Vers l’autosuffisance alimentaire de l’Afrique : conséquence de la guerre en Ukraine

Sécurité alimentaire du Nigeria : prêt de 134 millions de dollars de la Banque africaine de développement

19 juillet 2022

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, vendredi 15 juillet 2022, à Abidjan, un prêt de 134 millions de dollars en faveur du Programme national de croissance agricole - Agro Pocket au Nigeria. L’objectif est d’accroître la production alimentaire du pays et d’y renforcer la résilience des moyens de subsistance.

(Source : African Development Bank Group (AfDB)

Ce programme va accélérer la mise en œuvre de réformes politiques et institutionnelles clés et stimuler la participation du secteur privé dans l’agriculture. Ce qui contribuera à augmenter de 7 millions de tonne la production de céréales et d’oléagineux, pour atteindre les 35 millions de tonnes. Cela permettra également de porter la moyenne des rendements céréaliers de 1,42 tonne à 2 tonnes par hectare durant la période de mise en œuvre du projet (septembre 2022 à décembre 2023).

Le Programme national de croissance agricole - Agro Pocket s’inscrit dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la Banque et va appuyer les efforts que le Nigeria déploie pour atténuer les impacts de la guerre en Ukraine. Les prix des denrées alimentaires ont vite augmenté, en raison de la volatilité accrue causée par la pandémie de Covid-19 et aggravée par la guerre.

Le programme répond aussi à la Stratégie décennale de la Banque, car il promeut une agriculture résiliente face au changement climatique et cible les populations vulnérables – jeunes et femmes notamment.

Pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria devrait compter 402 millions d’habitants d’ici à 2050 (contre 206 millions en 2020), et s’imposer alors comme le troisième pays le plus peuplé au monde. La population, à majorité rurale (48 %), produit jusqu’à 90 % de la production nationale.

Cependant, l’insuffisance du soutien apporté aux agriculteurs les cantonne à des techniques culturales traditionnelles, ce qui se traduit par une productivité faible et des possibilités limitées de création de valeur ajoutée. En 2020, la superficie récoltée et les rendements des céréales ont respectivement baissé de 2,75 % et de 1,5 %.

Dans le programme, priorité est donnée à cinq cultures stratégiques, maïs, riz, blé, soja et sorgho, en mettant l’accent sur les chaînes de valeur du blé, a précisé Lamin Barrow, directeur général du bureau-pays de la Banque pour le Nigeria.

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