Selon le Professeur Rochoux

Sérieux risque d’aggravation de la situation économique et sociale

23 août 2012

“Le Quotidien” de ce lundi verse dans la sémantique météo pour qualifier divers aspects de la situation économique et sociale de notre île : « grisaille », « avis de tempête », « orage en vue ». Dans la fonction de météorologue en chef, Jean Yves Rochoux, économiste bien connu, livre son opinion sur l’évolution de la situation générale qui lui semble « explosive ». Quatre facteurs déterminent cette conclusion : les prix, les revenus, l’emploi, le PIB.

Pris dans son contexte spécifique, chacun de ses paramètres constitue un facteur aggravant et ne prête guère à l’optimisme. La situation pourrait s’emballer si plusieurs éléments entre en combinaison. Pour Jean Yves Rochoux, le risque est latent : il le situe en fin d’année.

Nous versons ces conclusions au débat sur l’urgence de solutions alternatives et durables élaborées par le PCR et portées par ses dirigeants et militants, en faveur d’un changement fondamentale du régime d’intégration qui nous conduit irrémédiablement au fossé. Cela illustre le besoin de tenir une Conférence locale pour aborder de manière globale, avec le maximum d’acteurs, tous les aspects de la situation.

L’ampleur de la tâche devrait nous inciter tous à la modestie. Le Professeur Rochoux est clair quand il dit : « créer 5000 emplois par an, au minimum, je ne vois pas comment y parvenir... ». Puissent ces propos contribuer à calmer l’ardeur démagogique d’élu(e)s Réunionnais et la surenchère des corporations pour laisser la place à l’esprit de responsabilité.

Ary Yee Chong Tchi Kan

« Si les salaires augmentent peu malgré la revalorisation du Smic, si les prix ont tendance à augmenter davantage et si la démographie restant ce qu’elle est, on ne doit pas s’attendre à des miracles sur le revenu disponible et la consommation des ménages ».

« Pour baisser le chômage, il faut créer 5.000 emplois par an, au minimum. Je ne vois pas comment y parvenir alors que nous sommes dans un environnement internationale tournée vers la crise, surtout en Europe ».

« La croissance du PIB a été de 1,2% en 2011, je ne crois pas qu’on puisse en espérer autant pour 2012 ».

« Si on associe le recul des contrats aidés et la progression du chômage avec une reprise de l’augmentation du coût de la vie, la situation sociale risque d’être explosive en fin d’année »
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