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Quel avenir pour la filière canne sucre à la Réunion
17 décembre 2020, par
Frappé par la crise du sucre causé par la fin des quotas sucrier, Tereos connait les heures les plus grave de son histoire. Au-delà de la crise financière, le 15 décembre s’est ouvert une crise de gouvernance. Quel impact aura cette crise sur le secteur sucrier de la Réunion ou Tereos est en situation de monopole.
Tereos est un groupe coopératif sucrier français de dimension internationale, né en 2002 du rachat de Béghin-Say par l’Union des sucreries et distilleries agricoles (Union SDA) avec le soutien de l’Union BS.
Les activités du groupe reposent sur la transformation de trois principaux produits agricoles : la canne à sucre, la betterave sucrière, et les céréales. Le groupe transforme également de la pomme de terre féculière et du manioc en produits amylacés ainsi que la luzerne.
Tereos est le 2e groupe sucrier mondial, 1er groupe sucrier français et 3e groupe sucrier brésilien2.
Tereos rassemble 12 000 coopérateurs agriculteurs betteraviers en France et 22 300 salariés répartis au sein de 492 sites de production en Europe, Amérique latine, Afrique et Océan Indien, Chine et Indonésie ainsi que des sites administratifs ou commerciaux.
Depuis 2010, avec la prise de la majorité des part du groupe quartier français, il est le seul usinier de l’île et donc le seul débouché pour le secteur stratégique de la canne.
Le cours du sucre est en chute libre : de 550 € en 2017, le prix de la tonne est passé à 270 € en 2019. La première cause est la fin des quotas en Europe en 2017. La production bondit notamment au Brésil ou en Inde. La culture de cannes à sucre ne cesse d’augmenter alors les prix chutent. Sur les 25 sucreries françaises quatre ont fermé. La crise met aujourd’hui en difficulté tout le secteur, dont les 1 500 producteurs de betterave.
Concernant Tereos, il a annoncé 12 juin 2019, une perte de 242 millions d’euros pour l’exercice fiscal clos le 31 mars. Son chiffre d’affaires est, lui, en repli de 7 % à 4,43 milliards d’euros.
Pour l’exercice fiscal qui s’est achevé le 31 mars 2020, Tereos affiche un chiffre d’affaires quasi stable, à 4,5 milliards d’euros. Son résultat opérationnel progresse de 53 % à 420 millions d’euros. Enfin, la coopérative affiche un résultat positif de 24 millions liée à un résultat exceptionnel de 140 millions issus du désengagement de la coopérative de sa collaboration avec l’italien ETEA sur le marché de l’alcool.
Cette crise impact fortement le revenu des coopérateurs de TEREOS. Le prix garanti d’achat de la betterave est en baisse et la coopérative ne peut distribuer des dividendes.
La gouvernance de TEREOS est chahutée depuis 3 ans, de médiation en médiation la coopérative s’enfonce dans la crise.
Le dernier épisode date de mardi 15 ou devait être élu le nouveau président. L’élection n’a pu avoir lieu et est repoussée sine die. Au delà des luttes de pouvoirs cette crise est causée par une différence profonde de stratégie.
Ayant perdu du revenu, une partie des betteraviers veulent recentrer l’activité sur la betterave, mais aussi vendre les actifs pour eux non stratégiques pour dégager des dividendes. Il l’avait déjà fait l’année dernière.
L’autre camp parie sur la diversification des produits et des marché pour tenir la coopérative en bonne santé. Mais une coopérative peut elle bien se porter si les coopérateurs n’ont plus assez de revenu pour vivre.
Comme aucun réunionnais ne fait parti des organes de décision de Tereos, nous ne pouvons agir pour préserver les intérêts de notre pays. Que feront nous si la nouvelle gouvernance décide d’abandonner sa filiale TEREOS Océan Indien car ne rapportant pas suffisamment de bénéfice.
Ceux qui ont cru que céder le fleuron de l’industrie réunionnaise à un groupe international était une stratégie d’avenir doivent se mordre les doigts. Il est important d’anticiper la crise à venir et que les planteurs réunionnais puissent prendre les commandes de l’industriel comme l’ont fait les planteurs de betterave.
David Gauvin
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