
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Interview
4 novembre 2006
Lundi dernier, 30 octobre, Gérard Rangama et l’association “Soleil Réunion” faisaient, devant une belle poignée d’invités (Conseil général, Conseil régional, Inspection du Travail et la société Distridom) un état de santé de ce qu’ils ont entrepris depuis maintenant 8 ans.
“Soleil Réunion” veut être, dans le domaine de la vente des produits du terroir réunionnais, une structure performante d’une économie sociale et solidaire qui a toute sa place à côté de notre économie marchande.
Pour que nos lecteurs fassent plus ample connaissance avec cette association, nous avons posé à son Président Gérard Rangama les questions ci-après.
Quelle est la réflexion qui vous mène à créer une structure telle que “Soleil Réunion” ?
- Gérard Rangama : Bien que La Réunion possède un secteur marchand très dynamique en termes de création d’emplois, la situation démographique de l’île ne permet pas une amélioration de l’emploi. C’est donc une nécessité d’explorer et de développer toutes les possibilités de consolidation et de création d’activités. L’économie sociale et solidaire offre à cet égard de bonnes perspectives qu’il faut exploiter. Ce type de secteur est constitué d’entreprises citoyennes plaçant l’Homme au centre des préoccupations. L’économie sociale et solidaire, c’est mettre l’économie au service des jeunes réunionnais, dans un acte de solidarité de production et de redistribution qui permet de partager équitablement les risques et les avantages.
Voilà qui ne doit pas aller tout seul quand on est seulement association ?
- Effectivement, entreprendre autrement demande une formation plus adaptée et plus pointue, une formation en actions compétente pour donner la capacité de diriger une initiative dans le champ de l’économie sociale.
Pour cela, il faut davantage de porteurs de projets, il faut que les acteurs réunionnais s’expriment davantage.
Les verrous sont importants pour passer du stade associatif au niveau de projet économique fiable pouvant apporter de l’activité à une partie de notre jeunesse. Tout d’abord, il nous faut assurer un très bon suivi des projets. Ensuite, il faut que la coordination entre les structures de la production locale, de la collecte de cette production, du conditionnement, du transport de la marchandise et des hommes, de leur accueil en Métropole ou ici, soit étroitement surveillée pour être hautement performante. Enfin, il nous faut gagner la confiance de quelques références réunionnaises en matière de distribution et d’établissements bancaires.
Sur ce dernier point, la logique sociale est encore insuffisamment adoptée par la logique de rentabilité dans la prudence.
Comment formez-vous vos jeunes ?
- D’une manière générale, il nous faut améliorer constamment notre gestion administrative pour renforcer l’énergie entre l’activité sociale et l’économie. Pour cela, nous devons nous efforcer de développer les échanges avec les entreprises pour avoir des idées claires sur le partenariat commercial. Il nous faut aussi faciliter l’accès aux encadrants sur des formations qualifiantes de longue durée, intervenir auprès des collèges et lycées professionnels pour promouvoir l’esprit d’entreprendre.
Il faut noter que l’ensemble de nos partenaires ont mis en place plusieurs outils pour améliorer le suivi des projets : exemple, la mise en place du réseau d’appuis pouvant intervenir sur du conseil à la gestion, crédit conseil, possibilité de financement.
Le financement du volet formation est assoupli avec l’intervention de l’ARGFP Uniformation qui est très à l’écoute de nos demandes. Nous mettons en place pour 2007 un plan de formation comprenant le volet communication, technique de vente, marchandising, informatique, l’initiation à l’anglais, remise à niveau en français.
L’intervention de l’Etat et des collectivités compense le manque de productivité des salariés. Et puis, nous constatons une réelle volonté de certaines entreprises de développer des actions de partenariat avec notre secteur.
“Soleil Réunion” semble vouloir miser sur les épices et les condiments. A quoi tient ce choix ?
- L’image de La Réunion est associée aux épices et condiments qui reflètent les composantes ethniques de notre île : le piment et le gingembre nous arrivent de Madagascar, le curcuma, la cannelle, le “quatre épices” viennent de l’Inde, l’anis étoilé est introduit par les Chinois, le muscade et le girofle par Pierre Poivre, intendant de l’île de France. Aujourd’hui, ces cultures sont moins nombreuses et en déclin.
La surface utilisée pour cultiver les épices et plantes aromatiques est passée de 700 hectares à 500 hectares de 1989 à 2002 alors que les épices restent un élément incontournable dans la cuisine réunionnaise. Les épices cultivées actuellement sont le piment qui passe de 800 tonnes en 1999 à 637 tonnes en 2002 pour une valeur de 2,7 millions d’euros, le piment transformé représente environ 200 tonnes, la vanille passe de 49 à 32 tonnes, le gingembre de 200 tonnes à 62 tonnes, le curcuma de 900 tonnes à 36 tonnes, le thym reste stable avec un volume de 310 tonnes, la filière girofle et cannelle a disparu.
L’importation des épices fraîches en provenance de Madagascar, d’Inde et le Pakistan prend le pas sur la production locale, avec des prix très compétitifs : la vanille de Madagascar est achetée à 75 euros le kg alors que la vanille fraîche Réunion s’échange à 300 euros le kg. Pratiquement toute la production de la vanille de La Réunion est exportée vers la France, le Japon, les Emirats Arabes. L’exportation totale des épices est passée de 18 tonnes en 2001 à 5 tonnes en 2003. Nous pensons qu’il y a un débouché sur le haut de gamme sachant que les consommateurs européens et autres sont très sensibles sur la qualité de l’emballage, surtout quand il est acheté pour être offert.
Comment vous y prenez-vous alors que le “milieu”, manifestement, marque le pas ?
- Il est certain qu’il nous manque une stratégie de regroupement des producteurs d’épices. La quasi totalité des planteurs sont installés dans le Sud de l’île. Les structures de coût sont trop élevées, il y a trop de ruptures, pas assez de perspectives d’exportation. Mais il y a un savoir-faire. Les produits du terroir ont une bonne image dans la population. Il faut souligner le dynamisme des artisans transformateurs. Trois groupes de professionnels sont nos partenaires à La Réunion : les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs. “Soleil Réunion” donne la possibilité à ces “petits” agriculteurs transformateurs d’acquérir une lisibilité dans les GMS où il y a de la demande pour le secteur des épices.
Dernière question : quelle est, en quelques chiffres, l’activité de “Soleil Réunion” ?
- Nous avons un bon partenariat avec les Grandes et Moyennes Surfaces de l’île grâce auxquelles nous avons pu écouler nos bocaux d’achards, de rougails ou de confitures. Grâce à ce partenariat, les produits du terroir trouvent un bon tremplin, nos jeunes se faisant un devoir et un plaisir d’en assurer la promotion. C’est là une bonne école.
Nous sommes également présents en France métropolitaine où les perspectives sont bien plus importantes que nous le croyons.
Et puis, dans un récent partenariat avec “Leader Price”, nous avons pu mettre en évidence (coffret de 3 bocaux) les achards de papaye-citron, les rougails de goyavier ou de grain de chouchou qui, je puis vous assurer, ne manquent pas d’allure.
Il nous faut provoquer l’opportunité d’une percée en Métropole, là où, et pas seulement à Paris, vivent des dizaines de milliers de nos compatriotes.
Label rouge pour l’ananas Victoria
Dans le journal officiel daté du 31 octobre, les ministres chargés de l’Économie et de l’Agriculture ont publié un arrêté commun homologuant le cahier des charges du label présenté pour l’ananas par le syndicat “Qualité Fruits Réunion”. Une homologation qui permet au syndicat et à ses adhérents d’utiliser le prestigieux label rouge pour valoriser les ananas produits à La Réunion conformément au cahier des charges. Par une reconnaissance officielle, l’État valide le travail de plusieurs années mené par les producteurs pour élaborer un produit de qualité destiné au marché intérieur et à l’exportation. C’est le premier signe de qualité conçu spécifiquement pour un produit agricole de La Réunion. D’autres productions comme le letchi de La Réunion notamment vont être labellisées.
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