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Jeunes Agriculteurs Réunion
3 avril 2008
Jeunes Agriculteurs Réunion n’est pas content. A compter du 1er juillet 2008, éleveurs, maraichers, planteurs devront se plier à une autre obligation « endémique à La Réunion » : établir un Projet Global d’Exploitation sur 5 ans, sorte d’étude prévisionnelle de leur activité qui conduira en cas d’entorse à la diète de subventions. Une contrainte de trop.
« On ne ferme pas la porte, mais il faut paufiner le dispositif », consent Nicolas Alaguirissamy, Président de Jeunes Agriculteurs Réunion. Pas de boycott brutal donc, mais bien un appel à ouvrir le dialogue face à un outil ressenti comme très compliqué et en inadéquation avec les contraintes de la profession.
Un dispositif trop complexe, dissuasif
« Comme une étude prévisionnelle à l’installation, ce PGE nous oblige à établir sur 5 ans nos besoins matériels, de produits, nos objectifs de production..., explique le planteur. Et si l’on ne respecte pas les lignes de cette étude, on nous coupe toutes les aides. On ne prend pas un seul instant en compte le fait que nos prévisions peuvent etre complétement remises en cause par un cyclone, dont l’intensité, avec le réchauffement climatique, ne cesse d’augmenter. Prévoir sur 1 an, c’est déjà difficile, alors sur 5 ! »
Sortie du chapeau du Département, de la DAF, de la Préfecture, ce dispositif obligatoire à compter du 1er juillet de cette année est vécu comme un nouveau coup porté à une profession qui peine déjà à assurer sa subsistance. « Les charges qui augmentent, les contraintes légales, l’incertitude qui pèse sur l’avenir de la filière canne, et bientôt l’ouverture du marché à la concurrence... lé vré nou sé in laboratoir soman fé pa tout fé pou tié lo boug », commente Nicolas Alaguirissamy. « La Réunion serait-elle la mauvaise éléve de la classe ? », interroge Jeunes Agriculteurs Réunion qui ne comprend pas pourquoi une telle mesure uniquement ici et pas dans les autres DOM, ni même en métropole. Loin de voir dans ce dispositif, un facilitateur pour la profession, un vecteur d’optimisation des filières, pour l’association, « ce nouvel outil est destiné à faire des économies budgétaires en dissuadant les agriculteurs à demander des soutiens financiers pour se moderniser. »
« On va importer de la salade verte en boîte »
Nicolas Alaguirissamy estime que ce dispositif ne servira qu’à compresser, limiter les professionnels sur une période de 5 ans, sans tenir compte et des aléas climatiques et de l’inflation. « Déja que la convention canne a été mal signée, revient-il. Le prix de la canne est calculé jusqu’en 2014 alors que les engrais de moyenne gamme sont passés de 400 euros la tonne l’année dernière à 790 euros cette année...On calcule pas ça dans le PGE ? En plus, pour engager une telle étude, il faut des techniciens spécialisés, cela demande de l’argent. On nous dit qu’une partie des frais sera prise en charge mais l’argent serait mieux dans l’équilibre économique des exploitations. » Trop de risque sans contrepartie, sans garantie, relève Jeunes Agriculteurs Réunion ou de façon plus imagée : « 10 kilomèt papié pou giny 2 lero ! », rouspète le planteur qui a l’impression qu’on met de côté aujourd’hui toute la valeur de la canne (son importance géologique, historique, sociale) et celle de l’agriculture en général. « A cette allure, demain on va importer de la salade verte en boite et ce sera fini. Déjà qu’on commence a en avoir assez, à être dégoutés de ne plus gagner notre vie. » Il accuse un discours d’hypocrisie qui veut laisser croire qu’on veut développer le secteur, favoriser sa modernisation et donc sa productivité alors que dans le même temps, comme dans partout, les moyens dévolus à cet effet régressent. Là encore, se pose la question du choix de société, de consommation.
Stéphanie Longeras
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