Recommandations de la conférence de la COI sur la piraterie maritime de Saint-Denis de La Réunion

16 juillet 2009

Dans son édition de lundi dernier, ’Témoignages’ a rendu compte de la rencontre avec la presse relatant le séminaire sur la lutte contre la piraterie maritime dans les eaux des pays de la COI. Cette conférence internationale a débouché sur la déclaration que nous reproduisons ci-après.

Une conférence portant sur “La piraterie et la sûreté en mer dans le Sud-Ouest de l’océan Indien” s’est tenue les 9 et 10 juillet 2009 à Saint-Denis de La Réunion à l’initiative de la Présidence française de la Commission de l’Océan Indien (COI). Elle réunissait les États membres de la COI, les Comores, la France/Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles, ainsi que l’Afrique du Sud et la Tanzanie en tant qu’observateurs.

Se référant à la “Résolution sur la piraterie maritime dans la région de l’océan Indien et du Golfe d’Aden” adoptée par le Conseil des ministres de la COI, en avril 2009 ;
Les États membres de la COI ont considéré avec inquiétude le développement des actes de piraterie dans les zones du Golfe d’Aden et de l’océan Indien, y compris son extension plus récente dans la ZEE des Seychelles et les risques de propagation dans les ZEE des autres États membres.

Ils ont salué le déploiement des marines et coalitions opérant dans la zone du Golfe d’Aden et de l’océan Indien pour lutter contre la piraterie et en particulier l’opération Atalanta de l’Union Européenne qui sécurise avec succès une majeure partie du trafic des navires vulnérables dans le Golfe d’Aden et ceux du PAM (Programme Alimentaire Mondial) et mène des actions de surveillance dans l’océan Indien.

Ils ont à cet égard salué l’extension de la zone d’opération d’Atalanta au large des Seychelles qui a été décidée par l’Union Européenne. Cette extension a été rendue possible par le déploiement de moyens supplémentaires fournis par la France et l’Espagne et désormais principalement sous commandement d’Atalanta.

Ils appellent l’ensemble des puissances maritimes internationales et régionales, en mesure de le faire, à apporter leur concours à la lutte contre la piraterie, en particulier dans les zones récentes de développement de celle-ci dans l’océan Indien, et à prévoir ces concours dans les zones qui viendraient à être menacées. Ils souhaitent la poursuite des initiatives et actions déjà engagées.

Ils renouvellent leur appel à la Communauté internationale à collaborer avec le Gouvernement somalien de transition pour la réinstauration d’un État de droit et la mise en place de structures administratives adéquates en vue du maintien de l’ordre dans le pays pour une lutte plus efficace contre la piraterie.

Ils soulignent les conséquences hautement dommageables de la piraterie sur la sécurité des personnes et des approches maritimes mais aussi sur les économies des États membres de la COI fortement dépendantes du commerce maritime, de la pêche et du tourisme.

Ils soulignent leur ambition partagée de lutter contre la piraterie dans le cadre d’une coopération régionale innovante, respectueuse des identités de chacun de ses membres et mise au service de la sécurité, de la stabilité et du développement solidaire de tous.

Avec l’aide de ses partenaires habituels et au premier rang desquels l’Union Européenne, les États membres de la COI affirment leur volonté de mobiliser les ressources régionales dont ils disposent et de s’engager dans une action concertée et harmonisée pour lutter le plus efficacement possible contre ce fléau auquel, du fait de leur insularité, ils sont tout particulièrement vulnérables.

En conséquence, les États membres de la COI se proposent :

- de transmettre au commandement de l’opération Atalanta les informations collectées dans le cadre du “Plan Régional de Surveillance des Pêches dans le Sud-Ouest de l’océan Indien” mis en œuvre selon la convention-cadre de partenariat signée le 24 janvier 2007 entre la Communauté européenne et le Secrétariat général de la COI. Ces données qui permettent l’identification d’activités suspectes de piraterie contribueront à la lutte contre cette dernière,

- de mobiliser les plateformes régionales “Sécurité” et “Justice” des États membres de la COI notamment pour le renforcement des capacités et l’harmonisation des textes et des procédures, dans le cadre du partenariat entre l’Organisation des Nations Unies de Lutte contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et la COI.

La Présidence de la COI transmettra ces recommandations aux Nations Unies, à l’Organisation Maritime Internationale (OMI), au Groupe de Contact pour la lutte contre la piraterie au large de la Somalie, ainsi qu’à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, au COMESA, à la SADC et à l’IOR-ARC.


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