjouit la Banque mondiale.
La Chine a fêté le 50ème anniversaire de sa coopération avec l’Afrique, amorcée par l’envoi de médecins et la réalisation de grands travaux.
La Chine est aujourd’hui le premier bailleur de fonds de la Tanzanie. Son aide est importante en Angola, au Soudan ou au Zimbabwe.
L’aide chinoise se traduit par des coopérations techniques dans les secteurs sociaux, des financements de projets et de l’aide budgétaire, notamment par remises de dette (10 milliards de dollars depuis l’an 2000). La Chine a annoncé en 2005, à l’Assemblée générale des Nations Unies, la mobilisation de 10 milliards supplémentaires d’ici 3 ans, sous forme de prêts concessionnels. La Chine a publié un document sur sa politique africaine, qui met l’accent sur l’égalité, la souveraineté et la non-ingérence. Cette politique est présentée par certains observateurs comme une alternative au “Consensus de Washington”. Pékin veut donner la priorité à la stabilité comme préalable du développement et, in fine, aux réformes.
L’aide chinoise séduit les Etats africains, notamment ceux qui ont souffert de l’instabilité provoquée par une application trop mécanique des réformes. Les Occidentaux ont, sur ce point, des leçons à tirer. Le Ghana et la Tanzanie figurent parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde, selon les Nations Unies. Pour la première fois, l’Afrique figure parmi les 3 régions qui ont fait le plus de réformes pour se moderniser, après l’Europe de l’Est et les pays occidentaux. Les deux tiers des pays du continent africain ont réalisé au moins une réforme importante. Mais il reste encore à l’Afrique un long chemin à parcourir.
Cette expérience africaine nous montre qu’il faut savoir aussi regarder ailleurs, au-delà de l’Europe. Le monde change. Pendant des années, quand on parlait de la Chine, de l’Inde ou de l’Afrique, on faisait référence à leur poids démographique. Aujourd’hui, dans un graphique publié dans le magazine “The Economist”, intitulé « Pourquoi les pays émergents comptent ? », l’auteur aligne 4 réponses :
- Il représentent 70% des réserves de change mondiales,
- Plus de 40% des exportations,
- Près de 20% de la capitalisation boursière,
- Près de 20% du produit intérieur brut si on évalue aux prix du marché, mais 50% s’il est mesuré en parité de pouvoir d’achat, ce qui semble beaucoup plus pertinent pour mesurer son véritable poids dans l’économie mondiale.
Risham Badroudine
(1) Risham Badroudine : “Les conséquences de la colonisation” “Témoignages” du 16 novembre 2006
(2) Risham Badroudine : ”Après l’Asie... l’Afrique” “Témoignages” du 27 juillet 2006
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