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Conséquence de la crise financière - 2 -
21 novembre 2008, par
Dans notre édition d’hier, nous avons analysé l’entrée en récession des pays riches. En effet, la zone euro, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Japon sont aujourd’hui touchés par la récession. Le chômage y augmente, la croissance du PIB par tête est proche de zéro, voire négative, les commandes à l’exportation dans le groupe du G7 plongent littéralement, et la production industrielle est en chute. Mais qu’en est-il des pays émergents et en développement ? Ces derniers ont exprimé leur vive préoccupation quant aux conséquences de cette crise financière. Les taux de croissance économique sont largement revus à la baisse. L’Asie, l’Amérique Latine ou l’Afrique ne sentiront pas indemnes de la récession qui frappe les pays riches.
Née dans le secteur immobilier américain, la crise financière a contaminé toute la finance mondiale, avant de frapper l’économie réelle des pays riches. Elle atteint aujourd’hui les pays émergents, victimes en bout de chaîne de la crise.
« En raison du net ralentissement des pays développés et de leurs investissements à l’étranger, ces pays, jusqu’alors en forte expansion, vont eux aussi enregistrer une décélération de croissance marquée par le biais de leurs exportations », note Henri Sterdyniak, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Les nations se tournent vers le FMI
La Chine voit déjà sa production industrielle chuter lourdement, l’Inde, sa croissance amputée de deux points, et le Brésil, son excédent commercial fondre. Sans parler du plongeon de leurs marchés boursiers.
Nombre d’entre eux ont été contraints de se tourner ces dernières semaines vers le FMI (Fonds Monétaire International), comme l’Ukraine, qui va bénéficier d’un prêt de 16,4 milliards de dollars du Fonds, la Hongrie (12,3 milliards) ou le Pakistan (7,6 milliards).
L’aide accordée à l’Afrique revue à la baisse
En Afrique, les conséquences de la crise financière sont préoccupantes. Premier canal de transmission : les capitaux étrangers. Beaucoup de fonds se sont retirés des marchés émergents en général et de l’Afrique en particulier. En outre, le crédit est moins accessible. Cette crise pourrait aussi entraîner une révision à la baisse de l’aide accordée à l’Afrique. Le G8 s’était engagé en juillet 2005 à porter l’aide à l’Afrique à 50 milliards de dollars par an d’ici 2010. Ce chiffre a été ramené depuis à 21,8 milliards de dollars... et 4 milliards seulement ont été accordés.
La pauvreté progresse sur le continent africain
L’Afrique du Sud est aussi malmenée par la crise occidentale. Elle échange beaucoup avec les Etats-Unis et l’Europe. « Une récession dans ces deux régions aurait donc un impact sur ses exportations », estime Daniel Makina, économiste à l’Université d’Afrique du Sud. « En raison de sa forte intégration internationale, l’Afrique du Sud sera aussi plus sensible aux fluctuations des marchés financiers que les autres pays en développement », souligne Razia Khan, analyste pour l’Afrique à la Banque Standard Chatered. Devant la baisse de ses exportations de produits miniers, en volume et en valeur, l’Afrique du Sud a revu à la baisse à 3,7% sa croissance pour 2008 et annoncé un déficit budgétaire en 2009.
Le rand a perdu 35% de sa valeur contre le dollar depuis le début de l’année.
L’Afrique est aujourd’hui confrontée à un problème majeur, que les émeutes de la faim ont remis en lumière au début de l’année : c’est la seule grande région, selon la Banque mondiale, où la pauvreté, si elle stagne en pourcentage, progresse en nombre.
Augmentation du chômage et croissance en berne en Asie
Même constat pour l’Asie où la croissance économique est aussi revue à la baisse. La crise touche l’emploi en Chine. Le ministre chinois des Ressources humaines, Yin Weimin, a annoncé jeudi que le nombre de chômeurs avait augmenté de 10,2 millions personnes sur les dix premiers mois de l’année, soit 2% de plus que ce qu’anticipait le gouvernement pour l’ensemble de l’année. « Stabiliser l’emploi est aujourd’hui notre principale priorité », a-t-il ajouté. Après des décennies d’une croissance économique robuste, la Chine est à son tour touchée par l’affaiblissement des exportations, ce qui fragilise l’emploi. Le taux officiel de chômage dans les zones urbaines pourrait atteindre 4,5% à la fin de l’année et poursuivre sa progression en 2009, a indiqué Mr Yin.
En Inde, dans la ville de Bangalore, haut lieu de la technologie indienne, l’euphorie n’est plus de mise. La faute au tsunami financier venu de l’Occident. Selon les résultats du cabinet Venture Intelligence, les investissements étrangers dans le secteur des nouvelles technologies aurait chuté, pour l’Inde dans son ensemble de 63%, au premier semestre 2008. Le chômage menace. La part des exportations dans le PIB, minime en 1997 lors de la crise asiatique, est maintenant de 20%. Après une croissance moyenne de 9% pendant quatre ans, l’Inde ne devrait pas faire mieux que 7%. Du transport aérien aux services informatiques, les prévisions de bénéfices sont révisées à la baisse. La Bourse de Bombay a chuté de 50% depuis janvier. Les fonds étrangers y ont vendu pour 12 milliards de dollars d’actions.
Au Vietnam, l’inflation a frôlé les 28% sur un an en septembre. Le déficit de la balance commerciale pour les huit premiers mois de l’année est estimé à 11 milliards d’euros. Hanoi devra gérer une situation économique délicate en 2009. Une année difficile s’annonce également pour le reste des pays du continent asiatique.
Investissements et exportations en baisse en Amérique Latine
En Amérique latine, les monnaies sont emportées par la tourmente financière. Au Brésil, le dollar cotait vendredi 2,15 reals, soit près de 40% au-dessus de sa valeur du 1er août quand les capitaux étrangers affluaient dans le pays. La banque centrale a déjà puisé des milliards de dollars dans ses réserves de change pour enrayer la chute de la devise nationale face au billet vert.
Cette baisse des devises serait provoquée par des investisseurs étrangers qui sortiraient des capitaux pour couvrir des pertes sur d’autres marchés.
En Argentine, les exportations agricoles de soja, maïs ou blé subiront l’impact de la crise internationale. Elles représentent plus de la moitié des exportations totales du pays.
Quant au Mexique, dont 85% des exportations sont absorbés par les Etats-Unis, la croissance sera proche de 1% en 2009.
Les nations pauvres n’ont pas à payer pour l’irresponsabilité des spéculateurs
Les pays émergents et en développement ont fustigé les pays riches pour avoir provoqué cette crise financière mondiale. Aussi bien au Sommet de New Delhi qu’à Sao Paulo, le président Lula a affirmé qu’« il est particulièrement injuste que les nations pauvres aient à payer pour l’irresponsabilité de spéculateurs qui ont transformé le monde en gigantesque casino ».
Risham Badroudine
Dans quels pays le FMI est-il déjà intervenu depuis le début de la crise ?
- Le 22 octobre, le FMI (Fonds monétaire international) annonce avoir reçu des demandes d’aide de la Hongrie, du Pakistan, de l’Islande, de l’Ukraine et de la Biélorussie.
- Le 24 octobre, le FMI et l’Islande concluent un accord sur les conditions d’octroi d’un prêt de 2 milliards de dollars, mais les discussions pour le versement effectif du prêt se poursuivent.
- Le 26 octobre, le FMI annonce un prêt de 16,5 milliards à l’Ukraine. Une première tranche de 4,5 milliards est versée le 10 novembre.
- Le 28 octobre, le FMI annonce, aux côtés de l’Union européenne et de la Banque mondiale, un total de 20 milliards d’euros de prêts à la Hongrie.
- Le 31 octobre, le FMI conclut un accord avec les Seychelles sur les conditions d’octroi d’un prêt, dont le versement doit être examiné le 14 novembre.
- Le 7 novembre, le Liban demande au FMI une « extension » d’un prêt consenti en avril 2007. Cette demande devait être examinée par le FMI le 14 novembre.
- Le 13 novembre, le FMI conclut un accord avec la Serbie autorisant ce pays à emprunter, si nécessaire, jusqu’à 500 millions de dollars. Le FMI indique également que « les discussions avec le Pakistan (qui a demandé un prêt de 4,5 milliards de dollars) sont bien avancées » et qu’« une mission est actuellement à Minsk (capitale de la Biélorussie) pour discuter d’un éventuel programme soutenu par le Fonds ».
La liste pourrait s’allonger avec la Turquie, la Corée du Sud, le Vietnam, l’Afrique du Sud et la Pologne qui voient leur balance des paiements s’enfoncer dangereusement dans le rouge.
R.B
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