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Le restaurant Kentucky Fried Chicken récemment ouvert à La Réunion importe la totalité de sa viande de poulet de France et d’Europe
22 novembre 2021, par
Le succès rencontré par l’ouverture d’un restaurant sous franchise KFC illustre la domination d’un système néo-colonial à La Réunion. En effet, la viande consommée est importée « de France et d’Europe » ce qui crée des emplois en France et en Europe au détriment des agriculteurs réunionnais. Ce néo-colonialisme va se nicher jusque dans les esprits, puisqu’il permet de dire que remplacer l’importation par la production réunionnaise est au stade de la « réflexion » et de « l’imagination » sans que cela puisse choquer outre-mesure. Le chemin vers un réveil réunionnais est donc encore long, mais ne perdons pas espoir. Cela fait plus de 60 ans que le PCR se bat pour ce réveil, et au cours de ces dernières années ses thèses ont progressé incontestablement dans l’opinion. Qui aurait pu dire il y a ne serait-ce que 10 ans que plus de 80 % des Réunionnais interrogés sont pour le créole à l’école ? Ce seul exemple montre la justesse du combat.
Le quotidien économique parisien « Les Echos » a publié le 12 novembre dernier un article rendant compte de l’ouverture au Port le 10 novembre du premier restaurant réunionnais de la franchise Kentucky Fried Chicken, ou KFC.
Notre confrère écrit ceci :
« KFC Réunion affiche sa volonté de privilégier l’approvisionnement local. Le restaurant achète la farine, dont il fait grande consommation, au meunier réunionnais Cogedal, qui a obtenu pour ce faire une certification de KFC international. Les légumes sont également issus de la production locale. En revanche, le poulet vient exclusivement de France et d’Europe. « Des réflexions sont en cours pour imaginer le localiser l’approvisionnement en poulet », indiquent les dirigeants de KFC Réunion ».
Chacun sait que le blé ne pousse plus depuis longtemps à La Réunion. La farine produite ici est la transformation de blé importé, la valeur ajoutée à La Réunion se fait donc uniquement sur cette transformation et la distribution. Les légumes ne constituent pas l’essentiel de la nourriture produite par ces restaurants. Ce qui coûte et rapporte le plus, c’est la partie « viande » des sandwichs proposés à la vente.
Faut-il s’étonner que la viande utilisée fasse 10.000 kilomètres avant d’être intégrée dans la préparation des produits KFC ? Absolument pas si l’on considère que La Réunion est dominée par un système néocolonial, ce qu’a notamment démontré le PCR dans son ouvrage réalisé à l’occasion du 70e anniversaire de l’abolition du statut colonial à La Réunion. Il est démontré que ce qui est appelé généralement « départementalisation » n’est que l’actualisation de l’ancien régime. Les luttes des Réunionnais ont amené Paris à accorder aux Réunionnais les mêmes droits sociaux qu’en France. Mais cette « départementalisation » a signifié également la mise en concurrence des entreprises réunionnaises avec leurs homologues de France, puis de l’Union européenne. La production réunionnaise n’était pas de taille à lutter avec une des industries les plus puissantes du monde. Cela s’est traduit pas des suppressions massives d’emploi dans les industries traditionnelles, à l’origine du chômage de masse qui persiste depuis plus de 50 ans. Par conséquent, l’argent des transferts publics obtenu par la lutte est incité à être transformé en des profits privés rapatriés en France et en Europe. Le bilan est donc positif pour l’ancienne puissance coloniale, car La Réunion reste cantonnée à l’exportation de produits agro-alimentaires peu transformés à des prix définis en Europe, tandis qu’elle importe massivement des produits manufacturés venant d’Europe ou transitant par elle.
C’est pourquoi si l’implantation d’un restaurant KFC à La Réunion a permis la création de 65 emplois dans notre île, l’importation de sa principale matière première permet également la création d’emplois en France et en Europe.
Ce phénomène est la conséquence d’un secteur de l’agro-alimentaire dominé par des sociétés coopératives dont certaines contrôlent non seulement la production réunionnaise, mais aussi les importations. Ce système bénéficie d’ailleurs largement des aides européennes qui sont inaccessibles aux producteurs indépendants réunionnais.
En conséquence, si des agriculteurs réunionnais liés à cette coopérative pour bénéficier des aides européennes revendiquent d’être mieux payés pour leur travail, la société n’a qu’à inonder le marché réunionnais par des importations dont le prix constitue le maximum auquel l’agriculteur réunionnais peut prétendre. Bien entendu, ces importations ont un coût de production bien moindre, quant à la qualité...
Il est clair que si l’ambition des acteurs de ce secteur était uniquement le développement de l’agriculture réunionnaise et de ses paysans, KFC n’aurait pas pu ouvrir sans que l’approvisionnement de son restaurant soit assuré à 100 % par des producteurs réunionnais.
Mais La Réunion est dominée par un régime néo-colonial. La domination est telle qu’elle conditionne les esprits. Ce qui permet d’importer la principale valeur ajoutée d’un produit, et de dire que remplacer l’importation par la production réunionnaise est en au stade de la « réflexion » et de « l’imagination ».
Le chemin vers un réveil réunionnais est donc encore long, mais ne perdons pas espoir. Cela fait plus de 60 ans que le PCR se bat pour ce réveil, et au cours de ces dernières années ces thèses ont progressé incontestablement dans l’opinion. Qui aurait pu dire il y a ne serait-ce que 10 ans que plus de 80 % des Réunionnais interrogés sont pour le créole à l’école ? Ce seul exemple montre la justesse du combat.
M.M.
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Messages
22 novembre 2021, 07:40, par La vérité si je mens !
Quelle misère de voir ça.
Autant manger de la patate douce, du manioc, des graines BB, de la grenade, de la papaye, de la banane péi, de la goyave, des letchis péi, de la mangue, des zattes ...
La mal bouffe semble t-il à de beaux jours tant que ça reste nouveau !!!