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Questions à Amartya Sen, Prix Nobel d’Economie
11 juin 2009
La crise économique actuelle est l’occasion de repenser totalement l’économie mondiale. Elaborer un modèle capable de satisfaire les intérêts des 2/3 de la société mondiale si le monde veut réellement sortir de la crise qui persiste. Relancer l’économie en faveur des satisfactions des plus pauvres et de la grande masse. C’est le modèle économique actuel dans sa globalité qu’il faut revoir. Ce modèle qui met également en péril la pérennité écologique de la planète. Ce modèle où l’être humain n’a toujours pas trouvé la solution pour faire partager à tous les fruits du progrès. Ces derniers mois des milliards de dollars, d’euros, de yen ou yuan ont été injectés pour sauver le système. A cet égard, Armatya Sen (prix Nobel d’économie 1998), conteste la théorie de l’équilibre général des marchés. Sen nous dit : « A quoi bon que cet équilibre soit garanti si, pour ne pas détériorer la situation de quelques riches, on laisse des millions d’individus s’enfoncer dans la misère ? ». (Pour Sen, la croissance n’entraîne pas forcément le développement.)
Est-ce que l’on sera capable de remettre en cause notre propre système de domination pour aller vers une société plus juste et fraternelle ?
Quel est donc le modèle harmonieux pour cette société ? Plus on s’intègre dans le modèle actuel, plus on partage les joies mais aussi les revers de ce modèle. A quel moment les revers deviendront supérieurs aux joies ?
Il est nécessaire de mettre en place des expérimentations pour déboucher sur un système plus équitable et viable. Aller vers un modèle du respect de l’égalité, de la diversité culturelle et de l’environnement.
A cet égard, en encadré, voici un extrait d’une interview d’Amartya Sen, prix Nobel d’économie.
Risham Badroudine
Extrait du Monde du 08 Juin 2009.
Question à Amartya Sen, économiste indien, prix Nobel d’économie 1998
Faut-il repenser plus largement les notions de progrès et de bonheur ?
- Oui, il faut les repenser. Mais le bonheur et la régulation sont des questions liées. Penser au bonheur des gens, mais aussi à leur liberté, à leur capacité à vivre comme des êtres doués de raison, capables de prendre des décisions, cela revient à se demander comment la société doit être organisée. Si vous pensez que le marché n’a pas besoin de contrôle, que les gens feront automatiquement les bons choix, alors vous ne vous posez même pas ce genre de question. Si vous êtes préoccupés par la liberté et le bonheur, vous essayez d’organiser l’économie de telle sorte que ces choses soient possibles. Quelles régulations voulons-nous ? Jusqu’à quel point ? Voilà les questions importantes dont nous devons discuter collectivement.
Faut-il pour cela développer d’autres outils de mesure que le PIB, qui fait débat ?
- C’est absolument nécessaire. Le PIB est très limité. Utilisé seul, c’est un désastre. Les indicateurs de production ou de consommation de marchandises ne disent pas grand-chose de la liberté et du bien-être, qui dépendent de l’organisation de la société, de la distribution des revenus. Cela dit, aucun chiffre simple ne peut suffire. Nous aurons besoin de plusieurs indicateurs, parmi lesquels un PIB redéfini aura son rôle à jouer.
Les indicateurs reflètent l’espérance de vie, l’éducation, la pauvreté, mais l’essentiel n’est pas de les mesurer, c’est de reconnaître que ni l’économie de marché ni la société ne sont des processus autorégulés. Nous avons besoin de l’intervention raisonnée de l’être humain. C’est ce pourquoi la démocratie est faite. Pour discuter du monde que nous voulons, y compris en termes de régulation, de système de santé, d’éducation, d’assurance chômage... Le rôle des indicateurs est d’aider à porter ces débats dans l’arène publique, ce sont des outils pour la décision démocratique.
L’indice de développement humain (IDH) peut-il être un de ces indicateurs ?
- L’IDH a été au départ conçu pour les pays en développement. Il permet de comparer la Chine, l’Inde, Cuba... Il donne aussi des résultats intéressants avec les Etats-Unis, principalement parce que le pays n’a pas d’assurance-santé universelle et est marqué par de fortes inégalités. Mais nous avons besoin d’autres types d’indicateurs pour l’Europe et l’Amérique du Nord, sachant que ce ne seront jamais des indicateurs parfaits.
Quand vous avez construit l’IDH, la crise environnementale n’était pas perçue dans toute sa gravité. Modifie-t-elle votre vision de la lutte contre la pauvreté ?
- Le déclin de l’environnement affecte nos vies. De façon immédiate, dans notre quotidien, mais il affecte aussi les possibilités du développement à plus long terme. L’impact du changement climatique est plus fort sur les populations les plus pauvres. Prenez l’exemple de la pollution urbaine : ceux qui souffrent le plus sont ceux qui vivent dans la rue. La plupart des indicateurs de pauvreté ou de qualité de la vie sont sensibles à l’état de l’environnement. Voilà pourquoi il est important que les questions de pauvreté, d’inégalités soient prises en compte dans les négociations climatiques internationales.
Comment faire ?
Il faut que les pays les plus pauvres soient représentés dans les instances de négociation. L’élargissement du G8 à vingt pays marque un vrai progrès. Les points de vue de la Chine, de l’Inde, de l’Afrique du Sud et de quelques autres pays émergents sont maintenant pris en compte. Mais il n’est pas suffisant de donner la parole à ceux qui ont le mieux réussi. Ils ne portent pas les préoccupations des plus pauvres. L’Afrique reste trop négligée. Le rôle de l’Assemblée générale des Nations unies doit être renforcé. C’est le seul lieu où, quel que soit son poids économique, un pays peut s’exprimer à égalité avec les autres.
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