
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Quelques pages écrites par un Prix Nobel - 3 -
31 mai 2007
En 1997, Muhammad Yunus a envie de confier à un large public son extraordinaire “aventure”. Celle qui commence le jour où, professeur d’économie dans une Université du Bengladesh, il se pose la question choc : à quoi bon enseigner de belles théories économiques qui montrent « qu’elles apportent des réponses à des problèmes de toutes sortes » quand, sur les trottoirs qui longent les bâtiments où il professe, des gens meurent de faim, à même le sol ou sous les porches ?
Je vous propose, depuis le mardi 29 mai, quelques pages du livre que le Prix Nobel de la Paix a publié en 1998 ( « Vers un monde sans pauvreté » - chez JC Lattés)... Elles pourraient vous inciter à vous interroger vous aussi sur l’engagement qui peut être celui de ce siècle face aux problèmes que vivent des centaines de millions de personnes dans le monde. Car si toutes les situations n’appellent pas aux mêmes solutions, elles ne peuvent échapper à une analyse et des actions adaptées.
Raymond Lauret
Quand il n’y a personne à la maison !
« J’entrepris donc de visiter des familles de Jobra. Mon collègue le professeur Latifee m’accompagnait habituellement. Il connaissait la plupart des familles, et savait mieux que quiconque mettre à l’aise les gens du village.
Jobra était divisé en trois secteurs, respectivement musulman, hindou et bouddhiste. Lorsque nous visitions le secteur bouddhiste, nous emmenions avec nous notre étudiant Dipal Chandra Barua. Issu d’une famille bouddhiste pauvre de Jobra, il était toujours prêt à se rendre utile.
Un jour, Latifee et moi nous arrêtâmes devant une maison complètement délabrée. Il y avait là une femme qui travaillait le bambou pour fabriquer un tabouret. Il ne nous fallut pas un gros effort d’imagination pour deviner que sa famille avait toutes les peines du monde à survivre.
- J’aimerais lui parler.
Latifee me conduisit parmi des poulets et des plantes potagères.
- Il y a quelqu’un ? demanda-t-il d’une voix aimable.
La femme était assise sous le toit de chaume pourri, sur le perron de sa maison, entièrement absorbée par son travail. Accroupie sur le sol, elle tenait entre ses genoux le tabouret à moitié terminé, les mains occupées à tresser les brins de canne.
Entendant la voix de Latifee, elle abandonna aussitôt son travail, se leva d’un bond et disparut à l’intérieur de la maison.
- N’ayez pas peur, lui dit Latifee. Nous ne sommes pas des étrangers. Nous enseignons tous deux à l’université. Nous sommes voisins. Nous aimerions seulement vous poser quelques questions.
Rassurée par le ton cordial de Latifee, elle répondit à voix basse :
- Il n’y a personne à la maison.
Elle voulait dire qu’il n’y avait aucun homme. Au Bangladesh, les femmes ne sont pas censées parler aux hommes, sauf s’il s’agit de proches parents.
Des enfants gambadaient tout nus dans la cour. Des voisins apparurent, nous regardèrent, se demandant ce que nous venions faire ici.
Dans le secteur musulman du village, nous devions souvent parler à travers une cloison de bambou nous séparant de la femme que nous interrogions. La coutume musulmane du purdah, qui veut que les femmes mariées soient pour ainsi dire isolées du monde extérieur, était strictement observée. C’est la raison pour laquelle j’avais parfois recours à une intermédiaire, étudiante ou écolière locale, pour échanger des messages.
Comme je suis né à Chittagong et parle le dialecte local, j’avais moins de mal à gagner leur confiance que si j’avais été un étranger. Et pourtant, ce ne fut pas facile.
J’adore les enfants, et complimenter les mères sur leur progéniture a toujours été pour moi un moyen naturel de les mettre à l’aise. Ma mère a eu quatorze enfants, dont neuf ont survécu. Comme j’étais le troisième, j’ai passé une bonne partie de mon enfance à donner le biberon à mes frères et à ma plus jeune sœur et à les changer. A la maison, dès que j’avais un moment, je prenais un bébé dans mes bras pour le câliner. Une expérience qui devait s’avérer précieuse sur le terrain ».
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