Rencontres et échanges autour du bœuf péï

12 juillet 2007

Hier, la Sica Révia a organisé une journée de rencontre et d’échanges techniques sur le site de la SEDAEL (Société d’Exploitation, de Développement et d’Amélioration de l’Elevage Local) à Mont Vert les Hauts. Autour de trois ateliers techniques, les éleveurs de bovins ont pu s’informer auprès des spécialistes de l’élevage afin de parfaire leurs connaissances, ce qui leur permettra de réduire leurs pertes et de produire mieux.

À l’occasion de cette journée, les éleveurs ont pu participer à divers ateliers techniques.

Comme la Sica Révia l’avait annoncé lors de son assemblée générale dernièrement, une journée technique a donc été organisée à l’attention des éleveurs de bovins de la filière viande. Plusieurs dizaines d’éleveurs se sont donc donnés rendez-vous à Mont Vert les Hauts sur le site de la SEDAEL malgré le mauvais temps qu’il a fait hier.

La SEDAEL : plate-forme de formation et d’orientation

La Sica Révia gère une importante exploitation en viande bovine : la SEDAEL à Mont Vert les Hauts qui s’étend sur environ 325 hectares mis à disposition par la Région Réunion. Afin d’accompagner le développement de la production en animaux de qualité, les responsables ont décidé de réorienter l’exploitation pour en faire une vitrine de l’élevage à La Réunion. Quatre axes de développement ont été retenus avec la mise en place de :
- une pépinière de reproducteurs à haut potentiel génétique et sanitaire ;
- une station d’évaluation pour futurs taureaux ;
- une ferme de démonstration et d’expérimentation ;
- un support de formation pour les éleveurs en liaison avec le CFPPA (Centre de formation professionnel) de Saint-Joseph.

C’est en ce sens que tout le cheptel de la SEDAEL a été reconstitué, il y a 2 ans, pour produire aujourd’hui des animaux sains, reproducteurs, et surtout nés ici.
Pour Luc Vuzé, Directeur de la Sica Révia, il était important de renouveler ce cheptel car « cela nous évite d’avoir recours à l’importation qui est plus coûteuse et plus à risque. Aujourd’hui, nous avons un cheptel de haute qualité génétique et sanitaire ».
Et par rapport à tout ce qui se dit sur la viande péï, Luc Vuzé tient à rassurer les consommateurs : « Nos animaux sont très contrôlés tout au long de leur vie, et je dirais qu’ils sont même plus contrôlés qu’en Métropole, ce qui nous garantit une sécurité sanitaire et alimentaire ».

Autour des 220 Limousines, 80 Blondes d’Aquitaine et autres qui constituent le cheptel de la SEDAEL, Bertrand Malivert, vétérinaire, Wilfried Berland, responsable de l’exploitation, et Luc Van Hecke, responsable service développement à la Sica Révia, ont animé leurs ateliers respectifs : soins des animaux à la naissance, préparation des génisses à la mise en reproduction et manipulation des animaux, intérêts des plates-formes d’alimentation.
Les éleveurs ont pu bénéficier des précieux conseils de ces professionnels pour les aider dans leur vie de tous les jours. La technique du flushing a été développée, consistant à apporter un supplément énergétique pour permettre à l’animal d’optimiser sa capacité à être prêt pour la fécondation.
Jean-Luc, éleveur depuis 2 ans : « J’ai quelques vaches dont la gestation ne se passe pas très bien, la technique du flushing est peut-être une solution à mon problème. Il se peut qu’elles manquaient de vitamines, minéraux et autres ». Afin d’optimiser les résultats des génisses en termes de productivité, l’insémination artificielle a aussi été évoquée, car elle reste un bon moyen de sécuriser les vêlages. Selon Wilfried Berland, « vaut mieux avoir un petit veau vivant qu’un gros veau mort ».
Du côté de l’atelier “soins au veau naissant”, les gestes fondamentaux à la naissance du veau ont été développés. De même que des observations et traitements qui sont à effectuer pendant les 15 premiers jours.
Enfin, dans le dernier atelier, tous les avantages et inconvénients des plates-formes d’alimentation ont été révisés. Pour ou contre, les avis étaient partagés, mais tout de même avec un avantage pour la plate-forme. Marie, qui aide son mari dans l’exploitation familiale, insiste sur le fait que « les plates-formes permettent de bloquer les animaux et ainsi, on peut leur prodiguer les soins nécessaires sans trop de difficultés ».
La matinée s’est achevée par un barbecue géant avec, au menu, devinez quoi ? Brochettes de bœuf péï bien sûr !
A travers cette journée d’échanges techniques, la Sica Révia souhaite apporter aux éleveurs toutes les informations nécessaires pour le bon fonctionnement de la filière bœuf péï. Produire une viande qualité, permettre aux éleveurs de vivre de leur métier, encourager le développement durable des élevages, la commercialisation de la viande et la valorisation de cette dernière, telles sont les ambitions de la Sica Révia.

SP


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