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Rapport du Conseil économique et social
13 juillet 2004
Le problème agricole est au centre des réflexions du Conseil économique et social régional (CESR) et de ses publications. La Commission affaires agricoles présentait hier la publication d’un nouveau rapport intitulé : « Quel projet de développement agricole pour La Réunion ? »
Toutes les commissions du Conseil économique et social régional (CESR) ont apprécié la pertinence du rapport réalisé par celles des Affaires agricoles. Ce document fournit un diagnostic de la situation de l’agriculture réunionnaise. Il dresse ses atouts et ses faiblesses, dans le contexte international, national et régional du moment, avec ses contraintes mais également ses opportunités.
D’entrée le rapport pose plusieurs questions : "Est-ce que l’agriculture réunionnaise, telle qu’elle est en ce début du 21ème siècle, répond toujours à sa mission ? D’ailleurs quelle peut-être sa mission aujourd’hui ? Quelle peut-être son ambition et en a-t-elle une ? La Réunion d’aujourd’hui et de demain a-t-elle besoin d’une agriculture ? Si oui, laquelle ? Sinon, pourquoi ? Dans les deux cas quoi faire" ? Des questions qui permettent de réaffirmer le rôle essentiel de l’agriculture réunionnaise puisqu’elle a "une mission économique, une mission sociale et culturelle, une mission d’aménagement du territoire et de protection de l’environnement".
Le projet de développement agricole de La Réunion passe par un principe de base : "partir de ce que l’on sait faire, pour le faire mieux et être bien meilleur". Pour le président de la commission des Affaires Agricoles, Jean-Pierre Avril, "Oui, il faut une agriculture conquérante. Il faut une agriculture qui n’ait pas une position défensive, qui arrête de se demander jusqu’à où elle va être rognée, pour une logique de dynamisme, d’innovations dans les produits et les services". Mais quel type d’agriculture envisager ? Le rapport réaffirme la priorité de La Réunion, consolider l’économie sucrière : "l’ambition de produire 300.000 tonnes de sucre en ayant comme objectif de produire durablement 2,5 millions de tonnes de canne par an doit être affichée".
L’agriculture réunionnaise doit pouvoir gagner encore des parts de marché local tout en partant à la conquête des marchés à l’export : "L’ananas Victoria peut jouer un rôle de locomotive pour la filière export des fruits et légumes tropicaux. L’objectif est de planter 1.000 hectares pour produire 40.000 tonnes d’ananas dont 25.000 tonnes destinées à l’export". Soulignant que l’agriculture réunionnaise est un support déterminant pour le tourisme, le CESR attire l’attention sur le rôle essentiel de facteur de la cohésion sociale qu’elle tient. Elle devrait même être le jalon de l’aménagement de l’espace et de la protection de l’environnement.
Comment faire pour développer la production ? Selon le rapport il faut avant tout "passer d’une logique de subvention à une logique de production dynamique et de recettes tout en privilégiant la démarche de projets et l’action collective". La Commission affaires agricoles propose d’organiser et de valoriser la recherche et la formation au profit d’objectifs prioritaires communs, de poursuivre et d’améliorer l’investissement dans l’outil de production, à ce titre : "Outil de base du métier d’agriculteur, le foncier doit faire l’objet de toute notre attention pour le préserver, l’améliorer et autant que nécessaire, s’assurer de son portage. Après le désenclavement et l’épierrage, l’irrigation est à développer pour bonifier le foncier et doper son potentiel".
Le CESR demande également aux financeurs d’accorder un traitement différencié et prioritaire aux projets d’équipements agricoles collectifs. Enfin vient la valorisation de la production, pour maîtriser et stabiliser les marchés et les prix : "la seule alternative pour les producteurs de peser sur les négociations, c’est de s’organiser et regrouper leur production pour une offre en commun". Il est nécessaire de "généraliser une démarche qualité, avec des signes officiels de reconnaissance, étendue à l’ensemble du territoire et des types de produits". Pour résister, "la production locale doit bénéficier d’accompagnements adaptés et d’une certaine protection".
Mais le développement agricole ne sera possible que s’il arrive à susciter une dynamique de relation sociale. Il faut parvenir à assurer des conditions de vie décentes et soutenir l’agriculteur au long de son parcours professionnel. Le métier d’agriculteur doit être valorisé. Selon le rapport, "seule une mobilisation de La Réunion sur un projet agricole, qui d’une part affiche son ambition de production et de conquête de marché et d’autre part, revalorise le statut des salariés et simplifie celui des saisonniers, pourrait relancer le salariat agricole".
Mais surtout le développement agricole demande à la base des mesures en faveur de l’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement pour un partage équilibré du territoire : "La volonté politique d’accorder à l’agriculture les moyens de son développement doit se traduire, dans le prochain Schéma d’aménagement régional, par la confirmation de son rôle essentiel, ainsi que par la nécessité prioritaire de préserver les espaces agricoles".
Le CESR souhaite une définition concertée de la vocation des sols qui soit pérenne et "une politique d’offre foncière en faveur d’une urbanisation raisonnée et économe en surface, utilisant en priorité les espaces libres des villes et autres zones non habitées, puis des périmètres sans intérêt agricole et enfin, les espaces de moindre potentiel agronomique où déjà fortement mités par les constructions". Tout doit concorder pour une valorisation optimale des espaces agricoles dans une logique de développement durable. Le CESR est prêt à participer à un comité de pilotage, en vue d’élaborer un projet agricole global et détaillé dans le sens d’un développement des productions au service de La Réunion.
Pour ce projet global, l’adhésion de La Réunion toute entière aux préoccupations du monde agricole et de l’agriculture est indispensable. La conclusion du rapport le précise : "La proposition d’une ambition agricole réaffirmée ne pourra se réaliser demain sans qu’il n’y ait d’abord une stratégie de concertation pour l’amender et la valider. Une ambition initiée, comprise et partagée par chacun, agriculteur ou non agriculteur, pour qu’il en soit à la fois l’acteur et le bénéficiaire, permettra ainsi de concourir au développement cohérent de notre île".
F. L.
Intégralité du rapport consultable et téléchargeable sur http://www.cesr-reunion.fr
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