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Manifestation de la CGPER à Saint-Pierre
10 avril 2008, par
Après plusieurs dépôts de motion, interpellations des autorités, les éleveurs et planteurs de la CGPER se sont retrouvés, une fois encore, hier matin devant les locaux de la DAF (Direction de l’Agriculture et de la Forêt) à Saint-Pierre. A l’ordre du jour, dépôt d’une énième motion et rencontre avec Jean-Luc Bernard-Colombat, Directeur délégué de la DAF. Si aucune réponse n’est donnée dans la semaine, les agriculteurs menacent de passer à la vitesse supérieure afin de faire entendre leurs revendications.
Depuis quasiment 1 an, les planteurs et éleveurs de la CGPER ne cessent d’exprimer leur désaccord sur le nouveau programme européen, le FEADER (Fonds Européen Agricole et de Développement Rural). Hier, une énième motion relative à ce nouveau programme européen a été déposée auprès du directeur délégué Sud de la DAF. Il a été question également du PGE (Plan Global d’Exploitation) qui, selon eux, n’est pas adapté au contexte local.
A noter que la CGPER a reçu le soutien de la Chambre verte dans cette action, car « il s’agit là d’une affaire qui concerne tout le monde, il est donc normal que tous soient solidaires autour de cette cause », souligne Sylvestre Lamoly, représentant de la CGPER.
Impossible d’avancer les fonds
Depuis le 20 décembre dernier, le programme FEADER a été adopté par Bruxelles. Ce programme se décline en un ensemble de mesures et de cadres d’interventions lors des différentes CLS (Comité Local de Suivi). Or, selon la CGPER, « la rédaction de ces cadres a été réalisée dans l’omerta totale et complaisante de l’Etat et la Région et le Département font apparaître des modifications substantielles des conditions d’éligibilité des aides publiques ». Dorénavant donc, l’agriculteur devra justifier par un relevé de compte ou une facture d’acquittement qu’il a bien payé son matériel d’irrigation, pour pouvoir prétendre à un remboursement. Cela pose des soucis majeurs : tout d’abord, « y faut que nou néna les fonds pou avancer, et si nou pèy en plusieurs fois, y fo attendre le paiement de la dernière échéance pou nou gagne demande le remboursement. Et si nou néna poin de fonds, nou arrête nout l’activité », explique un planteur. D’autant plus que les fonds débloqués après le cyclone Gamède sont arrivés très en retard, et pour certains, ne sont jamais arrivés.
L’administration demande donc aux agriculteurs d’avancer les sommes nécessaires, mais lorsqu’il s’agit de reverser des fonds, l’administration n’est pas une bonne élève en la matière. Un planteur de cannes nous raconte qu’il attend toujours les subventions pour la plantation d’un hectare de cannes qu’il a, aujourd’hui, déjà récoltées. D’autre part, les agriculteurs trouvent inadmissible qu’on leur demande de fournir des relevés bancaires, personnels !
Aujourd’hui, « l’aide à la construction de bâtiments agricoles est réservée aux éleveurs qui ont un contrat avec une coopérative, ce qui fait que l’éleveur de cabris ou de bovins n’a plus le libre choix de son mode de commercialisation », souligne Sylvestre Lamoly. Pour ce dernier, certaines mesures constituent un frein au développement agricole de l’île et portent préjudice aux petits et moyens agriculteurs.
Difficile de prévoir sur 5 ans
Le PGE constitue un préalable à tout investissement sur 5 ans et est une spécificité locale « dépourvue d’intérêt et n’est qu’une lourdeur administrative de plus qui vise à enrayer le développement agricole de La Réunion et à faire payer les agriculteurs pour obtenir des aides publiques », selon les manifestants. Il faut savoir que le montage de ce dossier coûte 300 euros à l’agriculteur et demande à ces derniers de prévoir les investissements sur 5 ans pour prétendre à un remboursement des investissements. De plus, chaque investissement doit passer devant une commission, l’instruction peut durer 3 mois, et pendant ce temps, l’agriculteur doit attendre. « Par exemple, nous, planteurs, si nou voi qu’une parcelle la bezoin d’être replanté à cause des aléas climatiques par exemple, nou doi attendre 3 mois, le temps que la commission y donne à nou un avis favorable pour replanter. Si nou fé tout de suite, nou sera pas remboursés. Il pénalise a nou sur toute la ligne ».
Pour Jean-Luc Bernard-Colombart, cette gestion plus stricte des crédits est une contre partie de la masse budgétaire générée par l’agriculture réunionnaise. « L’Europe, l’Etat, le Département et la Région mobilisent énormément de crédits. La Réunion bénéficie de 3 fois plus de crédits que le deuxième DOM (La Martinique) ou la première région agricole de l’hexagone (La Bretagne).
En même temps, les planteurs soulignent le fait que La Réunion est le DOM le plus avancé dans les techniques agricoles, dans le tonnage produit, etc... « il est donc normal que nos crédits soient plus importants ».
Le responsable de la DAF affirme qu’il sera difficile d’arriver au retrait du PGE, « mais on peut travailler sur le contenu ; je ferai remonter cette motion le plus largement possible », a assuré le directeur délégué de la DAF.
Face à la détermination des agriculteurs prêts à se battre pour faire appliquer leurs revendications et, par la même, à sauver leur emploi, face également à la politique européenne qui applique la règle du remboursement pour éviter de subventionner des projets qui se sont pas finalisés, il faudra trouver des modalités. Le combat s’annonce difficile !
Sophie Périabe
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