Recrutement : sept métiers sur dix en tension forte
9 septembre 2022
Les tensions sur le marché du travail sont au plus haut niveau depuis dix ans et concernent sept métiers sur 10, selon une étude de la Dares et Pôle emploi. Les difficultés de recrutement augmentent dans tous les métiers et « sont particulièrement fortes dans ceux du bâtiment, de l’industrie, de l’informatique et des télécommunications, ainsi que chez les infirmiers », selon cette note.
Ces tensions ont été mesurées en 2021, grâce à un indicateur prenant en compte les difficultés de recrutement anticipées, le nombre d’offres d’emploi, la facilité des demandeurs d’emploi à retrouver un emploi ainsi que d’autres indicateurs sur les causes des tensions.
Les trois quarts « du top 30 des métiers en tension » sont ainsi des métiers du BTP et de l’industrie, essentiellement d’ouvriers qualifiés ou de techniciens. Dans l’industrie, la quasi-totalité des métiers est concernée tels que les « techniciens, agents de maîtrise et dessinateurs, régleurs, tuyauteurs et chaudronniers, carrossiers, mécaniciens de véhicules et ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique ».
Les ingénieurs et cadres techniques sont également en tension, tout comme le nombre de métiers d’ouvriers non qualifiés (mécanique, électricité-électronique notamment), car les conditions de travail « sont également souvent contraignantes ». Dans l’industrie, les tensions sont « plus liées à un manque de main-d’œuvre disponible, alors que dans le BTP, l’intensité d’embauches joue davantage ».
Dans l’informatique et les télécommunications, il existe « une forte intensité d’embauches, un déficit de formation et un manque de main-d’œuvre disponible ». Dans la santé, outre le manque de main-d’œuvre, il y a « un lien fort entre formation et emploi » et « les conditions de travail y sont souvent plus contraignantes ».
La quasi-totalité de ces métiers du top 30 demandent des formations spécifiques, selon l’étude, mais pour les deux tiers des métiers du top 30, la répartition géographique de l’offre diffère de celle de la demande de travail.
« Pour les ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires, métier globalement en tension, les difficultés de recrutement épargnent certains départements du nord et de l’est de la France », ont écrit les rapporteurs de l’étude.
Parmi les 30 métiers employant le plus de salariés, « la moitié est fortement, voire très fortement tendus », comme les professions d’aides-soignants, d’aides à domicile ou de conducteurs routiers.