
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Quelques pages écrites par un Prix Nobel - 4 -
1er juin 2007
En 1997, Muhammad Yunus a envie de confier à un large public son extraordinaire “aventure”. Celle qui commence le jour où, professeur d’économie dans une Université du Bengladesh, il se pose la question choc : à quoi bon enseigner de belles théories économiques qui montrent « qu’elles apportent des réponses à des problèmes de toutes sortes » quand, sur les trottoirs qui longent les bâtiments où il professe, des gens meurent de faim, à même le sol ou sous les porches ?
Je vous propose, depuis le mardi 29 mai, quelques pages du livre que le Prix Nobel de la Paix a publié en 1998 ( “Vers un monde sans pauvreté” - chez JC Lattés)... Elles pourraient vous inciter à vous interroger vous aussi sur l’engagement qui peut être celui de ce siècle face aux problèmes que vivent des centaines de millions de personnes dans le monde. Car si toutes les situations n’appellent pas aux mêmes solutions, elles ne peuvent échapper à une analyse et des actions adaptées.
Raymond Lauret
La pauvreté est vieille comme le monde
« Toute société a ses usuriers. Aussi longtemps que les pauvres demeureront asservis aux prêteurs, aucun programme économique ne pourra enrayer le processus d’aliénation.
Sufia Begum reprit son travail, elle n’avait pas de temps à perdre. Je regardai ses petites mains qui tressaient les brins de bambou. C’est ainsi qu’elle gagnait sa vie, accroupie à longueur de temps dans la boue durcie. Elle avait les doigts calleux, les ongles noirs de crasse.
Comment ses enfants pourraient-ils briser le cercle infernal de la pauvreté pour parvenir à une vie meilleure ? Quel avenir pour ces bébés, sinon encore et toujours la misère ? Comment pourraient-ils aller à l’école, alors que leur mère gagnait à peine de quoi se nourrir, et qu’elle n’arrivait que difficilement à les loger et à les habiller décemment ?
- 50 paisa, c’est ce que vous gagnez pour une journée de travail complète ?
- Oui, les bons jours.
Elle gagnait donc l’équivalent de 2 cents par jour : j’en étais comme pétrifié. Dans mes cours, je brassais des millions de dollars, et là, sous mes yeux, les problèmes quotidiens, la vie, la mort, se jouaient sur des centimes. Quelque chose ne tournait pas rond. Pourquoi le cours à l’université ne reflétait-il en rien la réalité de la vie ?
J’en étais furieux contre moi-même, furieux contre un monde si dur, si impitoyable. Et pas la moindre lueur d’espoir à l’horizon, pas l’ombre d’une solution en vue.
Sufia Begum avait beau être analphabète, elle n’en était pas moins dotée de compétences utiles. Le simple fait d’être vivante, assise en face de moi, à respirer, à lutter calmement jour après jour contre l’adversité, prouvait à n’en pas douter qu’elle était pourvue d’une compétence utile - le sens de la survie.
La pauvreté est vieille comme le monde. Sufia n’avait aucune chance d’améliorer sa situation économique. Mais pourquoi ? J’étais bien incapable de répondre à cette question. Depuis l’enfance, nous sommes habitués à voir des pauvres autour de nous, et nous ne nous demandons jamais pourquoi ils sont pauvres. Dans le système économique en place, le revenu de Sufia était maintenu à un niveau si bas qu’elle ne pourrait jamais mettre le moindre sou de côté, investir, prendre son essor économique.
Il ne me serait jamais venu à l’esprit que quelqu’un pouvait vivre dans la détresse parce qu’il lui manquait 22 cents. Cela me paraissait impossible, dérisoire même. Allais-je devoir tirer de ma poche la somme misérable dont avait besoin Sufia ? Ce serait si simple, si facile.
Pourquoi mon université, mon département d’économie, tous les départements d’économie de la planète, et les milliers de professeurs d’économie intelligents qu’il y a de par le monde n’avaient-ils pas essayé de comprendre ces gens et de venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin ?
Je résistai à l’envie de donner à Sufia l’argent dont elle avait besoin. Elle ne demandait pas l’aumône. Et puis cela n’aurait pas été une solution définitive ».
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