Sortir de la crise de l’eau à La Réunion par la solidarité entre Réunionnais
18 janvier, parL’eau n’est pas une ressource illimitée, elle doit être justement partagée
Motion commune CGPER-JA remise au préfet de La Réunion
31 janvier 2024
Voici le texte de la motion remise ce 30 janvier 2024 au préfet par la délégation représentant les agriculteurs mobilisés hier devant la préfecture de La Réunion. C’est une motion commune à deux syndicats : CGPER et Jeunes Agriculteurs.
- Considérant que l’agriculture réunionnaise est très diversifiée dans les productions existantes et ce qui fait sa richesse. Elle est organisée autour de structures économiques et des interprofesssions viande, fruits et légumes et canne à sucre et plus de 70% des agriculteurs fonctionnent autour des circuits courts et du marché de gros ;
- Considérant le rôle essentiel des agriculteurs pour l’objectif de Souveraineté alimentaire ;
- Considérant la résilience de notre agriculture qui a réussi ces dernières années à traverser la crise COVID, la guerre en Ukraine et les cyclones ;
- Considérant qu’à La Réunion, où plus de 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, le prix est bien souvent le facteur essentiel de l’achat d’un produit plutôt qu’un autre ;
- Considérant qu’en matière de transition écologique, les règles en France sont plus exigeantes que dans les autres États européens, ce qui contribue à rendre les importations plus compétitives : ce sont notamment les produits de dégagement qui concurrencent nos éleveurs ;
- Considérant un Plan ecophyto sans alternative qui augmente mécaniquement notre coût de production ;
- Considérant que les agriculteurs sont les défenseurs les plus convaincus de l’environnement, car c’est leur outil de travail ;
- Considérant les accords de libre échange négociés par l’Union européenne en notre nom avec les pays voisins de La Réunion (APE), et le risque d’aggravation de la concurrence par des produits moins chers ;
- Considérant les accords commerciaux négociés par l’Union européenne avec de grands exportateurs de produits agricoles (Brésil, Australie, Thaïlande, Nouvelle Zélande) avec pour effet un renforcement de la concurrence ;
- Considérant le choix des dirigeants de l’Europe de supprimer quotas et prix garantis pour protéger notre production ;
- Considérant le hausse considérable des prix des intrants ce qui a asséché la trésorerie de nombreuses exploitations ;
- Considérant que seulement 2 mesures concernant l’agriculture ont été adoptée par le CIOM du 18 juillet 2023.
Les agriculteurs réunionnais rassemblés ce 30 janvier 2024, à l’appel des syndicats CGPER et Jeunes Agriculteurs, font part à l’État de leurs revendications :
1. Conditionner l’accès des importations à notre marché par le respect des mêmes normes que celles qui nous sont appliquées.
2. Augmenter le taux d’octroi de mer sur les importations qui concurrencent directement la production locale en élevage et fruit et légumes : oignons, pommes de terre, carotte, ail, bovins, volailles, petits ruminants et porcs.
3. Interdire les importations concurrentes quand la production locale est en phase de récolte.
4. Faire pression sur la Commission européenne pour que l’agriculture soit exclue des négociations commerciales avec le MERCOSUR.
5. Demander au gouvernement quel est son niveau de priorité au sujet de la Souveraineté alimentaire de notre île ?
6. Fixer des objectifs de développement filière par filière en faisant des propositions quantitatives par filière sur le développement agricole en tenant compte des difficultés actuelles (coût des intrants et aliments du bétail, inflation sur les coûts de matériaux, bâtiments et matériels…)
7. Négocier un moratoire sur les dettes sociales, fiscales et bancaires des agriculteurs.
8. Négocier un moratoire sur l’application des normes et des réglementations actuelles. Il s’agit de revoir point par point dans quelle mesure ces textes peuvent être adaptés à notre réalité à La Réunion
9. Revoir l’application des textes sur les ICPE, plan d’épandage sur l’azote uniquement (problème sur la gestion des effluents), contrôle sur TÉLÉPAC et satellite, zones de non-traitement (ZNT)
10. Revoir les conditions d’intervention des services de l’État dans les exploitations agricoles, plus de pédagogie et moins de sanction : mettre l’humain au cœur des dispositifs réglementaires.
11. Rendre les aides européennes accessibles à tous les producteurs :
- POSEI pour tous : élargir aux agriculteurs des filières qui font la demande avec la mise en place d’une enveloppe spécifique sans toucher au POSEI actuel.
- simplification administrative sur les demandes de subventions et des déclarations d’aides PAC
12. Préparer une future loi sur l’installation et la transmission des exploitations en revoyant notamment les aspects sur la fiscalité, le financement et la retraite du cédant.
Nous demandons en urgence un rendez-vous auprès du Préfet afin de discuter de ces propositions.
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