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Pour créer des milliers d’emplois à La Réunion
18 juillet 2009, par
Lors de sa visite à La Réunion, le Premier ministre a annoncé qu’il allait soutenir l’intégration de notre île dans l’espace Schengen. Cette mesure permettra-t-elle à La Réunion de voir une augmentation significative du nombre de touristes ? À plusieurs reprises, l’Île de La Réunion Tourisme a sollicité le gouvernement pour lui faire part de propositions pour diversifier la provenance des visiteurs, et donc augmenter le nombre de touristes. La diversification est en effet un atout pour notre industrie touristique, notamment en période de crise.
En tant que Département d’Outre-mer, La Réunion ne fait pas partie aujourd’hui de ce que l’on appelle "l’espace Schengen". À l’intérieur des frontières des pays qui composent cet espace, toutes les personnes peuvent circuler de manière libre. Cela a pour conséquence que si une personne obtient un visa pour entrer dans un pays membre de "l’espace Schengen", elle peut circuler librement ailleurs dans cet espace.
Lors de sa visite à La Réunion, dans son discours de Saint-Pierre, le Premier ministre a annoncé qu’il allait appuyer la demande selon laquelle La Réunion pourrait être intégrée à "l’espace Schengen". L’aspect le plus visible de cette non-intégration est les contrôles d’identité aux aéroports pour les vols entre La Réunion et la France. La non-appartenance à "l’espace Schengen" oblige aussi une personne ayant un visa touristique pour entrer en France à demander une extension de ce visa pour venir dans un DOM. Et si un touriste venant d’un pays n’appartenant pas à "l’espace Schengen" souhaite séjourner uniquement à La Réunion, il aura besoin d’un visa spécifique DOM.
Que peut apporter "l’espace Schengen" ?
Mais dans l’état actuel des choses, il n’est pas dit que l’intégration de La Réunion dans "l’espace Schengen" contribue à une augmentation des flux touristiques. En effet, les ressortissants de l’Union Européenne et de toutes les nationalités qui ne sont pas soumises à un visa pour entrer en France peuvent venir à La Réunion sans visa. L’intégration à "l’espace Schengen" ne contribuera donc pas à faciliter une libre-circulation qui existe déjà dans ce cas.
Cela explique pourquoi La Réunion ne subit pas de contrainte à être exclue de "l’espace Schengen".
L’éventuelle intégration ne signifierait pas uniquement la possible fin des contrôles douaniers pour les vols vers la France. Elle placerait également La Réunion dans l’impossibilité de mettre en œuvre des dispositifs spécifiques pour faciliter la libre-circulation des ressortissants des pays voisins.
Puisque La Réunion fait partie du territoire de la République, et comme les vols entre La Réunion et la France sont sans escale, alors la suppression des contrôles d’identité est possible assez rapidement, note l’IRT.
Dans les courriers que l’IRT a déjà adressés plusieurs fois au gouvernement, il est proposé d’assouplir les procédures d’entrée de ressortissants de pays avec lesquels La Réunion souhaite intensifier ses relations économiques.
Ces pays sont ceux de la COI (Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles), de l’Afrique australe, de l’Océanie qui sont aujourd’hui reliés trois fois par semaine à La Réunion avec Air Austral, ainsi que l’Inde et la Chine.
Actuellement, les Mauriciens et les Seychellois sont exemptés de visa pour un séjour de moins de 15 jours, mais ils doivent payer un timbre fiscal de 45 euros, et donner des pièces justificatives. Les Australiens et Néo-zélandais sont également exemptés de visa pour un séjour de moins de trois mois. Mais tous les autres habitants des pays avec qui La Réunion peut intensifier ses échanges doivent faire une demande de visa du même type que pour se rendre en France. Autrement dit, l’intégration de La Réunion dans "l’espace Schengen" ne permettra pas de faciliter l’entrée à La Réunion d’habitants de Madagascar, d’Afrique du Sud, d’Inde ou de Chine. Tout dépendrait alors d’une décision commune prise par les États européens.
Regarder vers d’autres continents
Or, notre île a tout intérêt à diversifier la provenance de ses touristes, et donc à faciliter la venue de ressortissants de pays qui ne font pas partie de "l’espace Schengen", mais qui font partie de notre environnement géographique, ou avec qui nous avons des relations culturelles importantes.
Il est en effet important pour notre île de s’ouvrir sur d’autres touristes potentiels. Aujourd’hui, l’Europe représente 500 millions d’habitants, c’est moins du quart de la population de la Chine et de l’Inde réunies, et ces deux pays sont plus proches géographiquement. Quant à l’environnement géographique immédiat de La Réunion, il représente plusieurs centaines de millions d’habitants. Ce sont les pays de la COI, de la SADC et du COMESA.
Diversifier les régions d’origine des touristes permet aussi d’amortir plus facilement le choc d’une crise économique. Car de la même manière qu’une monoculture d’exportation est très dépendante de décisions prises à plusieurs milliers de kilomètres, la provenance quasi-exclusive des touristes d’un lieu aussi éloigné que l’Europe rend notre industrie touristique vulnérable à des phénomènes tels que l’aggravation de la crise économique en Europe ou la hausse du prix du pétrole.
Ouvrir La Réunion sur l’extérieur, c’est un levier pour développer le tourisme dans notre île.
Manuel Marchal
Propositions pour favoriser le développement du tourisme
L’Île de La Réunion Tourisme propose plusieurs mesures pour permettre à notre île de diversifier sa clientèle touristique, afin de développer un secteur de notre économie créateur d’emplois. En voici quelques-unes :
- mise en place d’accords bilatéraux avec les pays cibles pour faciliter la procédure d’entrée sur notre territoire et, à ce titre, mettre en place une procédure d’entrée unique pour les ressortissants de tous les pays.
- en plus des procédures en vigueur pour les visas longue durée, permettre la délivrance de visas de courte durée à l’arrivée.
- pour les ressortissants étrangers ayant besoin d’un visa, faire remplir les fiches de police dans l’avion afin de fluidifier leur arrivée.
- instaurer la gratuité des frais de dossier pour les séjours de très courte durée (inférieur à 15 jours), c’est-à-dire l’exemption du timbre fiscal de 45 euros.
22 États membres et 3 États associés
Actuellement, "l’espace Schengen" comprend 22 pays. Parmi les États membres de l’Union Européenne, la Roumanie, la Bulgarie, le Royaume-Uni et l’Irlande n’en font pas partie. L’Islande, la Norvège et la Suisse, trois pays européens ne faisant pas partie de l’Union Européenne, font pour leur part partie de l’espace Schengen.
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