1,2 milliard d’euros dépensés par les Réunionnais en 2019 : contribution décisive pour 13500 emplois

Tourisme à La Réunion : les Réunionnais premiers clients

13 juillet 2022

Estimée à 1,8 milliard d’euros en 2019 à La Réunion, la consommation du tourisme intérieur reste dynamique entre 2010 et 2019. Elle est tirée par la clientèle locale, dont les dépenses en villégiature dans l’île (achats de biens, restauration et loisirs) portent la croissance. La prédominance de la clientèle locale dans l’industrie touristique se renforce en 2019. Elle représente les deux tiers de la consommation du tourisme intérieur en 2019, comme au niveau national. C’est ce qu’indique une étude publiée hier par l’INSEE, l’IEDOM et l’AFD.

La place de la clientèle locale dans l’industrie touristique se renforce sur la décennie, en raison de la croissance de la consommation touristique des Réunionnais. Elle représente 63 % de la consommation du tourisme intérieur en 2019 contre 60 % des dépenses en 2010 et 50 % en 2005. La clientèle locale occupe ainsi le même poids dans l’économie touristique qu’au niveau national.
Elle contribue pour plus de 80 % à la progression de la consommation touristique intérieure. Les dépenses des résidents augmentent 2 fois plus vite que celles des touristes extérieurs : respectivement +4,5 % et 2,3 % en moyenne par an. Cette hausse des dépenses touristiques des Réunionnais est stimulée par celle de leurs revenus.
Cette prédominance locale dans la consommation touristique est une caractéristique commune à de nombreuses destinations, comme l’Espagne (2 e destination mondiale) avec 53 % de la consommation générée par la clientèle locale ou l’Australie (75 %) et l’Afrique du Sud (56 %).
À l’inverse, d’autres destinations insulaires affichent une dépendance plus forte aux touristes extérieurs. Aux Canaries, autre région ultrapériphérique, plus des deux tiers de la consommation touristique proviennent des visiteurs extérieurs en 2018. Ce poids monte à 75 % pour les Fidji, 91 % à Maurice et 99 % aux Maldives.

1,2 milliards apportés par les Réunionnais, 560 millions par les visiteurs

La valeur ajoutée (VA) touristique, c’est-à-dire la valeur ajoutée de l’industrie touristique générée par l’activité des visiteurs, est estimée à 561,5 millions d’euros en 2019. Le tourisme concentre 3,3 % de la VA totale cette année-là. Le poids du tourisme dans l’économie réunionnaise progresse ainsi de 0,6 point par rapport à 2010 (2,7 % de la VA totale).
Bien qu’en progression, la part du tourisme dans l’économie de l’île reste nettement inférieure à d’autres économies insulaires dans le monde, comme les Canaries (23,2 %), les Fidji (12,6 %) ou Maurice (9,1 %). Néanmoins, celle-ci reste supérieure à celle observée dans d’autres destinations comme l’Afrique du Sud, le Canada ou l’Australie.
Le poids du secteur touristique dans l’économie réunionnaise progresse et s’établit à 3,3 % de la valeur ajoutée (VA) totale en 2019. L’industrie touristique réunionnaise emploie directement 13 550 personnes salariées et non salariées en 2018, soit 4,1 % de l’emploi total dans l’île. Le tourisme s’ancre ainsi de plus en plus dans l’économie réunionnaise.
La VA touristique est deux fois importante que celle des secteurs de l’énergie, eau et déchet (1,6 % de la VA totale), des industries agroalimentaires (1,8 %) et de l’agriculture et de la pêche (1,9 %). Il se situe également au-dessus de services aux entreprises, comme les activités d’ingénierie ou les services administratifs et de soutien. Le poids du tourisme est quasiment identique à celui du secteur de l’information et communication.

Avion et voiture : la moitié des dépenses des touristes extérieurs

Clientèle locale et clientèle extérieure ne possèdent pas les mêmes caractéristiques en termes de consommation touristique. La structure de consommation des premiers reflète l’importance des activités touristiques à la journée et celle des voyages. D’un côté, un quart de leurs dépenses est consacré à des achats de biens effectués dans les commerces de l’île (hypermarchés, supérettes, artisans, etc.) et de carburant dans le cadre de leurs activités touristiques dans l’île. Les dépenses en restauration (restaurant, snack et autre camion-bar) lors de leurs visites ou séjours dans l’île représentent aussi 16 % de leurs dépenses totales. De leur côté, les dépenses touristiques consacrées aux voyages (agences de voyage et billets d’avion) concentrent près d’un tiers de la consommation touristique des Réunionnais. La consommation des touristes extérieurs est, elle, marquée par leur besoin de se déplacer (avion et location auto.) qui concentre la moitié de leurs dépenses et leur besoin de se loger (un quart du total).

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